Suzumi Ryu« Do you know what color loneliness is? »Le commencement...
◈ Âge physique : 20 ans
◈ Âge réel : 30 ans
◈ Date de naissance : 27 Janvier, an 55 de l'ère Shōwa
◈ Ville natale : Tōkyō
◈ Nationalité : Japonaise
◈ Sexe : F { } | M {√}
◈ Métier : ▬
◈ Arme : ▬
◈ Groupe : Vampires
Qui êtes-vous ?
◈ Caractère : Assoiffé. C’est le meilleur mot pour définir Ryu. Originellement avide de connaissances, sa soif de sang est devenue toute aussi importante après sa transformation. Il est la curiosité personnifiée, obsédé par le savoir. Tout l’intéresse. Son cerveau est une encyclopédie qu’il ne cesse de compléter, en perpétuel mouvement, constante ébullition. A se demander comment sa mémoire peut contenir tant d’informations. Il n’oublie aucune information, même les plus insignifiantes, considérant que tout peut lui servir un jour, surtout qu’il a désormais l’éternité devant lui, il faut être prévoyant. En tant qu’humain, son inépuisable désir de connaissances a fait de lui une personne solitaire. Pas qu’il n’ait pas d’attrait pour le genre humain, mais les livres lui apportent bien plus de réponses – n’étant pas non plus le genre à se venter de tout savoir, ce qu’il sait être faux de toute manière, ses camarades n’ont eu que rarement l’occasion d’entendre sa voix. Ce que beaucoup de professeurs auraient préféré, trop souvent lassés par ses questions. Sauf un qui a décidé de l’écouter pour le restant des temps, en plus de lui offrir une toute nouvelle facette du monde à découvrir. Sa curiosité ne s’est pas amoindrie en devenant vampire, loin de là, mais son appétit est lui devenu au moins aussi important. Sa transformation récente n’aidant pas, il est plutôt sauvage, difficile à contrôler. Certainement qu’avec un autre père vampirique il se serait fait prendre dès les premières semaines, complètement intenable durant celles-ci. Mais son intérêt pour ses propres réactions tenant encore de l’instinct l’aide indéniablement à apprendre rapidement, s’étudiant lui-même ainsi que tout ce qu’il peut trouver sur l’espèce à laquelle il appartient désormais. Encore jeune, il est certain qu’il ne se maîtrise pas encore, mais comme pour tout ce qu’il a choisit d’étudier, il continue jusqu’à connaître parfaitement le sujet – lui, en l’occurrence.
Introvertis, donc. Peu bavard, préférant la compagnie des livres ou toute autre source d’information, il n’est néanmoins pas antisocial pour autant, il suffit de le forcer un peu. Montrer de l’intérêt pour des choses totalement banales, se poser des questions impensables… c’est au choix avec ceux qui partagent sa curiosité ou ceux capables de lui apporter des réponses qu’il parlera le plus facilement. Mais de part son statut de tout jeune vampire, il n’ose pas vraiment parler avec ceux-ci, harcelant ainsi souvent son « père » de questions après une rencontre. Les artistes aussi captent son intérêt. Aspirant à une carrière d’écrivain et s’intéressant à tous les arts que le monde peut offrir, il a finit par se lancer dans l’apprentissage de ceux-ci maintenant qu’en plus d’avoir tout son temps, il a découvert que ça l’aidait grandement à contrôler sa faim. Remplacer un soif par une autre, ce n’est finalement pas récent puisque déjà humain il oubliait souvent de se nourrir, trop prit dans ses recherches. Comme quoi certaines choses ne changent pas. Il ne sait pourtant faire dans la modération puisqu’entre boire le sang de quatre ou cinq personnes à la suite ou ne pas en avaler une goûte, il n’a pas encore réussi à trouver le juste milieu qui fera de lui un vampire plus équilibré.
Plutôt faible au premier abord, derrière un sérieux manque de confiance en lui se cache une grande force mentale qu’il ne soupçonne pas lui-même. En passant son temps caché dans les livres, il s’est finalement d’autant plus marginalisé par sa culture impressionnante pour son âge. Il n’a donc jamais eu de problèmes avec le fait de ne pas s’intégrer totalement à la société – il est même tout à fait possible qu’il ne le réalise pas vraiment. Ses connaissances ont beau s’étendre jusque dans des sujets improbables, il a beau en connaître un rayon sur le comportement humain ou même celui des vampires, il n’est pas son sujet d’étude préféré, ne se trouvant pas suffisamment intéressant. Un comble pour celui que tout intéresse.
Ryu est pourtant une personne très active, toujours occupé par un tas de choses et prêt à emporter quiconque dans ses aventures, tout ce qui lui manque est la capacité à se sociabiliser. Ce qu’il ne peut trouver dans les livres et n’a jamais réellement mis en pratique. Sa curiosité ne semble malheureusement pas contagieuse. Ce n’est pas une solitude pesante pour autant, elle est plutôt comme une vieille amie donc il sait se passer mais qu’il aime retrouver de temps en temps. Calme la plupart du temps, il devient facilement hyperactif quand ses pulsions prennent le dessus, ce qui est encore très fréquent. Ses pensés peuvent elles aussi échapper à son contrôle s’il a soudainement une idée ou veut absolument savoir quelque chose – c’est le plus souvent Katsuo qui en fait les frais, mais n’importe qui pourrait se voir forcer à l’écouter dans ces cas là. Il n’est pas non plus totalement muet le reste du temps, il a seulement une forte tendance à ne jamais en dire plus que nécessaire.
Il ne vit néanmoins pas uniquement dans cet infini monde de connaissances, aimant lui aussi sortir de temps en temps, que ce soit juste pour errer en ville ou pour s’amuser. Avoir éternellement 20 ans a cet avantage que même s’il devient plus mature, il a tendance à plus vivre en harmonie avec son âge physique, ce qui sera d’autant plus utile quand il aura les 400 ans de celui à l’origine de son changement d’espèce – hors de question de devenir le même être psychorigide, qu’on s’entende sur ce point. S’il est tout à fait courant de le voir traîner dans un café où il oubliera inévitablement sa boisson, ou encore dans un coin d’une quelconque bibliothèque, passant sa fin d’après-midi à lire ou écrire, il n’est pas non plus exclu de le voir dans un bar ou quelconque endroit rassemblant toute sorte de personnes qu’on imaginerait jamais se rencontrer dans la vie courante. Bien, qu’il apprécie y aller pour observer tous ces êtres interagir, il y est bien plus simple de l’y aborder, ou peut-être est-il plus bavard parce que dans ce genre d’endroits on s’intéresse à lui sans se soucier de ses connaissances ou d’une stupide réputation de je-sais-tout. Ce qui est en tout cas évident, c’est qu’on ne le verra pas s’aventurer à l’extérieur alors que le soleil est encore présent, sa condition encore récente le rendant même encore plus sensible aux UV. Pas que vivre en décalé du reste du monde soit une grande gêne, mais il est possible de voir son moral chuter par moments. Quand on a l’éternité à vivre, 10 ans est une bien courte période pour s’adapter au fait de ne plus être vraiment humain – pas tout à fait mort mais pas exactement vivant. Pourtant, son isolation lui a paru plus longue que tout le temps qu’il aurait encore à vivre, alors penser aux années qu’il devrait passer avant d’avoir un contrôle total sur lui-même n’est pas pour le faire sourire. Ce qui l’abat le plus néanmoins est de penser à sa famille, à toutes les personnes qu’il a connues et avec lesquelles il a difficilement réussi à construire une relation, ceux qui ont su s’accrocher à quelqu’un qui ne sait donner suffisamment d’attention – tous ces gens qu’il devra voir vieillir, puis mourir, alors que lui restera sur cette terre à tout jamais. Il n’a pas pour habitude de laisser son esprit s’attarder là-dessus, mais c’est incontestablement encré en lui et refait surface de temps à autres, sans raison apparente.
Enfin, il serait mentir que de dire que sa transformation ne l’a absolument pas changé. Peut-être a-t-il su prendre un peu plus confiance en lui, sa curiosité s’est sans doute faite plus forte encore et sa capacité à vivre dans ses pensés pour des heures entières s’est elle vue amoindrie par la constante faim le tiraillant. Mais le plus grand changement se trouve dans l’espèce de sauvagerie qui l’habite maintenant. Une animosité qu’on associe généralement à la jeunesse qu’il semble atteindre avec quelques années de retard. Moins calme, sortant bien plus qu’avant, il se pourrait même qu’il apprenne en fin de compte à interagir avec les autres. Comme nouvellement adolescent, redécouvrant le monde tout en apprenant à se connaître lui-même. Humain il était malade et renfermé, vampire il se sent plus fort à mesure que le temps passe et a l’opportunité de connaître tout ce que le futur réserve. De quoi s’amuser, en somme. C’est finalement dans cet état de demi-mort qu’il peut comprendre la vision de la vie qu’ont les autres, et y participer lui-même. Mystérieux, à l’allure faiblarde et l’aura flamboyante, son apparence de tout jeune adulte et ses idées incessantes, il est tout à fait fascinant s’il prend la peine de laisser les autres s’approcher. Parfois insouciant, ou inconscient c’est au choix, il aime faire enrager son père vampirique à l’occasion, restant néanmoins un minimum prudent puisqu’il ne tient pas à se faire tuer à tout juste 30 ans. Il reste indéniable que ce goût du risque ne lui est apparu qu’une dizaine d’années auparavant, l’idée de se mettre en danger ou simplement de s’écarter un peu plus du rang auquel il n’appartenait déjà pas d’une quelconque manière ne lui ayant jamais traversé l’esprit de son vivant. Au final, il se serait sûrement plus intégré, mais qu’importe. Avec une décennie de retard, il découvre ce qu’il aurait du vivre alors qu’il avait réellement 20 ans et était trop occupé à harceler son maître de conférence d’histoire avec ses questions jour après jour, à lire et faire des recherches sur tous les pays, animaux, végétaux existants, sur la poussière ou l’oxygène, les trous noirs, la télé, la manière de se mouvoir ou n’importe quel sujet lui venant à l’esprit. Des mythes aux découvertes scientifiques, des banalités aux improbabilités. Il a finalement su combiner le tout, sans doute rassuré par le temps qu’il a devant lui, aidé par les journées qu’il doit passé renfermé ainsi que le sommeil avec lequel il n’a tout compte fait jamais su s’entendre. Pas méconnaissable pour ceux qu’il côtoyait il y a 10 ans, sa transformation est peut-être ce qu’il lui fallait finalement.
Aspirant à être écrivain, il va de soi que Ryu a une imagination débordante. Ainsi, sans non plus vivre dans un monde entièrement à part, il n’est pas le genre à avoir totalement les pieds sur terre. Flottant entre les deux, sa tête est remplie d’idées totalement farfelues tout autant que de théories scientifiques. Gardant une accroche au monde réel, il est capable de s’évader des heures durant dans son esprit, vagabondant entre idées et idéaux, s’inventant des histoires au goût de réalité, mélangeant ses rêves à une quelconque science. Finalement, Ryu est un peu le clou qui dépasse mais échappe sans cesse au marteau qui le menace.
◈ Physique : Même du temps où il était humain, Ryu n’a jamais été quelqu’un de très épais, ou même à la peau très bronzée. Ainsi sa silhouette extrêmement fine et son teint d’une blancheur neigeuse ne sont pas choquants pour ceux qui le connaissent, et s’accordent aux codes de la mode actuelle. Sa taille est, elle, moins tendance mais pas si surprenante de part ses origines. Il grogne parfois contre ce mètre soixante difficilement dépassé, mais n’en fait pas toute une montagne pour autant, ayant accepté de vivre avec ce manque de quelques centimètres. Des muscles bien cachés, tout juste développés pour être visibles sur un corps presque enfantin encore, les rondeurs de son frère en moins. Si leur physique s’oppose sur une chose, c’est bien celle-ci. La fleur gardant sa superbe alors que le dragon s’efface dans sa légende. Il a l’allure fragile et le port maladroit, mal assuré et renfermé, son corps vacillant facilement contre le vent ou suite à une bousculade, les épaules légèrement voutées comme tous ceux qui semblent vouloir se protéger du monde entier. Le souffle rapide et sifflant parfois, ses membres tremblant toujours un peu sans raison apparente, même après la mort il est évident qu’il a gardé le physique du malade qu’il était, ainsi que le manque de contrôle des angoissés. Les visages incroyablement identiques pour deux frères qui ne sont pas jumeaux, tous deux poupons, se différencient par l’âge. Eternellement âgé de vingt ans, Ryu n’a pas le complexe tout à fait compréhensible de son petit frère et ses vingt-huit ans. En fait, il est lui-même très heureux de sa transformation qui en plus de l’avoir sauvé lui permet de garder l’apparence de l’âge incarnant la jeunesse – ce qui est préférable à quelqu’un transformé à la quarantaine, on s’entend. Ils ont pourtant les mêmes lèvres pulpeuses, et bien que Ryu ait le visage plus fin leurs joues rebondies font partie de leurs similarités. L’aîné n’a jamais vraiment compris le complexe du plus jeune sur son nez, certes très asiatique mais aussi très élégant à son goût, bien proportionné et sans bosse disgracieuse. Les yeux du vampire portent une bride très marquée et s’ils sont peut-être les plus foncés des deux paires si semblables, ils ont la même tendance à changer quotidiennement de couleur. Ses cheveux aussi sont de ces choses qui changent régulièrement, ne s’adonnant pas à des teintes très extravagantes mais passant par tout ce que la nature ne semble vouloir offrir qu’aux occidentaux. Les deux frères ont le même attachement à leur apparence, travaillée des chaussures jusqu’aux cheveux en passant par les ongles. Rien n’est laissé au hasard, et ce même quand il n’a pas prévu de sortir. Il aime s’habiller correctement, et se maquiller légèrement. Ryu est certes moins doué que Hana, mais un peu de noir pour accentuer sa bride naturelle, parfois un peu de fond de teint qui donne à sa peau un air un peu plus humain, les ongles soigneusement peints quand il en a le courage. De manière permanente, son oreille droite est généreusement décorée, elle est aussi la seule modification physique qu’il a effectuée. Son espèce mise à part, bien évidemment.
◈ Signe Distinctif : Ce n'est pas vraiment un signe distinctif, au contraire même, mais lui et son frère, Hana, se ressemblent comme deux gouttes d'eau. On les a souvent prit pour des jumeaux malgré leurs deux années d'écart, mais maintenant que dix ans les séparent physiquement, qu'en est-il?
D'où venez-vous ?
◈ Les vampires ? Il s'y est intéressé, il y a des années de cela, venant même à se demander s'ils n'auraient pas existé dans le passé suite à la lecture de certains textes. Les mythes les concernant ont capté son intérêt, aucun doute, mais bien que l'idée d'un éventuel passé parlant d'eux lui soit restée en tête, il n'a pas eu le temps de revenir sur ce sujet. Peut-être l'aurait-il fait, s'il était resté vivant, mais le destin a voulu qu'il découvre la vérité plus rapidement, et qu'il puisse même l'explorer de l'intérieur. Aujourd'hui, il lui serait difficile de nier l'existence des créatures de la nuit.
◈ Histoire : Ainé d’une famille à deux enfants, la vie de Ryu n’avait rien de particulier avant l’arrivée de son petit frère. Né de deux parents aimants, élevé dans un cadre modeste et agréable, inévitablement attendu de toute la famille puisqu’étant le tout premier – un garçon en plus! – rien de bien extraordinaire dans l’ensemble. Après tout, seules deux années de sa vie ont eu le temps de s’écouler avant que le second ne fasse son arrivée dans le monde. Entre temps, hormis sont vocabulaire un peu plus évolué et ses petites jambes le traînant n’importe où, il ne s’est rien passé de plus que dans la vie de n’importe quel enfant. Et puis le plus jeune a fait son entrée dans sa vie. Ryu, qui l’avait sûrement plus attendu que toute la famille rassemblée, ne fut pas jaloux comme on peut le voir arriver dans certains cas, bien au contraire même. Dès le tout début, il prit son rôle de grand frère à cœur, se montrant exemplaire aux yeux de tous, faisant la fierté de ses parents. Et à mesure que les deux enfants grandissaient, prenaient conscience du monde et d’eux-mêmes, un lien indéniable se tissait – ou se solidifiait plutôt. Leur ressemblance physique, elle, se faisait de plus en plus évidente, et tout le monde les prenait pour des jumeaux, ce qui apparaissait comme l’évidence même. C’est dans leurs pensés que réside la différence, époustouflante, dans leur appréhension de la vie qu’ils vivent de manière radicalement opposée. Le dragon et la fleur – leurs parents avaient-ils deviné, pour les nommer ainsi? Pourtant ces deux manières de pensés ne se sont jamais repoussées, se complétant, évoluant difficilement l’une sans l’autre. Ainsi le dragon grandit en prenant soin de la fleur – ou l’inverse? –, tellement similaires et pourtant tellement divergents.
L’enfance de Ryu fut très calme et ses années de scolarités lui ont clairement parues plus intéressantes qu’à son frère, son amour pour les bancs de l’école n’étant pas à redire. Dès ses premières années de classes, son intérêt pour l’apprentissage fut très clair, et sa curiosité se développa très rapidement. Parfois trop sensible au monde qui l’entoure, si bien que son attention pour les personnes emplissant sa vie s’en voit reléguée au second plan. Il n’a jamais été le genre de garçon à avoir beaucoup d’amis, laissant bien plus souvent aux professeurs le loisir d’entendre sa voix leur poser un tas de question – comme quoi ce n’est pas quelque chose qui date seulement de l’université. Que ce soit les autres qui l’ont peu à peu laissé de côté au rythme de l’ascension de ses notes, ou qu’il se soit lui-même tourné vers les livres, sa solitude n’est au final la faute de personne, elle s’est simplement installée naturellement. Ce n’est qu’une fois rentré à la maison qu’à nouveau, il s’ouvrait, laissant cela pour le cocon familial, chérit par ses quatre membres. Toujours très calme et perdu dans son monde de littérature et d’études, ce n’est apparemment que tard qu’ils ont découvert l’asthme chronique du garçon. Quand une insuffisance respiratoire s’en est mêlée, en réalité, l’année de ses douze ans et alors qu’une première crise le frappa dans ses premières semaines au collège. Il avait toujours été plus fragile que son cadet, ça ne semblait pourtant pas inquiétant. Mais à partir de ces années là, la fleur s’épanouissant entourée de ses camarades parut bien plus vivante que le dragon auquel mêmes les enfants ont du mal à croire. Son corps maigre, ses lèvres et doigts toujours légèrement bleus et sa respiration sifflante n’ont pas vraiment été un atout pour sa vie sociale – alors quoi de plus naturel que de se tourner vers ce qui nous plait le plus? Etudier, tout savoir, accumuler les connaissances les plus insolites que porte cette bonne vieille Terre. Si bien qu’il y eut un point où, arrivé au lycée, son insuffisance respiratoire ne fut plus la raison principale de ses repas manqué. La santé déjà fragile, il est arrivé dans le « lieu de tous les savoirs » comme il se plaisait à y penser à cette époque, et éventuellement il s’est laissé aller, oubliant un peu son faible physique qui a pourtant un besoin constant d’attention. Alors forcément, sa présence en cours s’est vue espacée, ayant parfois besoin de se reposer jusqu’à plusieurs semaines de suite avant que son corps ne puisse supporter les journées à nouveau. Les sorties? Très peu pour lui, alors à l’époque déjà sa peau était aussi blanche qu’avant ce changement tout particulier vécut quelques années plus tard. Il n’en était pas moins un lycéen – presque – normal, préoccupé par son avenir et ses activités de club. Celui de musique traditionnelle et son koto ainsi que celui de calligraphie, deux clubs où chaque membre semblait constamment perdu dans un autre monde, bien loin de leurs pieds, exactement l’univers qu’il fallait à Ryu pour évoluer. Les traditions de son pays sont d’ailleurs indéniablement l’un des nombreux sujets à avoir attiré son attention durant ses années au lycée, l’amenant logiquement à se diriger vers des études portant sur l’histoire. Entre autres, on s’entend, la lecture ayant finalement fait de l’écriture sa passion première par la force des choses.
Et ces années d’université sont finalement celles qui valent sûrement le plus le détour, n’était pas banale pour le moins du monde, bien qu’il n’ait jamais terminé ses études, lui le mordu de connaissances. Etrange? Tout dépend finalement du point de vue. Quelques mois après son entrée, suite à une violente crise d’asthme, c’est une nouvelle maladie respiratoire qu’on lui découvre – comme s’il n’avait pas déjà suffisamment de mal à respirer depuis son enfance. Après l’insuffisance, c’est la détresse respiratoire qui s’installe. Pas encore trop grave malgré son nom, il est pourtant clair que l’avenir est grandement assombrit pour le garçon encore bien jeune pour une telle nouvelle. Le peu de chances de s’en sortir mêlées à ses forces encore plus amoindries, il se voit à nouveau forcé de louper les classes qu’il chérit tant – ne cessant pas pour autant d’étudier par lui-même pendant ce temps. Après plusieurs mois loin de l’université, c’est avec une santé encore fragile mais stable qu’il y est retourné, décidant de suivre les cours d’histoire du soir afin de ne pas manquer son année malgré tout son entourage préférant le voir recommencer une année plutôt que détériorer sa santé encore plus. Et pourtant, quelle rencontre il y fera, à ce cours. Un professeur aux connaissances impressionnantes, inhumaine si on peut dire! C’est ainsi qu’il a retrouvé sa bonne habitude de poser un million de questions une fois le cours terminé, sa curiosité naturellement reprenant inévitablement le dessus. Et si au début ses questions ne concernaient que le sujet du jour, elles se sont bien vite élargies à tous les sujets possibles, divaguant du neuvième siècle à leurs contemporains en passant par une galaxie quelconque dans une même phrase. Son niveau – qui n’a en réalité jamais baissé – en histoire s’est vu grimper de manière fulgurante, et la bonne entente s’installant entre le professeur Nakajima et lui le pousse à continuer les cours du soir en deuxième année, sachant pourtant bien qu’il devrait éviter pour sa santé. Cette dernière qu’il ne ménage pas encore ses nuits d’insomnie à étudier encore un peu plus, ses repas manqués à accumuler des connaissances supplémentaires, et un stress qui s’installe, s’insinuant vicieusement en lui. Le temps, ce fourbe, file entre ses doigts, s’échappe bien trop rapidement pour tout ce qu’il ne sait pas encore. Une vie ne serait pas suffisante à connaître autant de choses que son professeur, alors la sienne a finit par lui sembler ridicule. Si bien que les choses suivirent logiquement leur cours et sa détresse respiratoire fit de nouveau surface, plus grave.
Eventuellement, il en toucha deux mots à sa famille, cachant tout de même la gravité de son état – pas que ce soit dans ses habitudes de mentir à ces personnes qu’il chérit tant, mais à voir son frère enfin s’épanouir dans un domaine qui lui plait, sa très chère fleur vivant bien mieux que le pauvre dragon essoufflé qu’il était, il ne voulait pas gâcher le bonheur présent, gardant un stupide espoir de pouvoir s’en sortir et retourner les voir avec le sourire. L’espoir ne fut pas vain, mais pour ce qui est de retourner voir sa famille, dix années ont besoin de s’écouler avant un tel évènement. Après un mois entier à manquer les cours, plus de trois semaines à ne plus voir sa famille, c’est son professeur qui vient le visiter. Pourquoi il lui a ouvert ce soir là alors qu’il a ignoré tout le monde jusqu’ici, c’est une question qu’il se pose encore. Ce fut la bonne chose à faire, néanmoins, puisqu’au lieu de mourir sans avoir eu le temps de parcourir tout le savoir du monde, il est mort en gagnant tout le temps nécessaire. Pas que ça ait été si simple ou qu’il n’ait pas été surprit à la révélation qui lui a été faite, mais des recherches lui avaient déjà données des soupçons sur une éventuelle existence passée des vampires, alors pourquoi pas de nos jours? Le plus difficile ne fut pas de le convaincre de se faire transformer mais plutôt de quitter les personnes qu’il aime pour une durée indéterminée. Mais au final, entre mourir inutilement ou mourir en gagnant l’éternité devant soit, perdre à jamais les êtres qui nous sont chers ou avoir l’espoir de les revoir un jour – ce ne sont pas des choix qui demandent une grande réflexion. Ainsi il plongea les pieds dans le plat, dans la brusquerie familiale dont il ne semblait pas avoir hérité, quittant ce qu’il lui restait de vie pour rejoindre le monde des créatures de la nuit, et un monde passionnant à découvrir.
Dix ans. C’est le nombre d’années dont il a eu besoin avant de se contrôler suffisamment pour revenir. Pas qu’il soit un parfait vampire, bien loin de là, mais sa sauvagerie s’est raisonnablement estompée pour qu’il puisse vivre à nouveau à Tokyo. Pour l’instant entièrement aux crochets de Katsuo afin d’éviter les problèmes, et bien décidé à revoir sa précieuse famille – extrêmement stressé par rapport à son absence inexpliquée, mais tellement heureux. Il sait tout de même se montrer patient, ayant bien appris qu’il n’a pas encore sa soif sous contrôle, celle-ci apparaissant à son grès et pouvant provoquer un drame à tout moment. Ce qui est évidement à proscrire, que ferait-il s’il en venait à goûter au sang de celui qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau? Ou à ses parents qui doivent encore pleurer leur fragile dragon. Impossible. Doucement, il retrouve une vie presque normale, néanmoins inévitablement gorgée de mensonges pour garder son secret.
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◈ Pseudo : Jun
◈ Âge : 18 ans
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◈ Avatar : Ruki, the GazettE
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Dernière édition par Suzumi Ryu le Jeu 15 Déc - 12:40, édité 4 fois 
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