Naraku Hebichi« L’homme est quelque chose qui doit être dépassé… »Le commencement...
◈ Âge physique : Une trentaine d’années, guère plus, guère moins
◈ Âge réel : 651 printemps pour être très précis.
◈ Date de naissance : Le 5ème jour de yatsuki de la quatorzième année de la période Shouhei (en d’autres termes, le 5 mars 1360) en pleine ère Muromachi.
◈ Ville natale : Nara (anciennement Nanto)
◈ Nationalité : Japonaise
◈ Sexe : M {√}
◈ Métier : On ne peut pas dire qu’Hebichi ait un métier conventionnel, il est une sorte de biologiste/herboriste/savant fou dans les grandes lignes mais sa profession n’est évidemment pas reconnue dans le monde des « mortels ». C’est davantage une activité qu’un métier pour lui à l’heure actuelle.
◈ Groupe : Conseil (vampires)
Qui êtes-vous ?
◈ Caractère : Ne mâchons pas les mots, Hebichi est un dangereux spécimen à approcher avec beaucoup de prudence, qu’on soit humain ou vampire. Misanthrope invétéré, il considère les humains comme du bétail et n’a aucune espèce de sentiment pour eux, mis à part pour ceux qu’il projette de transformer et qui lui ont tapé dans l’œil d’une manière ou d’une autre. Monstre d’égoïsme, il a toujours pensé à lui et à ses intérêts en priorité, n’hésitant pas à trahir son entourage autant de fois que nécessaire. Ne concédant ni dieu ni maître, il a toujours détesté qu’on aille contre sa volonté ou qu’on ait l’audace de lui donner des ordres, son propre père vampirique a d’ailleurs payé pour ça.
Il est loin d’être dénué d’intelligence mais reste campé sur des positions tellement radicales qu’il met toujours tout en œuvre pour les honorer, en tête de liste, l’idée que les vampires devraient être la race dominante sur Terre et ne plus se cacher. Laissant entendre qu’il ne craint rien si ce n’est le soleil, Hebichi a une grande estime de lui-même et un ego très développé, ce qui fait qu’il accepte difficilement la critique et a tôt fait de clouer le bec à quiconque veut se mesurer à lui, par quelque manière que ce soit. Mieux vaut être son ami que son ennemi, croyez-moi…
Dès lors que vous ne l’intéressez pas, vous le sentirez de toutes façons rapidement, dans ce cas-là, il agit toujours de manière hautaine et dédaigneuse. En revanche, quand quelque chose ou quelqu’un l’attire, Hebichi n’en démord pas ou rarement et s’accrochera jusqu’à l’obtenir, mettant tout en œuvre pour, se faisant très présent et charmeur. Au vu de son âge avancé et de ses nombreux voyages, Hebichi possède une grande culture et sait parler énormément de langues (japonais, mandarin, latin, français, anglais, italien, allemand, espagnol). C’est quelqu’un qu’il est très difficile de duper et auquel on peut rarement échappé s’il nous a pris en chasse.
D’apparence plutôt réactionnaire, cynique et snob la plupart du temps, Hebichi est une toute autre personne avec ses « enfants » devenant un modèle de douceur et de compréhension. En fait, tous les sentiments qu’il tient en temps normal à bonne distance de lui, il s’en purge grâce à ses rejetons vampires qui absorbent tout son amour et sa compassion (dès lors qu’ils sont reconnaissants et aimants vis-à-vis de leur auguste papa en retour, cela va sans dire). Quand il n’arpente pas la ville à la recherche de pauvres mortels à martyriser, Hebichi a tendance à rester des heures entières dans son labo privé où il s’adonne à toutes sortes d’expériences et autres dissections étranges, gardant de puissants restes de son métier initial de médecin et herboriste.
Ayant du goût pour un certain raffinement, Hebichi a souvent des gestes gracieux et quelques attitudes féminines, ce qui ne l’empêche pas de devenir très violent quand on le pousse à bouts. Mais préférant souvent se venger en douce, il attaque rarement de front, feignant l’indifférence. Pour ce qui est des humains, il aime beaucoup jouer avec eux et leur peur, éprouvant une certaine excitation à voir ses victimes consumées par la frayeur. Vous l’aurez donc compris, Hebichi correspond sur beaucoup de points à l’image première que la multitude se fait des vampires, à savoir un démon charismatique mais cruel dépourvu de cœur néanmoins il est fière d’honorer cette définition (qu’il a sûrement contribué à propager).
◈ Physique : Quand on croise Hebichi dans la rue, on se souvient de lui encore longtemps après. Contrairement à la plupart de ses confrères, il ne cherche pas à se faire discret, c’est plutôt l’inverse. Déjà relativement grand pour un japonais et mesurant 1 m 78, il se grandit souvent avec des talons compensés qui lui ajoutent 12 cm au bas mot. Longiligne, sa silhouette est très gracieuse mais aussi fine, il n’a en effet pas une musculature surprenante et mise souvent sur ses vêtements pour lui donner une carrure plus impressionnante.
C’est surtout de son visage qu’émane une certaine aura, sa partie droite étant en permanence dissimulée par une longue frange biaisée, il ne laisse apparaître que son œil gauche tiré en amande et proprement hypnotisant par sa couleur écarlate. On pourrait penser qu’il s’agit d’une lentille de contact mais c’est là sa vraie couleur, humain, Hebichi avait déjà les yeux excessivement clairs et ambrés pour un asiatique, à croire que pour s’adapter à sa nouvelle vision nocturne, les pigments de son iris se sont davantage éclaircis.
Ses lèvres sont très fines et surmontées d’un nez assez pointu et aplati. Son visage anguleux est clairement délimité par une cascade de cheveux ébène, aussi lisses et luisants que ceux d’une geiko. Ils lui descendent jusqu’au bas du dos et sont parfois agrémentés de mèches blanches ou châtains. Il arrive à Hebichi de se faire des coiffures plus recherchées incluant chignons ou queue de cheval. Mais son vrai atout de charme, ce sont ses mains d’une élégance sans pareille, aux doigts délicats sertis d’ongles souvent vernis de noir, assez longs pour griffer sensuellement les peaux humaines qu’ils ont l’habitude de caresser.
Si maintenant on parle garde-robe, Hebichi possède une belle collection de vêtements et accessoires mais il s’habille globalement toujours suivant un style précis, sombre, chic, provocateur et à la croisée des époques qu’il a traversé. Grand amateur de noir, il arbore rarement d’autres couleurs et privilégie les coupes de vêtements qui « en imposent », longs manteaux, vestes à épaulettes, chemises de brocard ou à jabots, il est partisan du mélange des matières qu’il apprécie tels le vynil, le velours et la dentelle.
D’ailleurs, il porte très souvent des pantalons prêts du corps au dessin original en vynil ou en cuir, laissant apparaître par endroit la peau légèrement dorée de ses jambes. Pour ajouter encore plus à l’extravagance de la tenue, il ajoute souvent des cravates, sangles, divers pendentifs en argent représentant des symboles variés, gants, mitaines, bagues…Le tout lui donnant l’apparence d’un prince néo-gothique des plus attractifs. Il lui arrive de temps à autres d’édulcorer sa panoplie et de s’habiller d’un simple costard mais c’est plutôt rare. A certaines occasions, il apprécie se vêtir d’un yukata ou même d’un kimono, en venant presque à se travestir en geisha, cependant cela reste anecdotique, ça lui arrivait beaucoup plus souvent par le passé mais comme le Japon et ses traditions ont évolué, lui-même a évolué. Dernier détail qui a son importance, Hebichi a une branche de rosier tatouée sur le haut du bras gauche, ce qui est un autre moyen de l’identifier rapidement. Mis à part ça, il a gardé l’habitude de souligner ses yeux de noir pour les mettre en valeur et les agrandir.
◈ Signe Distinctif : Le tatouage rosier sur le bras gauche mentionné plus haut et les yeux rouge éclatant.
D'où venez-vous ?
◈ Les vampires ? : C’est une blague ? Même si Hebichi a parfois pris plaisir à ignorer royalement ses semblables, il a toujours été conscient de leur existence et réciproquement, ce dernier ayant la tendance à beaucoup faire parler de lui. Humain, il n’imaginait de telles créatures qu’en rêve sans pour autant y croire et son père vampirique a fait prendre corps à ses songes. Mettant par la suite sa « race » sur un piédestal, Hebichi a toujours cherché à la promouvoir parfois en mettant sérieusement en danger le secret de son existence, estimant que c’était aux vampires de régner sur le monde et de réduire l’humanité en esclavage. Un tel comportement ne lui a pas attiré la sympathie d’un grand nombre de semblables et beaucoup ont cherché à le supprimer d’ailleurs, sans jamais y parvenir. Hebichi de son côté, ne porte pas forcément ses confrères dans son cœur, les considérant comme des lâches et de pâles reflets de ce qu’ils sont, toujours à se cacher et à subir des persécutions qu’ils devraient dispensé. Les seuls pour qui il a de la sympathie sont ceux qui partagent des aspects de son point de vue, sans oublier ses « enfants » qu’il considère comme de vraies perles noires.
◈ Histoire :
Comme la plupart de ses confrères nés avant l’époque moderne, Hebichi a une histoire très riche qui pourrait se décliner en plusieurs romans étoffés. Nous allons donc tenter de résumer dans les grandes lignes son existence de sa naissance, jusqu’à maintenant.
Il naquit à Nanto, capitale archaïque se trouvant à quelques dizaines de kilomètres de la capitale impériale de l’époque, Kyoto alors théâtre de nombreux désaccords au sein-même de la cour. Cette année 1360, Yoshiakira Ashikaga, deuxième tenant du titre de shogun Ashikaga doit faire face au chaos apparent qui règne sur l’archipel. Un de ses amis les plus fidèles est précisément le père d’Hebichi (alors appelé Takahiro), Takayuki Asagi de son nom et médecin personnel du shogun. C’est en droite ligne que Takahiro suivit le même parcours que son paternel, n’ayant pas vraiment le choix mais ne partageant pas forcément ses convictions politiques. Il lui succéda comme herboriste et médecin attitré du shogun en 1386 servant de ce fait Yoshimitsu Ashikaga qu’il avait suivi à Kyoto en 1378, ce dernier s’étant établi dans le quartier éponyme de Muromachi. Takahiro ayant toujours eu une soif de pouvoir qu’il avait de plus en plus de mal à réfréné, il décida de la mettre au service du shogun et fût ainsi un allié non négligeable pour lui en même temps qu’un conseiller habilement manipulateur. C’est notamment sous l’impulsion de Takahiro que Yoshimitsu décida de retirer leurs pouvoirs aux daimyos (dont la montée en puissance commençait à devenir inquiétante) et de multiplier les échanges avec la Chine. Des rumeurs circulaient comme quoi Takahiro était un sorcier, une sorte d’hypnotiseur, il était vu d’un très mauvais œil par beaucoup de figures de la cour et leur rendait bien.
Evidemment, les pouvoirs les plus noirs de certaines plantes et autres décoctions n’avaient plus de secrets pour lui et il est manifeste qu’à plusieurs reprises, il drogua le shogun, ce dernier lui faisant une confiance quasi-aveugle, sa conscience mise en veille par le miel des paroles de Takahiro et son charisme évident. Mais l’histoire a sans doute cru bon d’écarter son nom des livres pour que le shogun garde toute sa dignité.
C’est en 1392 quand Yoshimitsu mis fin au Nanboku-chō et réunifia ainsi la cour que le destin de notre ensorceleur fût bouleversé. Un vampire aisé et relativement âgé de l’ex-cour du Sud s’intéressa de plus près à son cas, proprement ébahi par son attitude à tromper son monde et décelant en lui les prémices d’un grand leader. C’est à l’amiable qu’il lui proposa de rejoindre les rangs des « immortels », un nom très accrocheur qui ne manqua pas attirer Takahiro. Il accepta sans réelles hésitations, c’était la chance qu’il avait toujours espéré. Avec de tels pouvoirs, il pourrait se faire craindre et respecté de l’empereur lui-même. Mais ses élans despotiques furent vivement restreints par son père vampirique et d’autres semblables, leur existence devant absolument restée sibylline. Autant dire que Takahiro trouva cette règle de conduite idiote et paradoxale. Il était clair pour lui que le monde devait être aux mains des vampires, nettement supérieurs en tous points aux humains. Et cette pensée resta toujours profondément ancrée en lui, en faisant un vampire très instable que beaucoup gardèrent à l’œil et menacèrent supprimer à de nombreuses reprises. Mais Takahiro s’en sortait toujours. A noter qu’il fit la connaissance de Shino Omura au pavillon d'or à cette époque et en aurait sans doute fait sa victime si l’un de ses semblables n’avait pas décidé d’en faire son « enfant ».
Il prit parti de se tenir à carreaux pour un temps, changeant sournoisement de camp et commençant à soutenir secrètement les daimyos. Après de multiples accords passés avec un certain nombre d’entre eux, il pût être débarrassé de beaucoup de semblables « encombrants » dont son propre père durant la guerre d’Onin qui marqua le début de l’époque Sengoku en 1467, date à laquelle Kyoto fût promptement ravagée. Se sentant alors libre de ses mouvements, il profita des premiers contacts établis avec les occidentaux pour quitter l’archipel nippone et aller de comptoir en comptoir, se concentrant surtout sur la Chine au départ où il prit un premier pseudonyme, celui de Zheng Yuan Ji.
A partir de là, Hebichi devint un grand nomade et fit parler de lui aux 4 coins du monde alimentant les légendes urbaines et les histoires de malédictions dans de nombreux pays. Il fait partie des vampires qui ont contribué à étendre le mythe, n’hésitant pas à faire des apparitions spectaculaires qu’un bon nombre lui reprochèrent. Avoir des confrères en plus des chasseurs « mortels » à ses trousses lui importait peu et au contraire le grisait, donnant un certain côté extrême à sa « non-vie ». Durant une bonne partie du XVIème siècle, il se fit médecin à la solde de l’explorateur Zheng He et visita l’Australie ainsi que les Amériques. De là, il repartit sur un navire de colons anglais, ce qui lui ouvrit les portes de l’Europe. Il restera en Angleterre jusqu’à ce qu’elle entre en guerre avec l’Espagne en 1585. A partir de là, il trouvera le moyen de se rendre en France où il sera confronté aux guerres de religion.
Le XVIIème siècle étant synonyme de nombreux désastres dans quasiment tous les pays d’Europe qu’il s’agisse de la guerre de Trente ans ou de la peste de 1630, Hebichi ne restera jamais longtemps établi au même endroit, faisant la navette entre le Saint empire germanique et l’Italie, se présentant toujours sous divers pseudonymes autochtones.
Il s’établira durablement en France en plein siècle des Lumières où il fera la connaissance d’un certain Alexander Valentyne, vampire pour qui il manifestera un profond intérêt, ce qui le réconciliera par la même avec l’Angleterre dont ce dernier était originaire. C’est d’ailleurs par désir de se rapprocher de ce bel éphèbe (qui pour sa part manifestait une puissante envie de se détacher de lui) qu’Hebichi revint au Japon juste avant que la France ne soit consumée par la Révolution. Il n’eût guère de mal à retrouver ses marques apprivoisant un par un les changements apportés par la période Edo et pris d’une crise soudaine de nationalisme, il voulût même créer son propre conseil ayant été instruit du système hiérarchique qui avait désormais cours sur l’archipel.
Il disputa énergiquement le Kansai à Shino Omura qu’il retrouva à cette occasion mais ce dernier restant imperturbable, Hebichi jeta son dévolu sur le Chubu, territoire occupant une large partie de l’Honshu. Il entra bien sûr inévitablement en contact avec le conseil du Kantô et se lia rapidement d’amitié avec Shiro Hiraiwa, bras droit de Sasara Fujimori, pour qui il n’éprouvait rien d’autre que du dédain, la trouvant faible à tous les niveaux. Shiro trouva en fait en Hebichi un partenaire idéal de complot.
Il s’établit à Nagano en 1824 et en fit son petit royaume personnel. Durant quasiment tout le XIXème siècle, il s'employa à créer des "enfants", dans l’optique de toujours grandir les rangs des immortels. Manifestant une grande affection pour eux, il ne les abandonna jamais dans l’inconnu et en fit souvent des vampires tous aussi vicieux et misanthropes que lui. Cependant, le Conseil crût bon l'arrêter dès le deuxième qu'il engendra en moins d'un siècle, ce qui n'empêcha pas Hebichi de transformer trois autres humains dans l'ombre. Le XXème siècle fût une période très lourde à supporter pour lui. Sur fond de guerres mondiales et de grande modernisation, la plupart de ses précieux enfants moururent surtout dans la seconde moitié de ce même siècle, la caste des chasseurs prenant de plus en plus d’importance et mettant au point des armes toujours plus performantes. Un seul survécut. Il s’enferma alors dans un certain isolement et mûri une attitude encore plus radicale et méprisante à l’égard des « mortels », perpétuant d’ailleurs plusieurs massacres de taille à cette période se fichant éperdument des remontrances du Grand conseil et de l’ordre de Tenkyû.
Il sort à peine de cette phase noire à l’heure où nous écrivons ses lignes et n’a qu’une envie, se refaire une « pouponnière » digne de ce nom et rien de mieux pour cela que Tokyo, fourmilière géante s’il en est une. Délaissant ses résidences habituelles de Nagano et Shizuoka, Hebichi s’est récemment établit dans l’arrondissement de Minato. Et son histoire ne s’arrêtera certainement pas là…
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Dernière édition par Naraku Hebichi le Mer 20 Juin - 22:54, édité 2 fois 
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