C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.

 

 Nahoko - Little Street Doll ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:00



Nahoko - Little Street Doll ♥  1_bmp10 Nahoko - Little Street Doll ♥  2_bmp10 Nahoko - Little Street Doll ♥  3_bmp10
Miura Nahoko
« Il y a une différence entre la naïveté et la connerie..
Malheureusement, il parait que je suis conne et non naïve.. »


Le commencement...


๑ Âge physique : 21 ans
๑ Date de naissance : 10 Février 1990
๑ Ville natale : Tokyo
๑ Nationalité : Japonaise
๑ Sexe : F {√} | M {_}
๑ Métier : Dealeuse
๑ Groupe : Humain


Qui êtes-vous ?


๑ Caractère :
Nahoko c’est.. quelqu’un qui cache un lourd passé derrière de beaux sourires. Oui, voilà. Elle ne parle jamais de ce passé douloureux qu’elle traîne derrière elle tel un boulet, et préfère plaisanter lorsqu’on lui demande « Tiens, parle-moi un peu de toi ». En ce sens, on peut dire qu’elle est assez mystérieuse, s’arrangeant toujours pour détourner l’attention quand les choses commencent à un peu trop tourner autour d’elle. Loin d’être égocentrique, si elle peut éviter d’aller plus loin dans les détails que son âge, son nom et son prénom, c’est parfait pour elle. C’est comme ça. Dans un sens, on peut dire qu’elle a honte de ce qu’a pu être sa vie, tout simplement. Elle a honte des erreurs qu’elle a commises et ne veut pas ressasser ce qui lui a fait du mal. Elle préfère avancer, quitte à se prendre des murs, plutôt que de vivre à des kilomètres derrière elle. Elle fait partie de ces gens qui pensent que le passé empêche de profiter du présent. De même, il faut noter que la japonaise ne se projette jamais dans l’avenir, vivant au jour le jour. Quelque chose que la rue lui a apprit. Elle part du principe qu’on ne peut jamais être sûr de rien et qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Alors, autant profiter des choses qu’on vit, maintenant, sans se poser de question. Ça permet de ne pas se prendre la tête. Et puis, se projeter dans l’avenir, c’est prendre des engagements. C’est prendre le risque d’être déçue, trahie ou abandonnée. C’est quelque chose qui peut faire bien trop mal. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, selon elle, car les seules fois où elle a daigné se pencher sur un potentiel futur, elle est toujours tombée de haut. Oui, on peut dire que Nahoko traîne une certaine expérience, du haut de ses 21 ans. Une expérience qu’elle préférerait ne pas avoir, d’ailleurs. Elle aurait adoré être une de ces jeunes adultes écervelées, pas encore totalement sortie de leur adolescence dorée. Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Enfin, elle ne va pas s’en plaindre. Elle a apprit depuis longtemps à ne plus se plaindre. Elle a apprit à compenser son passé et ses expériences par l’humour. Sa spécialité ? Le grand n’importe quoi, tout simplement. Il faut avouer que lorsqu’on voit ce petit bout de femme, énergique au possible, voir presque hyperactive, en train de débiter des conneries plus grosses qu’elle, on ne peut s’empêcher de sourire.. Et certainement de penser qu’elle est complètement tarée et qu’il lui manque quelques cases. Ouais, Nahoko est conne. Mais elle l’assume totalement, car cela ne signifie pas qu’elle manque d’intelligence. Au contraire.

Vous voulez des preuves ? Hé bien soit. Sachez déjà que la demoiselle est très dure à berner. Loin d’être naïve, elle remarque souvent lorsqu’on lui ment et s’amuse bien souvent à rentrer dans le jeu de son interlocuteur. C’est une très bonne comédienne, habituée à baratiner grâce aux années qu’elle a passé à mentir aux éducateurs, lorsqu’elle était en foyer. C’est quelque chose qui lui donne le sourire, de voir les autres plonger tête la première dans le bain des inepties qu’elle peut sortir. Oh bien sûr, elle ne ment pas constamment non plus. Elle n’est pas ce genre de personnes à se réinventer une vie dès qu’elle croise une nouvelle personne. Disons simplement que lorsqu’elle sait pertinemment qu’elle ne va pas revoir telle ou telle personne, elle ne s’en prive pas. Et si elle se fait découvrir comme étant une menteuse, elle règle le tout par l’humour, avec des phrases du style « Allez, avoue que tu y as cru ! » ni vue, ni connue. Vous voyez, elle est conne, mais loin d’être stupide ! Enfin, bon. Elle n’a aucun problème à aller vers les autres. De nature plutôt sociable, elle recherche la présence humaine. Cela fait maintenant quelque chose comme un an qu’elle vit avec une bande de punk, à la rue, même si les trois quarts de la bande s’est décimée lorsqu’elle a eu l’idée de s’installer dans une camionnette réaménagée.. Alors, autant dire que la solitude, elle a fait une croix dessus. Elle ne la supporterait plus, de toute façon. Et puis, sans les autres, comment ferait-elle pour assouvir son besoin quasi viscéral de parler. Ah bah oui, parce que la jeune femme est un véritable moulin à parole. Peut-être est-ce simplement dû au fait que durant son adolescence, elle se soit mainte fois enfermée dans le mutisme le plus total ? Mystère et boule de gomme ! Elle a besoin d’être entourée, de se sentir importante pour quelqu’un. Choyée par ses camarades de galère, elle a prit l’habitude d’être traitée comme une princesse et d’être appréciée.. C’est comme ça, on prend parfois de mauvaises habitudes. La preuve étant ; depuis qu’elle est à la rue, Nahoko a bien du mal à comprendre l’indifférence de certaines personnes. A ses yeux, tout le monde mérite une chance d’être écouté. Et puis, si le courant ne passe pas.. Hé bien, autant ne pas insister, point barre. Mais, au moins, échanger quelques paroles. Un simple bonjour n’a jamais tué personne. Elle s’est tellement fait snober, lorsqu’elle mendiait pour s’acheter à manger que c’est devenu systématique ; elle peut devenir assez violente quand on la regarde de haut ou qu’on la juge sans même chercher à faire sa connaissance. Oui, on peut le dire, elle est assez colérique, en soit.. Colérique et franche, mélange explosif. Vous voulez vous en prendre plein la tronche ? Venez voir Tata Nahoko ! Des fois, il faut l’avouer, elle a du mal à se contrôler. Mais, on ne va pas la refaire. Ce serait impossible.. D’ailleurs, même si elle est sociable, la japonaise ne donne pas facilement sa confiance. Il faut généralement un certain laps de temps pour l’obtenir.. Elle peut devenir très vite proche de quelqu’un, ça, pas de soucis. Elle peut également être attachée très vite à une autre personne.. Mais sa confiance.. Jusqu’à maintenant, seule trois personnes ont vraiment réussi à l’obtenir. Une personne dont elle n’a plus de nouvelles. Une personne qui s’est suicidée. Et une personne qui ne peut plus la voir à cause de sa femme. Magnifique, n’est-ce pas ?

Enfin, passons. La japonaise est aussi une spécialiste de la superstition. Si, si, je vous jure ! Elle voit des signes malveillants partout et est la première à faire des contre-maléfices, si elle a le malheur de simplement passer sous une échelle. C’est presque un tic. Avec le temps, elle a apprit à faire avec.. Mais cette superstition est très certainement liée aux nombres assez imposant de livres sur les vampires et autres créatures qu’elle bouffe tous les jours. C’est une passionnée de lecture, d’autant plus si les romans en question mettent en scène une pauvre petite humaine torturée, remise sur le droit chemin par un vieux vampire hyper stéréotypé avec lequel la petite humaine pourra vivre une longue et merveilleuse histoire d’amour. Alors, oui, c’est cul-cul la praline, mais ça lui permet de s’évader et de rêver à une histoire d’amour aussi parfaite que celle décrite dans ces bouquins. Les vampires sont, pour Nahoko, source de tous les fantasmes, de toutes les craintes et de tous les désirs qu’elle peut ressentir. Elle rêverait de pouvoir un jour en rencontrer un et devenir son calice, son objet, sa chose.. Grr. Rien que d’y penser, ça lui donne des frissons.. Disons qu’elle a tendance à stéréotyper ces créatures de la nuit, sans vraiment s’en rendre compte. Au fond, elle ignore absolument tout de ce que peuvent être les « vrais » vampires, puisqu’elle ne connait même pas leur existence.. Même si elle espère de tout son cœur qu’ils sont bel et bien réels.. Après tout, ils sont la base de tous ses rêves de grand amour. Ah, parce que oui.. Le grand amour, elle y croit et pas qu’un peu. Nahoko est persuadée que chaque être humain a une âme sœur sur cette terre, mais qu’il faut la trouver. Elle pense que le monde ne pourrait pas tourner, sans amour. Ouais, on ne le remarque pas tout de suite.. Mais sous ses airs de libertine Marie-couche-toi-là, se cache une grande romantique. Si elle peut se laisser aller dans les bras de n’importe qui lorsqu’elle est célibataire, dès l’instant où elle a commencé à aimer elle est aussi fidèle que le plus fidèle de tous les fidèles. Avec elle, c’est clair.. Aucune chance d’être cocu. Elle préférerait crever plutôt que de trahir son ou sa partenaire (oui, elle est bisexuelle et l’assume entièrement). Elle cache pas mal de surprise, cette nana, il faut l’avouer.

Comme, par exemple, sa maîtrise de la guitare, qu’elle pratique depuis 4 ans. C’est son ex qui lui apprit à en faire, lorsqu’elle était en cure de désintoxication et depuis, elle n’a pas décroché. Elle s’en sort plutôt pas mal, même si la guitare qui traîne dans la camionnette n’est plus de toute première fraîcheur. Elle aime la musique, ça aide.. Oui, elle adore ça. Elle peut passer des heures à écouter tous les styles de musique qui lui passent sous le nez, pour peu qu’elle leur trouve un intérêt quelconque. C’est une passionnée.. Enfin, non, pas à ce point là. Mais elle aime ça. C’est une liberté qu’elle aime avoir. Puisqu’elle n’a pas grand-chose, elle en profite. C’est un de ses préceptes de vie, ça aussi. Se contenter de ce qu’on a, et en profiter le plus possible. Ainsi, on ne regrette rien. Au fond, elle n’est pas chiante, hein.. Comme l’amitié, tiens ! Elle ne demande jamais rien, l’amitié étant, à ses yeux, trop précieuse pour être gâchée par des biens matériels. Ses amis sont ses trésors, ses piliers.. Et elle pourrait tout faire pour eux. Elle met l’amitié sur un piédestal, au risque d’être déçue. Quand il s’agit d’amitié, ouais, elle peut devenir légèrement stupide. Mais on la prend pour une conne une fois, pas deux. Si quelque chose se brise, elle ne cherchera pas à le recoller. Jamais. Elle ne regarde jamais en arrière, déterminée à avancer et à vivre sa vie. Avec Nahoko, on a une chance. Pas deux. C’est comme ça.

Notons, pour finir, que la jeune femme est extrêmement expressive. Rien qu’à regarder son visage, on sait ce qu’elle pense. Mais, faite attention à ne pas vous faire avoir par ses talents de comédienne…


๑ Physique :
Nahoko n’est pas très grande, même pour une japonaise. C’est un modèle réduit, une petite peluche porte-clef, un petit nain de jardin.. Bref, elle est petite. Tapant dans le mètre 48, avouez qu’il faut se casser le dos pour lui faire la bise. Mais, ça va, elle le vit bien. Elle a depuis longtemps apprit à faire avec sa petite taille et puis, après tout, tout ce qui est petit est mignon.. Donc, oui, elle est courte sur patte et n’est pas non plus spécialement très grosse. Les différents épisodes anorexiques ont marqués son corps et si elle est aujourd’hui assez proportionnelle, ça n’a pas toujours été le cas. Elle peine à reprendre les quelques kilos lui manquant encore, et pèse présentement dans les 34 ou 35 kilos. Disons qu’il lui reste encore 3 kilos avant d’atteindre le poids idéal pour sa taille. Quand je disais que c’était une peluche porte-clef.. Elle n’en impose pas, c’est certain. Et lorsqu’elle a une guitare dans les mains, on croirait une enfant qui joue avec l’instrument de son grand frère.. Mais quand ses doigts, longs et fins (qu’elle verni avec du noir au niveau des ongles), s’agitent sur l’instrument.. Alors là.. On oublie complètement sa taille, son poids, l’image de l’enfant.. Non, on ferme les yeux, on se la ferme tout court et on écoute. Rien de plus.

La demoiselle a un visage particulier, avouons-le tout de suite. Tout d’abord, ses yeux. Ses deux grands yeux au regard expressif, qu’elle maquille avec beaucoup de classe, avec du noir intense. Son regard dérange, parfois, tant ses yeux semblent grands par rapport à la moyenne japonaise. Et elle a cette habitude de toujours fixer son interlocuteur. Oui, on a vite fait de détourner le regard, pour ne pas se noyer dans le brun foncé, presque noir, qui semble vouloir agripper tout ce qui passe à sa portée. Ouais, elle en joue de son regard dérangeant et provocateur, de ces deux grands globes que la nature lui a offert. C’est sa grande fierté, ce qu’elle aime le plus sur ce visage ovale et parfaitement typé asiatique.. Son nez, très allongé, s’arrête quelques centimètres au-dessus de ses lèvres – comme tout le monde me direz-vous.. Oui, mais non ! – qui, d’ailleurs sont assez atypiques. Sans avoir un bec de lièvre (ce serait absolument horrible) Nahoko a la lèvre supérieure plus avancée que la lèvre inférieure.. Mais sa bouche entière est toute petite, ce qui rend le tout harmonieux. Oui, elle est jolie, sans tomber dans le belle et elle s’entretient malgré sa situation pour être toujours présentable. L’inverse lui serait totalement insupportable. Prenez ses cheveux, par exemple ! D’un brun extrêmement foncé – tout comme ses yeux – elle prend bien soin de toujours se faire des coiffures atypiques.. Elle porte les cheveux longs, qui lui arrivent en bas du dos lorsque les détache, et aime se les boucler pour venir les rabattre en une espèce de gros bordel sur un des côtés de sa tête. Et le pire ? C’est que ça lui va bien ! Elle possède également une frange, qu’elle coupe elle-même..

Vis-à-vis de son style vestimentaire, Nahoko est tout, sauf conventionnelle. Mêlant un style punk/grunge/gothique, elle aime allier plusieurs tissus, couleurs, longueurs selon son humeur du jour. Mais elle sera toujours, toujours, toujours en jupe, qu’importe le temps qu’il fait dehors. C’est un principe, chez elle. Ce qu’on retrouve également quasi tout le temps dans ses tenues sont les fausses canines en résine adapté parfaitement à sa mâchoire. Effet naturel garanti ! Les crocs ne sont pas spécialement longues, mais juste assez pour porter à confusion. Cependant n’importe quel spécialiste des vampires remarquerait tout de suite qu’il ne s’agit là que d’une fantaisie.. En soit, Nahoko ne passe pas inaperçue, mais elle assume tellement son style et sa petite taille qu’elle n’en est pas choquante pour autant. Fort bien !


๑ Signe Distinctif :
Ancienne droguée, la demoiselle porte sur ses bras les marques de son passé. Nahoko se piquait assez régulièrement dans sa jeunesse et on peut très facilement apercevoir les marques des aiguilles dans le creux de son coude. Il faut dire, aussi, qu’elle n’y allait pas de main morte pour s’injecter ses doses et qu’elle s’est maintes fois faite hospitalisée, lorsqu’elle vivait au foyer, à cause d’infections dues à des aiguilles non stériles.


D'où venez-vous ?


๑ Les vampires ? :
Un fantasme. Nahoko est une grande lectrice de romans mettant en scène des vampires dans diverses situations plus ou moins probables. Si elle ne sait pas qu’ils existent réellement, elle veut y croire et penser qu’elle aura un jour le privilège d’être le calice de l’un d’eux. Elle rêve d’une grande et belle romance avec un vieux vampire qui la protégerait de tous les dangers, tout en se nourrissant amoureusement d’elle. Si elle fait tout – dans son style vestimentaire comme dans son attitude – pour les copier, elle s’imagine davantage servante d’une créature de la nuit que créature de la nuit elle-même. Elle a le crâne bourré d’idées reçus sur ce que sont les vampires et il se pourrait très probablement qu’elle puisse tomber de haut si elle en rencontre un, un jour.

๑ Histoire :
« Je ne suis pas fière de ma vie, mais j’avance pour espérer l’être un jour. »



• • Introduction : Family Portrait
“ Won't somebody come take me home ”

Tomber enceinte à 16 ans ? Ca arrive tous les jours. Oui, tous les jours, il y a des petites gamines qui pleurent en tenant un test de grossesse entre leurs doigts, assise sur le siège poisseux de toilettes publiques. Ca n’a rien de nouveau, des jeunes qui ne font pas attention et qui se retrouvent avec de la marmaille à élever avant même de savoir s’occuper d’eux-mêmes. Parce qu’il y avait une fête et qu’il y avait ce mec absolument magnifique. Parce que ce mec s’est intéressé à vous, et que ça relevait du miracle. Parce qu’il vous a invité dans sa voiture, mais qu’il n’avait pas de capote et l’irrésistible envie de se soulager sans penser aux conséquences. Et bien entendu, vous ne pouviez pas dire non. Pourtant, ce soir là, Maeda Asaka aurait certainement mieux fait de dire non. Si elle avait su qu’un gamin lui tomberait dessus.. Mais elle n’y pensait pas. Non, dans cette voiture, à coucher avec un type dont elle avait oublié le prénom, elle ne pensait pas qu’elle pourrait se retrouver avec le ventre rond des femmes enceintes et l’envie d’aller se cacher pour vomir ses tripes. Et pourtant, là, assise sur ses chiottes à fixer le test de grossesse comme s’il s’agissait du Diable en personne, elle était bien forcée de constater qu’elle avait fait l’erreur de sa vie. Mais, la première pensée qu’elle eut en voyant le + fut qu’elle ignorait qui était le père de ce gamin. Oui, c’était légèrement problématique, d’autant plus qu’elle fréquentait depuis quelques mois une demoiselle qu’elle avait maintes et maintes fois trompée. Il fallait l’avouer, elle ne faisait que se donner un genre en s’affichant avec une femme. Mais elle aimait les hommes et tout ce qu’ils avaient à offrir. Sauf peut-être le cadeau empoisonné qui se développait dans son ventre.

Asaka s’était levée du siège, tout en jetant le test dans la poubelle. Puis elle était sortie, tremblante, pour aller retrouver ses amis. Il n’y avait que Miura Nobu qui était au courant de ce qu’elle était partie faire dans les toilettes. Nobu, son meilleur ami, son plus grand confident et son meilleur coup. Ca leur arrivait de se retrouver juste pour s’envoyer en l’air. Si Asaka n’était pas une tapin à proprement parlé, elle en avait toute l’étoffe. Et il était naturel pour le jeune homme de s’inquiéter du résultat de test de grossesse. Après tout, peut-être était-il le père.. La jeune femme n’avait pas hésité bien longtemps avant de se réfugier dans les bras rassurants de son meilleur ami pour fondre en larmes. Ils s’étaient mis à l’écart et elle lui avait avoué. Oui, elle attendait un enfant, ça lui faisait peur, elle ne pouvait pas en parler à ses parents.. Enfin, tout le baratin qu’une gamine de 16 ans peut faire en apprenant qu’elle va devenir maman. Il fallait être fixé. Du moins, c’est ce que lui avait dit Nobu. Il fallait savoir de combien de mois elle était enceinte. Il fallait faire une prise de sang ou quelque chose comme ça.. Et il fallait en parler à des adultes responsables.. Ce qu’ils firent, en trouvant refuge auprès des parents du jeune homme. Ce ne fut pas de tout repos de leur annoncer la nouvelle, encore moins lorsque le garçon annonça timidement qu’il était peut-être le père biologique de l’enfant. A vrai dire, il y eu des cris, des pleurs.. Et puis, finalement, la résignation. Soit. Effectivement, il fallait en parler. C’était important, au moins pour savoir ce qu’il convenait de faire. Le soir même, la mère de Nobu contacta le père d’Asaka, pour lui dire la nouvelle. Des noms d’oiseaux avaient fusés en tout sens, des mots plus hauts que d’autres et finalement, il renia tout bonnement sa fille. Oui, aussi simplement que ça. A 16 ans, Maeda Asaka se retrouva à la rue, enceinte et sans savoir quoi faire.. Mais la famille Miura l’accueillit. Dans son malheur, elle avait enfin trouvé une famille stable. Et, au fil des semaines, de l’amour avait commencé à naître véritablement entre les deux adolescents de la maison. Lorsqu’on emmena Asaka à l’hôpital pour un suivi de grossesse, elle tomba de haut en apprenant qu’elle avait fait un déni de grossesse et qu’elle était enceinte de prêt de 7 mois déjà. Le bébé allait arriver d’ici deux mois et elle n’était pas prête. Mais, c’était sûr ; Nobu n’était pas le père, même s’il décida d’assumer les conneries de sa nouvelle petite-amie.

Et c’est ainsi, le 10 février 1990, que Miura Nahoko vit le jour. Une semaine plus tard, sa mère fêtait ses 17 ans en se prenant en plein dans la tronche le baby blues. Les parents de Nobu décidèrent d’offrir à leur fils et à sa nouvelle famille un appartement, pour qu’ils aient plus d’intimité. Ce fut la véritable grosse erreur de cette histoire. Donner à des adolescents de l’indépendance, alors qu’ils avaient un bébé de quelques semaines à leur charge. Et cette erreur s’avéra fatale lorsque Nahoko tomba gravement malade à 2 mois, à cause d’une négligence parentale, et qu’elle faillit y rester. Le plus inquiétant fut la réaction absolument détachée de ses parents. Au fond, ils se foutaient royalement de la santé de ce bébé.. Une enquête fut ouverte et les droits parentaux furent enlevés aux deux adolescents. Ils n’étaient pas aptes à s’occuper d’un enfant. Nahoko fut placée dans une famille d’accueil composée de deux retraités. Ce fut le début de son histoire, l’introduction à la merde que fut sa vie. Simplement et sans artifice.


• • Chapter I : Childhood Memory
“ I'm looking for a place ”

Contre toute attente, Nahoko eut une enfance paisible. C’est vrai, sa famille d’accueil l’aimait du plus profond de leur être. Elle était leur petite perle, leur source d’énergie tandis que leurs corps étaient trop vieux pour pouvoir eux-mêmes faire l’animation. Et de la vie, la gamine en mettait dans la maison. Dès qu’elle commença à savoir marcher, Nahoko commença à ne pas tenir en place. Il fallait toujours qu’elle bouge, qu’elle joue, qu’elle parle. Ah ça, oui. Elle épuisait ceux qu’elle appelait affectivement Papy et Mamie. Dès son plus jeune âge, ils lui avaient expliqué d’où elle venait et pourquoi elle ne leur ressemblait pas comme pouvait ressembler leur véritable petite-fille. C’était ainsi, disaient-ils, il y a des parents qui ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants et qui les confient à d’autres familles pour qu’il soit heureux. Ça arrivait plus souvent que ce que l’on pouvait bien croire ou admettre, répétaient-ils sans cesse. Et lorsque l’enfant demandait si ses parents ne l’aimaient pas, elle ne manquait jamais de remarquer le regard désolé que ses parents d’accueil se lançaient avant de répondre « Mais bien sûr que non, ils t’aimaient Nahoko. ».. Au fond d’elle-même, la gamine qu’elle était savait que c’était un mensonge. Elle savait que ses parents ne l’aimaient pas. Sinon, pourquoi l’avoir abandonnée ? Il y a des choses, quand on est petit, qu’on ne comprend pas forcément. Et l’abandon qu’elle avait subit en faisait parti. Malgré tout, elle aimait Papy et Mamie, et ils savaient l’élever convenablement, traditionnellement. Lorsque Sakura, la « vraie » petite fille du couple, venait passer des vacances chez ses grands-parents, les deux enfants passaient tout leur temps à jouer ensemble. Sakura fut la première véritable amie de Nahoko. Elles faisaient absolument tout ensemble, si bien que le vieux couple prit rapidement la décision de scolariser leur petite protégée dans la même école que leur petite-fille. Elles avaient toute deux le même âge, à quelques semaines prêt, et se retrouvèrent dans la même classe jusqu’à leur 14 ans. Mais ça, c’est une autre histoire.. Comme deux sœurs, elles partageaient tous leurs secrets. Des petits secrets de petite fille, mais ça suffisait à les rendre heureuses. Et c’est ensemble, également, qu’elles vécurent la perte tragique de Papy. Main dans la main, alors qu’il mourut dans son sommeil à 78 ans, d’une maladie qu’il trainait derrière lui depuis l’adolescence. Papy faisait de l’apnée du sommeil. Papy avait oublié de respirer. Papy partit sans souffrir. Voilà ce qu’on avait dit aux deux enfants. Et Mamie était absolument abattue. Elle avait passé toute sa vie aux côtés de cet homme. Même si l’amour n’était plus présent entre eux, comme autrefois, ils étaient liés l’un à l’autre. Vous savez, les vieux couples restent ensemble par habitude, parce qu’ils sont bien comme ça. Parce qu’ils ont toujours vécu comme ça. Parce que c’est impensable pour eux de vivre sans leur moitié. Parce qu’avec le temps, on s’habitue à la présence de l’autre, et il devient une addiction. Même quand on n’est plus amoureux. Nahoko avait 7 ans, lorsque Papy est mort. Et Mamie dû se battre pour que les services sociaux ne la reprennent pas en apprenant le décès de Monsieur. Il lui fallait un équilibre, disaient-ils. Finalement, la voix de l’enfant fut entendue. Ils parlaient d’équilibre, tandis qu’elle parlait d’amour et d’attachement familial. Avec le soutien des parents de Sakura, l’affaire fut classée. Nahoko resterait au domicile de Mamie, jusqu’au décès de la femme. Puis elle serait confiée à une autre famille.

Ainsi alla la vie. Et Mamie avait eut raison de se battre, car elle vécut jusqu’à 85 ans, soit 7 ans après la mort de son époux, avant de s’éteindre, entourée de Nahoko et de Sakura, ainsi que du reste de la famille. Le chagrin avait fini par la ronger et elle laissa une gamine de 14 ans, livrée à elle-même, qui allait connaître les « joies » des foyers. Personne ne voulait prendre le risque d’accueillir dans leur famille une adolescente. Surtout lorsqu’elle celle-ci se montra violemment déstabilisée par le décès de sa grand-mère de cœur. C’était le début d’un nouveau chapitre. Une page qui se tournait, un livre qui se fermait. Un autre allait s’ouvrir. Certainement moins bien. Certainement plus difficile. Certainement.. Et si Nahoko était jusqu’à maintenant une élève sérieuse, une personne bien comme il faut, les choses n’allaient pas tarder à changer. Ainsi va la vie..


• • Chapter II : Moral Decadence
“ Trying to figure out this life ”

14 ans. L’âge où tout bascula pour Nahoko. L’âge où elle commença à devenir n’importe quoi. Après tout, pourquoi pas.. Le décès de Mamie plongea l’adolescente dans une profonde déprime. Une déprime qui s’accentua lorsqu’elle pénétra avec ses valises dans le foyer spécialisé où elle passerait encore 6 ans. Elle ne décrocha pas un mot pendant plus d’un mois, s’enfermant dans sa chambre, avec des bouquins traitant tous du même sujet ; les vampires. Ce fut à cette période que la demoiselle commença à devenir complètement dingue de ces créatures et à adopter un style à la limite du gothique et du punk. Un style personnalisé, qu’elle voulait vampirique. C’était ainsi qu’elle voulait être vue. Elle alla même jusqu’à acheter de fausses crocs en résine, adapté à sa mâchoire, qu’elle n’enlevait que pour dormir. Malheureusement, totalement aspirée dans son délire vampirique, Nahoko commença à mettre totalement de côtés ses études, sa vie sociale.. Même la nourriture passa à la trappe. Il n’y avait que Sakura qui parvenait encore à la faire parler, de temps à autre, lorsqu’elle venait lui rendre visite. Mais l’adolescente était devenue méconnaissable. Jamais un sourire, alors qu’elle avait toujours été extrêmement joyeuse et expressive. Presque jamais une parole, alors qu’elle avait toujours été bavarde. Elle sombrait. Purement et simplement, elle sombrait. Si elle n’avait pas rencontré précisément cette fille, au foyer, elle aurait continué à sombrer. Hm. En vérité, cette fille l’attira tout autant vers le fond. Mais au moins, Nahoko avait retrouvé l’usage de la parole et paraissait plus heureuse de vivre.

Cette fille, c’était Fukuda Chikage, 17 ans. Une droguée en plein échec scolaire, qui vendait son corps de temps à autre pour se faire de l’argent de poche. Une adolescente, qui pensait tout connaître de la vie. Elle avait jeté son dévolu sur Nahoko pour Dieu seul sait quelle raison. Peut-être trouvait-elle la demoiselle à son goût. Peut-être pensait-elle qu’elle serait parfaite pour la remplacer lorsqu’elle partirait du foyer.. Quoi qu’il en soit, elle avait fait le premier pas vers cette drôle de gothique presque anorexique, qui vivait dans son monde. Ça ne plaisait pas à Sakura, ah non. Il fallait avouer, aussi, que la parfaite jeune femme était amoureuse depuis belle lurette de son amie d’enfance, sans oser lui dire. Pour ne pas l’effrayer. Parce qu’elle ne trouvait pas normal de l’aimer de cette façon. Quoi qu’il en soit, elle voyait en Chikage une menace colossale. Une personne mauvaise, qui serait en mesure de mettre un terme à leur amitié. Malgré tout, même si Nahoko se laissa assez rapidement embarquée dans les délires de sa camarade, elle n’en oublia pas pour autant sa meilleure amie. Sakura avait toujours été là pour elle, depuis l’enfance. Et ça, elle ne pouvait l’oublier, malgré ce que Chikage pensait. Il était hors de question pour elle d’abandonner son ancienne amie. Même si elles n’avaient plus grand-chose en commun, il était vrai. Même si elles passaient de moins en moins de temps ensemble..

Finalement, à l’aube de ses 15 ans, Nahoko commença à sérieusement faire n’importe quoi. La drogue, fléau des temps modernes, lui apparut comme une échappatoire. Comme un moyen d’oublier la vie merdique qu’elle traînait derrière elle. Elle commença par des drogues douces, juste pour rigoler. Juste pour arrêter de penser. Elle était dans un état second la plupart du temps, continuant à lire ses romans sur les vampires en espérant un jour rencontrer son vampire, à elle, qui lui ferait tourner la tête. En s’habillant comme eux, en se comportant comme eux, elle espérait les faire venir à elle. Elle était convaincue de leur existence, même si elle n’en avait pas la preuve. C’était son monde, à elle. Un monde qu’elle partageait avec Chikage. A elles deux, lorsqu’elles étaient défoncées dans la petite chambre de Nahoko, elles refaisaient le monde en s’imaginant aux bras d’un vampire, avec lequel elles formeraient un parfait triangle amoureux. Oh oui, elles sortaient ensemble. C’était apparu comme une évidence, elles aimaient s’embrasser, s’envoyer en l’air, se tenir la main. La seule règle de leur couple était qu’elles étaient libres d’aller voir ailleurs. C’était le bonheur parfait. Un bonheur illusoire, mais qui suffisait à la japonaise. Et puis, sa petite-amie l’initia aux joies des drogues plus dures. Des drogues qui pouvaient t’envoyer sur la lune, disait-elle. Les piqures. Nahoko en devint vite dépendante, accro. Il lui fallait ses doses, qu’importe ce qu’elle devait faire pour les obtenir. Avec combien de dealer avait-elle couché, simplement pour avoir une injection ? Elle ne voulait pas le savoir, s’enfermant dans la drogue pour oublier qu’elle était une ratée. Et, de loin, Sakura suivait la déchéance de son amie, priant pour que sa grand-mère ne le voit pas de là-haut. Nahoko était devenue une junkie, à l’image de Chikage, qui n’hésitait pas à laisser des mecs lui passer dessus pour s’offrir ses « petites vacances ». C’était pitoyable. Mais la principale concernée ne s’en rendait pas compte. C’était comme ça. Elle fut hospitalisée plusieurs fois, à cause des infections dues aux aiguilles non stérilisées. Mais elle s’en foutait. Complètement.

A 17 ans, cependant, les éducateurs finirent par prendre une décision radicale. Puisqu’ils ne pouvaient rien faire eux-mêmes pour empêcher Nahoko de faire les choses qu’elle faisait, ils l’envoyèrent dans un centre de désintoxication. Elle y resta 10 mois. Dix mois pendant lesquels elle dû abandonner ses études. Dix mois, qui lui parurent un Enfer. Là-bas, elle n’avait aucun moyen de pouvoir toucher à quelques drogues que ce soit et le manque la rendait dingue. Elle ne dormait plus. Elle recommençait à ne plus manger. Squelettique et cernée, Nahoko n’était plus qu’une ombre. Une simple ombre, errant dans les couloirs, réclamant qu’on lui foute la paix. Elle était descendue bien bas. Trop bas. Chikage l’avait laissée tomber, l’avait quittée comme une merde à son entrée dans l’institut. Elle se sentait terriblement seule, même si Sakura venait lui rendre visite chaque semaine, constatant sa chute et lui apportant les livres qu’elle aimait tant. Elle trouva son salut sous les traits de Fujii Kyouta, un adolescent de son âge en cure depuis déjà 6 mois. Le jeune homme, désormais serein, s’était pris d’affection pour la petite chose tremblante réclamant des doses à qui voulait l’entendre. Ce fut grâce à lui qu’elle remonta la pente. Grâce à lui qu’elle retrouva le sourire. Après sa rencontre avec le jeune homme, les progrès qu’elle fit furent flagrants. Véritablement. Il était son pilier. Avec fierté, elle l’avait même présenté à Sakura, sans se douter un seul instant que le bonheur qu’elle lui envoyait à la gueule renvoyait son amie à son profond célibat qu’elle menait de front à cause de cet amour qui ne faisait que la bouffer. Parce qu’elle était consciente, elle connaissait suffisamment Nahoko pour savoir qu’elle était en train de tomber amoureuse de son sauveur. Et si elle avait eu du mal à accepter la relation malsaine que sa meilleure amie avait eu avec Chikage, ce n’était rien face à sa réaction quant à la relation saine et stable qu’elle pouvait aisément imaginer entre Nahoko et Kyouta. Et cela ne manqua pas. Kyouta demanda très solennellement à la demoiselle si elle voulait s’engager dans une relation avec lui. Et la demoiselle accepta, plus heureuse, amoureuse et stable que jamais. Lorsque Kyouta quitta l’institut, 5 mois avant son propre départ, elle eut du mal à se faire à son absence. Mais forte de la relation qu’elle avait avec lui, elle fit tous les efforts nécessaires pour continuer sur la voie de la guérison. Lorsqu’elle allait mal, elle repensait aux moments passés avec lui, à apprendre à jouer de la guitare, aux câlins, aux mots doux.. Kyouta fut son sauveur, cela ne fait aucun doute..

Et à 18 ans, Nahoko était redevenue une jeune femme bien dans sa tête, à un détail prêt. La fixation qu’elle faisait sur les vampires. C’était devenu automatique. Elle dévorait le moindre livre traitant de ce sujet, pouvait passer des heures à faire des recherches sur la légende des créatures de la nuit. Sans ça, nul doute que sa relation avec Kyouta aurait pu aller très loin. Mais, malheureusement, il y avait ça. Il y avait cette envie de rencontrer un vampire, qui venait s’immiscer jusqu’à dans leur vie de couple. Et, un an plus tard, lassé de la psychose de sa petite-amie, l’homme la quitta à regret. Nahoko se retrouva à nouveau parfaitement seule..


• • Chapter III : From Adolescence to Adulthood
“ 'Cause nothing's going right ”

Lorsque Kyouta décida de terminer leur histoire, Nahoko crut mourir. A ses yeux, il était l’homme avec lequel elle voulait faire sa vie, avoir des enfants et vieillir. Mais tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle savait que cette rupture était justifiée. Tout comme elle savait que c’était de sa faute. Mais elle était bien incapable de changer.. Même pour lui. Les vampires occupaient une trop grosse partie de sa vie et elle n’arrivait pas à s’en détacher. Tout comme la drogue auparavant, c’était devenue une addiction. Oui, elle était droguée aux histoires de vampire. Mais ça, elle l’assumait.. Ce fut Sakura qui dû ramasser les miettes du cœur de Nahoko. Qui dû la consoler, l’épauler. Elle détestait voir la femme qu’elle aimait depuis plusieurs années aussi mal et brisée. Ce n’était plus seulement physique, finalement, ce mal-être qui se lisait sur le visage de la japonaise. C’était plus profond. Mais Nahoko ne sombra pas une nouvelle fois. Non, au contraire, elle releva la tête et continua d’avancer. Après tout, si elle avait perdu l’amour de Kyouta – ce qui n’était pas complètement vrai – il lui restait l’amitié du jeune homme. Et elle devait s’en contenter. Par respect envers leurs souvenirs communs, elle n’avait pas le droit de se laisser à nouveau aller. Si elle mit plusieurs mois à se remettre de ces deux ans de relation, elle n’avait rien lâché. Elle voulait rester souriante. Faire plaisir aux deux personnes qui l’avait soutenue lorsqu’elle avait été au plus mal. C’était pour Sakura et Kyouta qu’elle se battait jours après jours. Quant à Chikage, elle n’entendit plus jamais parlé d’elle, convaincue qu’elle avait fini par crever d’une overdose au fond du caniveau. Avec le recul, elle se trouvait stupide d’avoir ainsi gâché sa jeunesse. Mais il y avait eu du bon, dans tout ça. C’était tout ce qu’elle voulait retenir.

D’ailleurs, après son séjour au centre de désintoxication, les éducateurs eurent grand mal à reconnaître Nahoko. Elle avait fait de tel progrès et était devenue si agréable qu’ils plaisantaient en disant que l’institut avait dû se tromper et leur renvoyer une autre personne. Ils étaient heureux du changement positif de la demoiselle. Sa crise d’adolescence était passée et c’était une très bonne chose.. Tout allait bien, maintenant. C’était passé. Même si Nahoko avait arrêté ses études, elle avait réussi à trouver un travail à temps partiel grâce au foyer en temps que vendeuse dans un supermarché et avait même intégrer les appartements internes de l’établissement, où elle avait pu gagner en indépendance. En bref, à presque 20 ans, la demoiselle n’avait jamais été aussi stable et mature. Et ce fut à ce moment là que Sakura décida de se déclarer. Elle ne tenait plus.. Les deux jeunes femmes eurent une longue discussion, qui se solda par un baiser échangé tendrement. Ce n’était plus un secret, Nahoko se savait bisexuelle et l’assumait, même si ce n’était pas le cas pour Sakura. Elles se rendirent ensemble à la fête de la majorité, vêtues toutes deux de magnifiques kimonos et restant extrêmement discrètes sur la relation qu’elles entretenaient. Tout était parfait. Persuadés que Nahoko s’en sortirait, le foyer la laissa partir s’installer dans son propre appartement, à Tokyo, une semaine après avoir fêté sa toute nouvelle majorité.

D’ailleurs, les choses se passèrent très bien au début. Nahoko et Sakura s’installèrent ensemble dans un petit appartement en périphérie de la ville, chacune ayant un travail fixe. Leur vie de couple était épanouie, stable bien que cachée aux yeux des autres sous la forme d’une très forte amitié. La japonaise était ravie de pouvoir revoir les parents de sa fiancée, qui l’avait aimée et choyée durant son enfance.. Mais lorsque ces derniers apprirent la vérité.. Les deux jeunes femmes ne se doutaient pas un seul instant que les parents de Sakura puissent être homophobes. Malheureusement, ils l’étaient. Et dès l’instant où ils apprirent la vérité, ils firent revenir Sakura chez eux et interdirent à Nahoko de chercher à la revoir. Ce fut un déchirement pour elles.. Et, quelques semaines plus tard, les journaux parlaient du suicide d'une jeune femme. Du suicide de l’ex-fiancée de la japonaise, qui n’avait pas supporté de ne pas pouvoir vivre son idylle avec la personne qu’elle aimait depuis toujours. Ce fut un nouveau coup dur pour Nahoko. Soutenue par Kyouta, elle n’avait de cesse de pleurer en allant fleurir la tombe de sa bien-aimée. C’était ainsi, un peu comme si le sort s’acharnait sur elle. Quelques mois plus tard, elle perdit son travail, à force d’y arriver en retard le matin. En effet, elle avait désormais beaucoup de mal à se lever. Elle n’avait plus la motivation. Très vite, elle ne fut plus en mesure de pouvoir payer son loyer et fut expulsée de l’appartement. Kyouta l’accueillit chez lui quelques semaines, mais étant lui-même fiancé avec une femme jalouse qui ne s’entendait pas avec la japonaise, Nahoko dû se résoudre à faire ses valises et à partir.. Tout simplement. Elle n’avait pas encore 21 ans, lorsqu’elle se retrouva à la rue. Elle allait les fêter dans 5 mois..


• • Final Chapter : Life in the Street
“ There's nothing but the rain ”

Le monde de la rue. Un monde dont Nahoko se serait bien passée après l’adolescence merdique qu’elle avait vécue. Mais elle n’avait pas le choix. Devenue SDF, avec pour seul bagage sa valise de vêtements gothiques et son sac de livres, la japonaise commença à mendier pour pouvoir se payer à manger, dormant dans la rue, parfois à même le sol et rusant de stratégie pour pouvoir se laver. Elle tenait à conserver une hygiène corporelle impeccable.. Ce ne fut pas la joie pendant les quelques premiers mois. Elle se fit rapidement des connaissances dans ce monde étrange, des personnes qui l’aidaient et la dépannaient quelque fois. Mais elle connu la faim, la douleur de ne pas pouvoir manger pendant plusieurs jours, faute d’argent. Elle connu la galère. Très vite, elle avait rejoins une petite bande de punk, qui trouvaient chaque soir des squats pour passer la nuit. C’était déjà un début. Voyant que mendier ne servait à rien, elle monta avec un de ses camarades un petit commerce illégal.. Et c’est ainsi que la demoiselle se retrouva à vendre à des camés les choses qui l’avaient fait chuté des années auparavant.. Mais, que voulez-vous, il fallait bien manger.. Malgré son statut de sans domicile fixe, Nahoko conservait son style vestimentaire, ayant à cœur d’être présentable en toute circonstance. Ses potes de galère – comme elle se plaisait à les appeler – se foutaient souvent d’elle et du genre qu’elle voulait se donner.. Mais tous s’occupaient d’elle comme d’une petite princesse à choyer. Oui, la jeune femme avait réussi à trouver une famille, en quelque sorte. Même si les gens les regardaient de travers, lorsque ses amis déambulaient dans les rues, complètement saouls, presque au bord du coma éthylique, elle, elle les aimait profondément.

La fête qu’ils firent pour ses 21 ans fut d’ailleurs grandiose. Il y avait de la musique, de l’alcool, de l’ambiance. Cette nuit là, il fallait bien l’avouer, Nahoko n’eut pas le privilège de pouvoir dormir. Ses potes de galère lui avaient même achetés un gâteau merveilleusement bon, ainsi que quelques petits présents. Elle reçu, notamment, un collier en faux diamant absolument magnifique. C’était un des plus vieux de la bande qui avait économisé pendant des semaines pour pouvoir le lui offrir. Ce geste l’avait profondément touchée, il fallait l’avouer.. Une vraie princesse, vous dis-je.. Et, la cerise sur le gâteau fut le lendemain, lorsqu’ils l’emmenèrent dans le quartier de Arakawa, pour la faire pénétrer dans une vieille bâtisse abandonnée depuis plusieurs années en lui annonçant que c’était leur nouveau chez eux, où ils pourraient s’établir certainement pendant plusieurs semaines, voir quelques mois s’ils étaient assez discrets. Ils lui firent la surprise de lui laisser découvrir que l’eau n’était pas coupé dans la maison.. La joie de Nahoko était presque palpable, lorsque avait tourné les robinets et vu un mince filet d’eau en couler.. Elle n’aurait plus besoin de faire des pieds et des mains pour se laver ! Bien entendu, elle était tout à fait consciente qu’elle ne pourrait certainement pas y rester très longtemps.. Mais, quand on n’a presque rien, on se contente du peu qui nous tombe entre les mains.. C’était exactement ce qu’elle faisait.. Ils y restèrent tout de même trois longs mois, avant de se faire dégager sur dénonciation d’un voisin. C’était une nouvelle aventure qui commençait..

Les quelques mois suivant furent marqués par les changements de squat à répétition. Puis, Nahoko proposa une idée révolutionnaire. En faisant des économies, ils seraient très certainement en mesure d’acheter une petite camionnette, l’aménager et être toujours certains d’avoir un endroit où dormir le soir. L’idée fut adoptée par tous, et l’argent fut mis de côté.. Nahoko avait obtenu le permis de conduire avant de quitter le foyer, ce qui s’avéra bien utile par la suite, et ainsi, ils purent aménagé leur nouvel espace de vie. Certes, ce n’était pas très spacieux et plusieurs d’entre eux décidèrent de quitter le camion.. Mais la japonaise, elle, s’y sentait comme chez elle. Très vite, ils ne furent plus que trois à habiter dans l’étrange maison roulante.. Et, encore aujourd’hui, la demoiselle la partage avec deux autres de ses potes de galère, la camionnette restant la plupart du temps garée au même endroit..

A l’heure actuelle, la jeune femme n’a toujours pas décroché de ses histoires de vampire. Elle espère toujours en croiser un et n’a pas abandonné ses fausses canines en résine, qu’elle porte moins souvent que durant son adolescence.. C’est, après tout, sa marque de fabrique.. Au final, elle ne se sent pas malheureuse.. Son petit commerce fonctionne bien, elle gagne suffisamment d’argent pour pouvoir manger et se faire plaisir de temps à autre.. Bref, que demande le peuple.. ?



« Un jour, je serai comme tout le monde.. Pour le moment, je galère. Mais, c’est la vie.. »


(c) Paroles ; Avril Lavigne - I'm with you

Derrière l'écran


๑ Pseudo : Roween
๑ Âge : 19 ans
๑ Sexe : F {√} | M {_}
๑ Avatar : Miko - Exist Trace
๑ Présence sur 7 : 6/7
๑ Comment avez-vous connu le forum ? Double compte <3
๑ Et maintenant le code ? Validé par Sei'





Dernière édition par Miura Nahoko le Lun 2 Juil - 21:09, édité 17 fois
Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:05


Bienvenue à nouveau <3 Vive Exist+Trace ! Hâte de lire cette nouvelle fiche =)

Revenir en haut Aller en bas


Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
Allégeance : Sensui...
Messages : 5201
Pseudo : Kurika
Avatar : Tatsurô {MUCC}
MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:06


Rebienvenue =D

Je pensais pas que ce serait si rapide, dis donc :voui: Bonne chance pour ta fiche, j'espère que tu vas autant t'amuser avec ce nouveau personnage qu'avec Marie.

On a plein de madaaaames maintenant ! <3

Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:06


    Re-bienvenue =D

    J'adore ta citation elle m'a bien fait rire XDD


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:14


Merciiiii :3

Sei : Héhé. Il ne me manquait que l'avatar et cette miss m'a fait craquer.. Alors, let's go xD ! Je mettrais par contre certainement un peu de temps pour compléter la fiche, pour les mêmes raisons que celle données dans mon topic d'absence (qui est plus un ralentissement xD) !

Lin : J'espère que tu aimeras. En tout cas, j'ai déjà le perso en tête et il me fait bien rire. Je vais m'éclater avec Nahoko x)

Lena : La citation est de moi-même, tu peux me la voler si tu veux :p ! En tout cas, tu te rendra vite compte qu'elle correspond à 100% à Nahoko :')

Revenir en haut Aller en bas


Murakami Fubuki


Murakami Fubuki

☩ Striking Reckless ☩

Âge : Vingt-quatre ans.
Allégeance : Collé aux basques de Sensui.
Messages : 3064
Pseudo : Myu.
Avatar : Uruha [the GazettE]
MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:20


Re-bienvenue =D
Bonne chance pour ta fiche, et bon choix d'avatar soit dit en passant, elle est très jolie. °°


Revenir en haut Aller en bas


Kuromiya Sensui


Kuromiya Sensui

☩ ☩

Âge : 819. Mort à 34 ans. A l'air d'en faire 20...
Allégeance : La sienne
Messages : 5841
Pseudo : MyPandaa
Avatar : Mao [SID]
MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Dim 1 Juil - 21:21


Ha ha ha, tu l'as prise donc =P

Bon courage pour ta fiche ! Hâte de voir ça^^

Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 8:47


Oui ! J'aime beaucoup son regard. Et puis, elle a un visage particulier, et j'aime les visages particuliers pour mes personnages. Merci de me l'avoir proposée ♥

Fubuki : Merciiii :D

Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 21:09


Double post pour dire que j'ai terminéééé-euh *mur*

S'il y a des choses à revoir, faite moi signe ^^

Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 21:36


    Je l'adore *o* Un lien, obligé, je ne sais pas du tout quel genre de lien, mais un lien va s'imposer ! >< Sérieux, j'suis total in love de Nahoko. *o* (youhou quel enthousiasme ce soir XD)


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 21:55


Haha ! Mais ce sera avec plaisir, Lena !
On y réfléchira ensemble *-*

Revenir en haut Aller en bas


Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
Allégeance : Sensui...
Messages : 5201
Pseudo : Kurika
Avatar : Tatsurô {MUCC}
MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 21:56



Me voilà, avec mon petit carreau de validation, niark niark !

Alors... j'ai franchement aimé lire cette fiche. Elle ne m'a pas du tout semblé longue et j'avais hâte d'arriver à la fin juste parce que j'étais impatiente de savoir dans quel état était Nahoko présentement. Tu as abordé plusieurs sujets avec une maturité que je ne te connaissais pas (je dis pas que je te pensais immature non plus hein xD) et ça m'a agréablement surpris. La mutation de l'amour entre personnes âgées, la drogue, la grossesse juvénile... Bref, des sujets difficiles mais très bien abordés !

C'est donc sans surprise que tu es validée ! Si tu veux t'inscrire à la fatalité avec ce compte-ci, c'est le moment de le faire. Je te laisse poster ta fiche de relation et c'est clair qu'il va nous en falloir !

Amuse-toi bien avec ce personnage. Personnellement, j'ai un gros coup de coeur pour Nahoko <3



Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Lun 2 Juil - 21:59


*te fait des bisous*

Tout a été dit sur msn, hein.. Mais merci pour ton commentaire, il me fait vraiment plaisir ♥

Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1Mer 4 Juil - 11:24


Re-bienvenue en retard! Et puis... Miko quoi! :alaide:

Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé

☩ ☩

MessageSujet: Re: Nahoko - Little Street Doll ♥    Nahoko - Little Street Doll ♥  Icon_minitime1




Revenir en haut Aller en bas
 

Nahoko - Little Street Doll ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les Fiches-