Jiyuu Izumi Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain !Le commencement...
◈ Âge physique : 20 ans approximativement
◈ Âge réel : 141 ans
◈ Date de naissance : 4 octobre 1870
◈ Ville natale : Nikkô
◈ Nationalité : Japonaise
◈ Sexe : F {} | M {
√}
◈ Métier : Animateur radio, cyber-journaliste
◈ Groupe : Vampires
Qui êtes-vous ?
◈ Caractère :
Tout comme son géniteur vampirique, Izumi est une crème qui malgré sa condition et son statut de prédateur reste très attaché aux humains et ne s’en sent pas tellement différent. De fait, ses nombreux amis « mortels » n’ont jamais rien remarqué de bizarre chez lui, ils le trouvent au contraire adorable, cool, talentueux, dynamique. En plus de ça, Izumi est une main secourable de premier ordre, il ne laissera jamais quelqu’un dans une mauvaise passe s’il se pense en mesure d’adoucir son calvaire voire d’y mettre fin. Mais attention, s’il reste attentif au bien-être des autres, Izumi n’est pas une bonne poire pour autant et si vous jouez à ça avec lui, vous pouvez être certain qu’il vous pardonnera difficilement. Elevé dans un cocon de douceur puis à la dure à partir de l’adolescence, Izumi est quelqu’un de poli, avenant, serviable et de très respectueux malgré son look détonnant, ce qui en fait un confident de choix sur qui beaucoup aiment se reposer. Il est aussi sérieux dans tout ce qu’il entreprend même s’il aime souvent se laisser distraire.
Clairement, c’est quelqu’un qui a soif d’aventure et qui aime s’amuser, il est curieux de quasiment tout et avec lui, personne ne se sent jamais mis à l’écart. Très tolérant, il n’est pas quelqu’un qui juge sur les apparences et aime se moquer des gens ou dire du mal d’eux, au contraire, il trouve ce comportement déplacé. Il n’est pas dépourvu d’humour loin de là et sera le premier à lancer des boutades mais elles ne seront jamais blessantes. Cela n’implique pas non plus qu’il est hypocrite, s’il trouve que quelqu’un abuse, il le lui fera savoir posément en cherchant le dialogue plutôt que le conflit. Il a été trop habitué durant sa vie mortelle à être traité parfois comme un chien qu’il ne supporte plus d’y être confronté. D’ailleurs, dès qu’il est face à une injustice, il a dû mal à ne pas intervenir ayant une sorte de mentalité « chevalier blanc » dont il a du mal à se défaire, il ne peut s’empêcher de vouloir protéger les plus faibles et ceux qu’il aime.
C’est d’ailleurs ce trait de son caractère qui fait qu’il a gardé l’habitude de ne tuer pour se nourrir que des gens malfaisants. Il n’est pas si difficile pour lui de mettre la main dessus étant donné son occupation de cyber-journaliste, malgré qu’il fasse essentiellement des comptes rendus de concerts, ça ne l’empêche pas de savoir faire des recherches poussées dans d’autres domaines. Et occasionnellement, il lui arrive de parcourir certains services d’établissements hospitaliers (centres spéciaux, cliniques, hôpitaux, maisons de retraite) histoire de repérer des humains en fin de vie qui ne demandent qu’à être délivrés. Il ne tuera des humains en bonne santé et respectables que s’il y est contraint et forcé, et jusque-là, l’occasion ne s’est jamais présentée. S’il sent qu’il peut se le permettre, il a aussi tendance à être tactile et affectueux avec les gens qu’il apprécie. Mis à part ça, ayant été témoin de toutes les grandes évolutions technologiques au Japon, Izumi n’a aucun mal à jongler avec les appareils les plus sophistiqués, des ordinateurs aux appareils photos, bien qu’il n’en fasse pas une addiction.
Et si on doit aborder le sujet des sentiments amoureux, Izumi attend encore que ça lui arrive. Il a sans doute été amoureux d’Henka par le passé mais ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui, il ne sait pas pour l’heure s’il s’agissait vraiment d’amour, plutôt énormément d’admiration, d’intérêt additionné à une bonne dose d’affection et de désir physique. Même s’il espère ne pas tomber amoureux d’un humain, Izumi ne peut pas garantir que ça n’arrivera pas, ce sera juste très coton à gérer. Mais la plupart du temps, il vit au jour le jour sans se torturer l’esprit avec ce genre de questions, attendant patiemment que le destin fasse son œuvre. En tous cas, à n’en pas douter, il sera un petit ami des plus charmant, doux et romantique, peut-être même un peu trop fleur bleue pour certains…
◈ Physique :
Si Izumi n’a aucun mal à se fondre dans la population jeune et branchée de Tokyo, c’est parce que rien ne saurait le différencier d’eux physiquement parlant. Souvent vêtu dans un style punk/visual kei incluant leggings de tous acabits, jupes sur pantalons, shorts avec jarretelles, vestes de cuir, hauts en résilles, débardeurs et tee-shirts à imprimés et coupes extravagantes, ceintures diverses, mitaines, cravates, colliers à piques, pendentifs plus sobres et toute une pléiade d’autres accessoires, Izumi pose occasionnellement pour des marques comme Sex Pot Revenge. Malgré sa forte influence visual kei, il n’a jamais daigné trop toucher à ses cheveux, les gardant la plupart du temps longs, raides, parfois coiffés en volume ou remontés élégamment sur le haut ou le côté de la tête. Noir de jais, ils se teignent parfois de quelques mèches colorées (souvent des rajouts) rouges ou blondes/blanches et meurent élégamment sur sa chute de reins. Izumi préfère également laisser ses iris vierges de toutes lentilles, exposant ainsi leur robe noire aux reflets cuivrés. Pourvu de traits fins et doux, ce n’est pas un hasard si Izumi a eu du succès en tant qu’onnagata car il n’a pas besoin d’un maquillage outrancier pour avoir l’air d’une femme, il n’a qu’à porter un kimono, se foncer les yeux et les lèvres et le tour est joué.
Pour autant, en dehors du Kabuki qu’il a arrêté il y a fort longtemps, Izumi n’apprécie pas spécialement se travestir, il est très heureux de sa condition d’homme et sait aimer les femmes sans pour autant vouloir se mettre dans leur peau dans la vie réelle. Même s’il a quelques tendances métrosexuelles indéniables, il lui arrive parfois de ne pas se maquiller du tout et la plupart du temps, ça se résume à du khôl autour des yeux pour faire ressortir son regard. Ses ongles sont constamment vernis de couleurs foncées en revanche. Il ne possède pour l’heure ni piercings ni tatouages et la cicatrice, vestige du coup de poignard qu’il a reçu au niveau de l’aine gauche reste la seule imperfection à se glisser sur sa peau claire et veloutée, semblant là encore aussi douce que celle d’une jeune femme. Si comme ça Izumi peut donner l’impression de faire hyper attention à son look, il n’en est rien, c’est vraiment avec naturel qu’il s’accoutre de cette manière et en échangeant ne serait-ce que deux mots avec lui, on se rend vite compte qu’il n’a rien de superficiel. Sinon, il est pourvu d’une silhouette élancée, juvénile qui fait davantage adolescent qu’homme sans pour autant faire gringalet et mesure environ 1 m 68, n’hésitant pas à se grandir de quelques centimètres à l’aide de semelles compensées.
D'où venez-vous ?
◈ Les vampires ? :
Avant de rencontrer Henka, Izumi n’avait jamais entendu parler de telles créatures et même une fois transformé, il lui a fallût plusieurs années d’investigation pour tout apprendre de sa « race ». Aujourd’hui cependant, il n’a pas vraiment d’idées reçues ou de grands élans fraternels envers ses confrères, il se conduit avec eux exactement comme avec les humains, ne faisant pratiquement pas de différences entre sa présumée nourriture et ses semblables. Pour lui, ils restent des créatures profondément humaines mais qui ont comme muté et il ne se préoccupe pour l’instant pas de questions existentielles. En ayant croisé pas mal au cours de sa non-vie, Izumi sait instinctivement reconnaître les spécimens belliqueux et les évite mais il ne rechigne autrement jamais être en compagnie de vampires, conscient qu’il peut jouir d’une certaine liberté d’expression avec eux. La même qu’il se doit de brider avec les humains pour garder son secret.
◈ Histoire :
Izumi né Hirobumi en 1870 à Nikkô a perdu ses parents dans un incendie alors qu’il était âgé de 8 ans. Son père était un universitaire amant du progrès et sa mère une couturière qui travaillait beaucoup en collaboration avec la troupe de Kabuki locale, un art qui subit un vrai revival après la restauration Meiji. C’est d’ailleurs cette même troupe et son chef plus précisément, Matsuda-san qui prit Hirobumi sous son aile une fois celui-ci devenu orphelin, n’ayant plus aucune famille pour le recueillir. En dépit de l’arrêt promulgué au XVIème concernant l’interdiction de faire jouer de jeunes hommes dans les pièces de Kabuki, Matsuda forma l’enfant à devenir acteur histoire qu’il mette un peu de beurre dans les épinards. Cela le réussit tellement bien qu’à ses 14 ans, Hiro était déjà un onnagata des plus célèbres et appréciés du Kantô. Ceci se traduisit notamment par quelques requêtes douteuses de la part de certains spectateurs que Matsuda n’eût pas la présence d’esprit de décliner. Ainsi commença un manège infernal pour l’adolescent qui se vit contraindre d’accorder des faveurs d’ordre sexuel à des hommes plus âgés, sûrement nostalgiques de l’époque où cette pratique était incontestablement tolérée. N’ayant pas son mot à dire, Hiro reversait une partie de ses gains supplémentaires à la troupe mais gardait l’autre en guise d’argent de poche, qu’il réservait en offrande aux dieux des différents temples la majeure partie du temps, espérant qu’ils exaucent ses prières et le libèrent de ce carcan.
Un soir de juin, l’année de ses 17 ans, alors qu’il se rendait précisément au mausolée de Taiyuin pour jouir des eaux purificatrices de la fontaine sacrée, il fût pris en chasse par des brigands ; ces derniers l’ayant déjà aperçu à plusieurs reprises sur le chemin des sanctuaires les poches bien remplies. Conscient de sa maigre force physique, Hiro avait alors préféré prendre la fuite plutôt que de les affronter, une pluie diluvienne rythmant leur course. Arrivé devant un archaïque escalier de pierre, Hiro s’était engagé dessus à toute vitesse et dans sa hâte, avait rouvert quelques plaies récentes au niveau de son intimité. Les pénétrations proprement dites n’étant pas si fréquentes, cette dernière n’était pas forcément toujours préparée aux assauts des « clients » les plus virulents, d’où quelques maigres mais pas moins handicapantes séquelles. Ne s’en souciant pas davantage, Hiro avait poursuivi sa course jusqu’à arriver au sommet et continué un peu plus loin dans la forêt. Voyant en contrebas les vestiges d’un temple, il s’y était rendu dans l’espoir que ça fasse une cachette digne de ce nom. Une fois à l’abri, il avait pu se rendre compte à sa grande stupéfaction que tout l’arrière de son yukata était pourpré de sang du fait de sa cavalcade effrénée.
Intimidé et surtout trempé jusqu’à l’os, il avançait et eût un léger mouvement de recul en sentant quelque chose résister sous sa geta comme une sorte de clou fiché dans le vieux tatami tressé. Il n’eût pas le temps de davantage examiner la chose qu’il entendit son poursuivant pénétrer à son tour dans les ruines et courut se réfugier dans un coin de la pièce. Ce dernier, commençant déjà à s’esclaffer ne prêta aucune attention à où il marchait et avant qu’Hiro ait pu lui dire de faire attention, son pied droit nu se ficha dans la pointe suspecte lui arrachant un cri de douleur. Quel idiot d’avoir retiré ses sandales pour mieux le suivre…Ne pouvant réprimer un soupir, l’adolescent s’était dirigé vers lui pour lui apporter son aide, trop bon qu’il était. On n’y voyait vraiment pas grand-chose mais rien qu’à l’entendre geindre comme un gosse, on pouvait deviner que le brigand dégustait et que le clou était profondément enfoncé. Que faire alors ? Hiro préconisait de tirer d’un coup sec mais pour son agresseur il en était hors de question. Leur discussion musclée dura bien cinq minutes, une auréole sanguinolente d’un rayon d’au moins 15 cm tâchait le tatami tout autour du pied blessé et une certaine panique commençait à les gagner. Puis il sembla à Hiro entendre comme un mouvement sous le sol…De son côté, le vagabond ne pouvait s’empêcher de gesticuler et avait du mal à tenir sur sa jambe gauche, ses mouvements brusques aggravant la plaie par la même. Définitivement, des craquements se faisaient entendre, de quoi pouvait-il bien s’agir… ? S’agenouillant et priant l’homme de se calmer, Hiro entreprit de lui saisir délicatement la cheville pour l’aider à se libérer malgré ses protestations mais c’est alors qu’il fût paralysé en entendant comme un souffle rauque, une puissante inspiration d’agonie provenir du sol, la paille tressée qui le recouvrait craquait…et quelques secondes plus tard, une main brunie semblant momifiée perça le tatami pour se refermer telle une serre sur le pied ensanglanté.
Confondu de terreur et persuadé d’avoir vu un fantôme, Hiro se releva et quitta le temple à grandes enjambées pour redescendre en ville sans demander son reste. Il reçut un accueil musclé de la part de Matsuda, très mécontent que le jeune homme ait ainsi ruiné ses vêtements en plus d’être rentré tard. Privé de dîner, Hiro s’était donc étendu sur le futon de sa petite chambre après s’être lavé et changé, mais impossible pour lui de fermer l’œil. Il repensait sans cesse à ce qu’il avait vu au sanctuaire, se demandant s’il avait halluciné ou non. Poussé par la curiosité, il avait donc décidé de faire le mur et de retourner sur les lieux muni d’un parapluie au cas où le temps se ferait à nouveau menaçant. Après quelques hésitations sur le chemin qu’il avait emprunté plus tôt et avoir retrouvé l’ancien temple, il y était rentré avec force appréhension. Là, il pût constater qu’à l’endroit d’où il lui avait semblé voir la main cadavérique sortir, il n’y avait plus qu’un trou béant, assez large pour y contenir un corps. Pensant tout de suite à un revenant et pris de peur, Hiro avait reculé et manqué trébuché sur quelque chose qui n’était autre que la dépouille livide de son agresseur. Il ne fit alors aucun doute pour lui que la « chose » dormant sous le temple l’avait tué. C’est alors qu’il allait reprendre ses jambes à son cou qu’un faible et implorant appel à l’aide parvint à ses oreilles, provenant du fond de la salle. Pensant avoir affaire à une autre victime, Hiro ne s’était pas trop méfié et avait voulu lui apporter son soutien jusqu’à ce que la silhouette qu’il entrevoyait soit éclairée par quelques rayons de lune, lui révélant une sorte de mort vivant à la peau extra laiteuse et veineuse, d’apparence rachitique et vêtue de guenilles. Incapable alors de bouger car tétanisé, Hiro s’était laissé approcher, étant à peu près certain qu’il s’agissait de la « chose ».
Néanmoins, cette dernière était loin d’avoir une attitude menaçante et semblait au contraire souffrir le martyr et prier pour qu’on ne la laisse pas tomber, pour qu’Hiro ne s’enfuit pas, elle versait d’ailleurs des larmes. Ayant toujours été de nature généreuse, Hiro avait essayé de murmurer quelques paroles rassurantes et même de demander à la créature ce qu’il conviendrait de faire pour l’aider, n’étant pas sûr qu’il s’agisse d’un fantôme ou d’un démon…Elle lui avait alors répondu qu’il lui fallait du sang et le jeune homme s’était de fait trouvé bien démuni…jusqu’à ce que la créature trouve la solution d’elle-même et lui saute à la gorge, le faisant basculer à terre. N’ayant pris conscience que trop tard de son erreur, Hiro s’était débattu un moment avant de se détendre complètement, se rendant compte de l’inutilité de la chose et surtout ressentant un bien-être insolite le consumer petit à petit. Après une bonne minute, la créature avait détaché ses lèvres de son cou avant de pleurer derechef et de le serrer contre elle, clamant qu’elle était désolée et ne l’avait pas fait exprès. Peu après, Hiro avait perdu connaissance pour se réveiller une demi-heure plus tard, toujours dans les bras du « démon » qui fit une fois de plus démonstration de beaucoup de tendresse à son égard et avait déjà une apparence beaucoup moins effrayante, comme si le sang agissait sur lui comme un élixir de jouvence. Il s’était alors absenté un moment le temps de capturer deux tanuki dans les environs, revenant ensuite pour nourrir Hirobumi avec leur sang et ainsi l’aider à récupérer de son anémie. Une fois qu’il pût à nouveau faire usage de ses membres correctement, la créature, semblant toujours aussi misérable et perdue lui avait demandé en quelle année ils étaient et la réponse d’Hiro l’avait plongé dans une nouvelle crise de larmes qu’il tenta tant bien que mal de consoler.
A partir de là, l’acteur ne ressentit plus ni peur ni méfiance à l’égard de cet être aux attitudes si humaines et il ressentit un besoin profond de le soutenir conséquemment à toute l’affection que ce dernier lui prodiguait et dont il avait cruellement manqué au cours de sa vie. Le premier constat fût que cette créature qu’Hiro surnomma « Henka » semblait perdre de sa vigueur au fur et à mesure que la nuit déclinait et il ne manqua pas murmurer à l’acteur de le laisser ici, de ne surtout pas le faire sortir en plein jour. L’adolescent quant à lui devait honorer les obligations de son existence de simple humain et retourner à la résidence avant justement que le jour ne pointe. Ce fût difficile de convaincre Henka qu’il reviendrait les nuits suivantes et pourtant le jeune homme s’y tint, lui ramenant des vêtements neufs, du sang collecté chez le boucher, des accessoires, des livres…Henka en fût très tôt demandeur, désireux de s’instruire sur l’époque à laquelle il s’était éveillé. Apparemment amnésique, il fût rapidement en mesure de se souvenir qu’il avait assisté au grand incendie d’Edo en 1657 et qu’il avait donc dû voir le jour dans la première moitié du XVIème siècle. C’est en feuilletant un livre d’estampes qu’il se rappela avoir été instruit par le maître de Kambun et ainsi de demeurer l’un des précurseurs de l’ukiyo-e. Une vraie relation d’interdépendance se noua entre Hirobumi et Henka, l’un semblant ne pas pouvoir se passer de l’autre plus d’une nuit/journée. Ceci renforcé par le fait qu’inexplicablement, Hiro ressentait souvent le besoin d’être mordu par son ami, de la même manière, Henka affichait une nette préférence pour le sang de ce dernier. Hiro ne se contentait pas de lui ramener du sang d’animaux et de lui offrir le sien, il attirait aussi les brigands des environs jusqu’au temple pour qu’Henka puisse se nourrir, refusant catégoriquement de sortir chasser et répugnant l’idée d’être un tueur. Il insistait auprès d’Hiro pour que les humains qu’il entraînait jusqu’à son antre soient de « mauvaises » personnes, ce qui lui permettait de ne pas se confondre en remords.
Bien sûr, concilier deux vies en une seule, une nocturne et une diurne devint de plus en plus dur physiquement pour Hiro et ça se ressentit sur son travail, qui perdit de sa qualité. Ceci eût le don de faire enrager Matsuda qui se mit à le battre et bientôt, le jeune homme ne pût plus cacher ses hématomes à Henka et dût aussi lui avouer pour sa prostitution occasionnelle et surtout non voulue. Il fallût alors retenir son « démon » d’aller réduire ces êtres détestables en bouillie et c’est cette nuit-même qu’Hiro prit les devants et s’offrit sur un plateau, prit d’un éclair puissant de désir à l’égard de son ami surnaturel. Après quelques hésitations, Henka se laissa lui aussi complètement allé à l’attirance qu’il ressentait pour l’acteur et cet échange merveilleux scella leur relation, Hiro exprimant même le souhait de devenir comme Henka, si seulement il le pouvait. Complètement déçu par sa vie actuelle et surtout au bout du rouleau, ça ne l’aurait pas dérangé d’avoir l’existence d’Henka. Cet aveu fût reçu comme un électrochoc par ce dernier et il réagit avec force en disant que jamais il ne ferait une chose pareille. Soit disant il savait comment faire…Mais Hiro ne pensa pas bon insister, si son ami préférait lui faire des cachotteries et se dire amnésique au lieu de lui avouer quoi que ce soit, alors que lui venait de vider son sac, grand bien lui fasse.
Cependant, les choses furent précipitées des suites d’un tragique incident. En effet, saoule comme un trou et toujours aussi hors de lui quant aux médiocres performances de l’étoile de sa troupe, Matsuda poignarda Hirobumi au ventre avec un tantô d’apparat, l’année de ses 19 ans. Alors qu’il pensait mourir, le jeune homme s’était retrouvé seulement mourant sur un lit d’hôpital, une bonne partie de ses intestins en compote malgré l’intervention chirurgicale mais heureusement tous ses organes vitaux intacts. Cependant, au vu des techniques médicales réduites de l’époque, on l’imaginait très mal s’en tirer, il avait perdu beaucoup de sang et était susceptible de dépérir s’il attrapait la moindre petite infection, ce qui n’était pas chose exceptionnelle dans les hôpitaux à ce moment-là.
La nuit tombée, il ne manqua pas appeler Henka et s’excuser mille fois intérieurement comme oralement auprès de lui, son seul regret étant de le laisser seul dans ce monde hostile. La seconde nuit alors qu’Hiro se sentait de plus en plus faible, il eût le bonheur d’apercevoir sa créature bien-aimée penchée au-dessus de lui, il était donc finalement venu, il était sorti pour le retrouver malgré sa peur, sans doute en suivant le parfum de son sang. Désirant tout sauf que son ami meurt, Henka se décida à le transformer, remettant en pratique les gestes qu’il avait dû maintes fois exécuter sous la contrainte. Au vu de l’état de santé déplorable d’Hiro, il y avait peu de chance que cela fonctionne mais la volonté conjuguée des deux protagonistes porta ses fruits et la nuit suivante, l’acteur s’éveilla, empli d’une force nouvelle mais encore brute et vacillante.
A ce moment-là, Henka fût bien obligé de lui révéler une partie de son passé et de sa « renaissance ». Ses souvenirs étaient vagues mais jamais il n’aurait pu oublier ces 40 années de calvaire. La créature qui lui avait fait ça était un monstre d’égoïsme qui, en ayant plus qu’assez de constamment fuir des chasseurs chevronnés, avait décidé d’enfanter, tenant à ce que sa « lignée » soit pérenne. Il avait jeté son dévolu sur Henka apparemment tout à fait par hasard et l’avait séquestré dans ce maudit sanctuaire reculé toutes ces décennies durant, l’attachant, le sommant de se nourrir à la gorge de pauvres humains de passage, lui apprenant d’une manière des plus brutales ce qu’il était et quels seraient ces pouvoirs, lui vantant la chance inouïe qu’il avait. Et très vite, plutôt que de simplement les tuer pour se sustenter, ce maître infâme lui imposa d’essayer de les transformer, presque systématiquement. Sûrement désireux qu’Henka perpétue ce geste pour transmettre ses gênes si précieux, une attitude qu’il ne concéda jamais mais à laquelle il fût bien obligé de se plier sinon son « père » l’affamait. Et désireux de rester en possession de ses moyens, de se défaire de cette sauvagerie qu’il abhorrait, Henka dût obéir, essuyant des échecs successifs. Sans doute était-il trop jeune pour réussir un tel exploit mais son géniteur n’en avait cure et quand vint le moment pour lui de tirer sa révérence, ultime preuve de vanité, il ensevelit Henka sous ce même temple après l’avoir assommé. Ajoutant ce fameux système de tige de métal creuse fichée dans le sol pour relier l’endroit où il reposait à l’intérieur du temple, espérant qu’un humain aurait la bêtise d’être pris au piège et de l’abreuver sans le savoir pour lui redonner conscience. Voilà, Henka n’avait été qu’un jouet, un objet chargé d’une mission et malgré lui, il avait dû l’honorer pour sauver Hirobumi. Il fût en mesure de lui apprendre les bases nécessaires à sa survie mais n’ayant lui-même jamais fait l’expérience de la chasse en plein air ou de la guérison accélérée, son enseignement fût assez médiocre et il fallût à Hiro un certain temps de convalescence et de concentration redoublée pour guérir sa blessure au ventre et pouvoir s’aventurer à l’extérieur. Quand il fût définitivement hors de danger, cela emplit Henka d’une joie immense en même temps que ça lui fit ressentir une certaine culpabilité. De son côté, Hiro lui rendait grâce pour son geste miraculeux, ayant enfin l’impression d’être libre. Il avait beau être en pratique « l’enfant » ou « l’élève », c’était lui qui partait à la chasse à l’homme comme à l’information, Henka restant de nature très réservée et craintive. Il se rendit dans les grandes villes environnantes, Sanjo, Nagaoka, Nagano…pour glaner des renseignements sur leur situation, trouver des semblables et ce durant toute la première moitié du XXème siècle. Entretemps, Henka dénicha de son côté une sorte de trésor qui avait été enseveli avec lui, son géniteur avait décidément tout prémédité. Cela leur permit de subvenir à leurs maigres besoins matériels durant de longues années et de commencer la construction d’une maison luxueuse dans un coin boisée et reculé non loin des ruines du temple, toujours dans le secteur de Nikkô. Bien qu’Henka aurait voulu revoir Edo, du moins Tokyo où il avait passé la majorité de sa vie d’antan, il redoutait plus que tout de ne rien reconnaître et que cela renforce sa nostalgie, aussi préférait-il rester dans les montagnes.
Assez rapidement, Hiro pût faire la connaissance de plusieurs congénères dont certains étaient plus fréquentables que d’autres et qui lui révélèrent tout ce qu’il leur faudrait savoir, conseils, ordre de Tenkyû, chasseurs…Tous les sujets reliés de prêt ou de loin à leur condition de vampire furent éclaircis, ce qui leur permit de faire la lumière sur beaucoup d’éléments et d’épisodes passés de leur vie commune. La construction de la maison fût freinée durant la période de guerre 39-45 et une fois que les travaux reprirent, il apparût clair à Henka et Hiro qu’ils allaient bientôt manquer d’argent et qu’il leur fallait en gagner. L’aîné se remit donc à l’estampe adaptant un peu plus son dessin au style moderne sur les conseils de son « enfant » tandis que ce dernier, toujours au fait des dernières innovations s’intéressait de près aux médias, qu’il s’agisse de la radio, des journaux ou de la télévision. Il envoya plusieurs articles sur « Le Japon vu de nuit » qui intéressèrent quelques revues touristiques et artistiques. Prétextant une maladie qui le rendait allergique aux UV, il pût se faire technicien de nuit et plus tard ingénieur du son sur la première chaîne de radio du pays. Dans les années 80, alors que leur immense maison était presque terminée et qu’Henka s’était fait un nom en tant que mangaka d’exception ; Hiro qui avait changé son prénom en Izumi s’était mis à la guitare devenu fervent admirateur du visual kei émergeant et il pût d’ailleurs travailler activement à la promotion de différents groupes. Une fois la maison achevée et après avoir passé presque un siècle en compagnie rapprochée d’Henka, Izumi manifesta l’envie de voyager de par le monde ayant désormais la certitude que son « géniteur » serait en sécurité. Triste à l’idée de le voir partir mais ne pensant pas une seconde à le retenir, Henka le laissa voler de ses propres ailes, lui faisant confiance pour prendre soin de lui.
Evitant les pays méditerranéens et autres régions à tendance caniculaire, Izumi fit néanmoins le tour du monde ou presque, visitant une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Il ne revint au Japon qu’à la fin des années 90 pour fêter l’an 2000 en compagnie de son père vampirique, lui assurant qu’il ne le quitterait plus aussi longtemps à l’avenir, bien qu’il n’ait pas manqué lui écrire. En tous cas, Izumi n’avait plus qu’une seule idée en tête maintenant rentré au bercail, après le panorama musical qu’il avait pu effectuer, il voulait créer sa propre fréquence radio nocturne. Mine de rien, ce projet mit du temps à se concrétiser mais Undersound pût voir le jour en 2005. Etant donné le style très spécial de musique qu’elle diffusait et ses horaires de passage, la radio ne comptabilisait pas un nombre phénoménal d’auditeurs mais assez pour continuer à exister, la figure d’Izumi étant du reste plus célèbre que sa radio. On le voyait à nombre de concerts en tant que reporter, c’était aussi une personnalité attendue en tant qu’animateur dans bon nombre de soirées. Et c’est manifestement toujours le cas aujourd’hui…Son studio se trouvant dans les locaux de TOKYO FM, Undersound faisant partie de Japan FM Network, Izumi a pris la liberté d’acquérir un petit appartement branché à Chiyoda pour être domicilié près de son lieu de travail. Il n’a plus qu’à continuer à profiter de son éternité, ayant toujours soif d’en apprendre plus sur lui et ses semblables, désireux aussi d’aider son géniteur à recouvrir complètement la mémoire et à s’ouvrir sur le monde et ses richesses.
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Dernière édition par Jiyuu Izumi le Ven 24 Fév - 2:43, édité 5 fois