TAKAHASHI Ayame« Dieu vaincu deviendra Satan, Satan vainqueur deviendra Dieu. »Le commencement...
๑ Âge physique : 21 ans
๑ Date de naissance : 24 octobre
๑ Ville natale : Kobe
๑ Nationalité : Japonaise
๑ Sexe : F {√}
๑ Métier : E-commerce de carte de voeux faits mains de jour. Chasseurs de truands de nuit (en d'autres termes, uniquement les vampires qui foutent le bordel).
๑ Arme : Un bâton en bois de chêne massif de 180 cm. Deux kogatana que je planque sous mes habits par précaution. Je n'utilise que rarement des armes à feu, voir jamais.
๑ Groupe : Ordre de Tenkyû
Qui êtes-vous ?
๑ Caractère :
Les défauts sont les qualités de l'incompris.Je suis donc je suis parce que je ne suis pas toi, ou encore lui. Or, j'apprécierais avoir ton défaut plutôt que le mien. Mais je ne pourrais pas te le voler.
Je suis une bonne fille, mais j'ai une notion du temps plutôt déplaisante. La montre qui décore mon poignet est inexistante pour moi, il m'arrive de l'oublier dans mon taudis. Je ne suis pas très ponctuel à mes rendez-vous, et même lorsqu'il y a urgence, je prends mon temps sans m'en rendre compte. Je suis tout à fait capable de prendre le métro suivit parce que je juge que j'ai encore quelques minutes devant moi. Vous me direz, peut être devrais-je mettre un réveil sur mon portable pour mieux gérer ce temps qui passe, mais je n'y pense tout simplement pas.
Car je suis une tête en l'air. J'ai la tête dans les nuages, et une imagination débordante qui n'en finira jamais de tomber. J'ai le cerveau blindé de scènes qui ne se produiront jamais, mais je m'en satisfais. J'ai dû manquer de me faire écraser à plusieurs reprises dans les rues de Tokyo alors qu'un feu qui passait au vert. Je ne fais pas trop attention à tout ce qui se passe autour de moi, et heureusement que je n'ai pas d'écouteur enfoncé dans les oreilles. Être tête en l'air n'est pas une qualité paraît-il, et pourtant, ce défaut me permet tellement de chose.
Je suis également une belle menteuse. Ce défaut n'est pas connu par mes fidèles amis puisque mes mensonges ne sont pas si énormes. Je mens par besoin, je mens parce que cela me permet d'être en sécurité. Je ne souhaite pas raconter ma vie, j'ai une peur maladive de m'exposer au monde. Je préfère cacher la vie que je vis au point de ne jamais inviter d'amis chez moi. Même ceux de confiance. Je suis une baratineuse dans mes mauvais jours et quand votre tête ne me revient pas. Ce qui ne plaît pas du tout à mes interlocuteurs. C'est le but, non ?
Je suis susceptible. Le moindre détail qui pourrait me blesser, et je me met à bouder comme une gamine de cinq ans. Je ferais tout pour que vous réfléchissiez à vos propos et que vous vous excusez. Bien qu'il y a de forte chance que je ne vous pardonne pas tout de suite. Bien entendu, il y en aura toujours dans la masse qui se ficheront pas mal des excuses que je leur demande, et ce sera bien pire.
Je suis aimable, mais explosive. Pour arriver à ce stade, il faut vraiment que vous ayez fait fort et que vous me haïssiez. Si vous poussez le bouchon trop loin, il y a des chances que je rabatte quelque chose (peu importe ce que j'ai sous la main) sur votre tête. Je ne frappe pas très fort, mais je peux faire très mal puisque je saurais où viser. Même si la colère peut obscurcir ma vision, je frapperais partout jusqu'à entendre des excuses. Et si elle ne vient pas... Advienne qui pourra.
Je suis devenue vulgaire et excessive depuis la disparition de mon grand-père. Je ne tiens plus mes mots malgré ma bonne éducation, et les gros morts sortent d'eux même. Ce n'est pas inhabituel dans les rues de Tokyo, mais d'après ce que j'ai compris, chez une demoiselle, c'est mal vu. Mais mon look s'accorde plutôt bien aux propos qui peuvent sortir de ma gorge. On me dit aussi désinvolte, mais ça... c'est un gros, gros détail. Je ne trouve pas. Je suis juste devenue sociable.
Les qualités sont aussi sournois que nos défauts.Je suis peut être excessive, sans-gêne ou explosive. Mais je suis une femme astucieuse. J'ai appris à réfléchir avant d'agir, et même si vous n'en avez pas l'impression... avant de frapper, j'ai réfléchis à la façon dont je devais le faire. Je suis habile, agile, et ces deux qualités me permettent de mieux entrevoir mon avenir. Qui, je vous l'avoue, est au point mort en ce moment... Je doute que passer sa vie sur internet et à réaliser des cartes de voeux puissent être un métier d'avenir (disent-ils). Mais, mon ambition pourrait me permettre d'aller très loin si j'avais un peu plus de temps libre pour ne penser qu'à moi.
Malheureusement, je ne suis pas une sale égoïste. J'aime penser aux autres avant de penser à mon bien être. Je suis ce qu'avait dit mon grand-père, l'ange blanc sauveur de l'humanité. J'extermine les crocs sanglants, et je sais qu'inconsciemment, des gens me remercieront. Même si je ne reçois rien en retour, même s'ils ne sauront jamais la vie que je donne pour la leur, j'ai envie de croire que leur inconscient me sourit la nuit. J'ai un sacré problème de générosité... Problème ? Oui. Je suis vite fauchée parce que j'aide les gens qui ont besoin de moi. Il est probable que je me fasse avoir par quelque sans abris, mais je m'en fiche. J'ai des billets, je donne. Si quelqu'un à un problème de voiture, de bicyclette, je vais. Je n'hésite jamais.
Je suis plutôt entraînante. Les histoires que je vous raconterais vous intéresseront sans doute. Il faut dire que j'ai la parole facile, et que mon imagination ne demande qu'à sortir. Je crois appréciée quand les gens m'écoutent sans dire un mot, je me sens intéressante et utile. Même si mon utilité se résume à une soirée autour d'un bar. Vous ne discernerez pas forcément mes mensonges... parce que mes histoires sont tellement vraies !
Ma tête est pleine de couleurs et de décors, je suis créative. Je dessine tout ce qui attire mes yeux, je photographie ce que j'aime. Je profite de ces créations pour améliorer mon business sur internet.
Je suis une fille très humaine. J'ai la parole facile, et même si vous me racontez la plus mauvaise blague du monde, j'en rirais. Je suis souriante et optimiste, j'ai du mal à voir le mal même dans certains de ses monstres. Je suis une bonne poire, et parfois... Ma naïveté pourrait me faire défaut. Mais attention, je ne suis naïve qu'avec ceux qui racontent de belles histoires. Je suis bonne menteuse, mais d'autres le sont plus que moi...
Je suis dévouée. L'Ordre, les amis, la famille, ou personne. Je suis dévouée à ceux que j'aime, à ceux que j'ai envi de voir vivre et sourire. Je ne dénoncerais pas. Je protégerais de mon corps les gens qui en auront besoin. Je me fiche de l'après, je vis le moment présent, et je respecte mes règles. Ne jamais trahir.
๑ Physique : Mes cheveux ont toujours été gênant, quelque soit la situation dans laquelle je me trouve. Je les ai toujours eu relativement court, sans les coupés trop à la garçonne. Ils sont fins et leurs couleurs marron parsemées de reflets clairs dévoilent une jolie teinture. Je triche comme tout le monde. À l'origine, ils étaient simplement corbeaux, comme 99% de la population japonaise. Mes yeux, par contre, ont un éclat noisette particulier. Des petits éclats orange parsèment mon regard qui semble doux, tandis que mes yeux légèrement bridés sont un peu plus grands que les asiatiques qui m'entourent. Non, je ne suis pas une victime de la chirurgie esthétique. J'ai dit : ils sont un tout petit peu plus grand. Mes lèvres sont charnues et mon sourire est large. Lorsque je rigole, il est fort probable que vous découvrez deux belles rangées de dent blanche. Je ne remercierais jamais mon grand père pour m'avoir poussé à mettre un appareil dentaire. Et je ne remercierais jamais assez mon dentiste pour m'avoir blanchis les dents. Merci à la cigarette que j'ai laissé tombé il y a quelques années maintenant. Du haut de mes cent soixante-deux centimètre, je suis plutôt dans la moyenne des japonaises. J'ai toujours été un peu plus grande que les autres, ce qui m'a valu un peu de respect durant ces dures années scolaires... Un peu. Je suis fine et élancée, et mon tour de poitrine est aussi acceptable que mon tour de rein. Mes jambes longues et fines m'autorisent quelques acrobaties lors de mission. Mon style vestimentaire varie selon ce qui me reste dans l'armoire, étant donné que je ne fais pas régulièrement mes lessives. Je sors principalement le bon vieux jeans puisqu'il est facile à porter avec tout, et relativement confortable. J'aime particulièrement les tee-shirts serrés, et les manches longues. Le blanc et le noir sont mes couleurs favorites, même si je n'ai pas trop le choix d'utiliser du noir lors de mes sorties nocturnes. Ainsi, tout ce qui reste dans mon armoire est généralement noir... Trop peu de couleurs me rendent morose, mais je n'ai pas le loisir de faire les boutiques quand je le souhaite. Chez moi, les talons et petites chaussures sont aussi rares que les couleurs. On est à l'aise, ou on ne l'est pas.
๑ Signe Distinctif : Rien de particulier excepté mes cheveux souvent coupés courts. La longueur, ça freine les combats. Des cheveux peuvent vous coûter la vie. Pour ceux qui connaissent mon répertoire, ma qualité au combat est l'agilité. Je n'ai pas hérité des biceps de mes compatriotes.
D'où venez-vous ?
๑ Les vampires ? : Je ne hais pas les vampires, je considère qu'ils n'ont pas de chance d'être ainsi. Je connais leur existence depuis que j'ai l'âge de raison puisque ma famille sert l'Ordre depuis des années. L'immortalité est dangereuse pour le mental de tout le monde, il est donc évident que certains vampires nouveaux nés le soient. Ils sont perdues, ne comprennent pas la notion de tabou et de discrétion. Ça me rend triste parfois d'achever leur vie... Mais on m'a répété cent fois qu'ils étaient déjà mort et que je n'avais pas à les prendre en pitié. La seule chose que je ne supporterais pas, c'est de devenir l'un d'entre eux. La vie est trop belle pour devenir immortel. L'immortalité est dangereuse et sauvage.
๑ Histoire :
Les gens sont simplement, bête et méchant.Les gens sont cruels. Leurs cruautés peuvent atteindre les sommets des plus hautes montagnes, et ceux-ci pensent qu'avec leurs horreurs ils pourront faire partis de la cours des grands. L'argent qu'ils possèdent, peut agir sur leur fréquentation. La haine qu'ils renvoient leur permet d'éloigner les ennemis. Ils sont tranquilles. Assis dans leur bon divan en cuir. Ils regardent la télévision et ris du malheur des pauvres. Ils sont en sécurité et ne s'inquiètent pas de ce qui pourrait leur arriver. Ils ont raisons, le temps qu'un meurtrier atteint leur tour, ils auront déjà quitté le lieu. Car un Homme cruel est un Homme occupé.
Leur image est importante, ils ne voient qu'eux, ils sont heureux mais leur coeur pourri les étouffe. Je peux vous assurer que l'odeur de la pourriture de l'âme est pire que celle d'un cadavre en putréfaction. Un cadavre, ça se nettoie. Un coeur pourris, ça se garde toute une vie. Il n'y a pas de remèdes. Pas de magie. On ne devient pas aimable du jour au lendemain.
Moi. Je suis pure, je suis l'ange blanc noyé dans le sang de mes ennemis.Un jour, ojiisan m'a dit qu'on m'avait offert à la naissance un don rare. Un don qui permettait de soigner les mauvaises personnes en guérissant leurs âmes. J'étais pour lui l'un de ces objets sacrés sur lesquels on ne crachait pas, j'étais l'arme de purification du monde. J'étais son Jésus au féminin. C'était une hérésie, je l'ai toujours compris. J'étais juste sa petite fleur parfaite et entière, alors que pour les autres je n'étais qu'une gamine vulgaire et anti-scolaire. Ouais, le tablier à fleur dans un café m'allait tellement mieux que l'uniforme du collège. Et ouais, ojiisan m'idéalisait trop.
J'ai entendu l'orage gueuler, mais je n'ai fait que frémir.T'as raison petite gamine, espionne ojiisan dans ses altercations avec ses alliés. Peut être sont-ils en réalité des ennemis ? Pour toi, c'est ce qu'ils sont. Les personnes de confiance peuvent cacher les pires vices, les pires infamies, les pires secrets. Ils veulent te voler ton seul ami. Tu crois qu'ils se disputent, alors qu'ils ne font que discuter sagement entre adultes, mais leurs mots brûlent tes oreilles et font pleurer tes yeux. De quoi parlent-ils ? Tu n'en as aucune idée. Tu ne veux pas savoir, tu ne veux pas comprendre.
J'avais cinq ans, quand j'ai dû suivre mon grand père sur cette voie marécageuse. Le soleil avait décliné à l'horizon lorsqu'on m'avait arraché au taudis dans lequel je vivais avec mon grand père. Je n'ai que de bref souvenir du lieu où j'habitais avec lui quand j'étais gamine, mais je me souvenais distinctement des portraits affichés sur les murs délavés du salon. Ojiisan aimait me parler de ma mère, mais il ne souhaitait pas me dire où elle était partie. Car, elle n'était pas morte, à sa connaissance. Elle était toujours là, quelque part, à vagabonder. Elle avait fuit le destin qui m'incombait aujourd'hui. Je ne compris que bien plus tard que ma famille servait cet ordre depuis des centaines d'années, surtout les hommes. Je n'avais pas le choix, et je n'avais plus envie de fuir lorsqu'on m'expliqua ma nouvelle condition. Mon grand-père aurait sans doute aimé me tenir éloigné de tout ça, lui qui avait tout fait pour conserver l'ange blanc que j'étais. Mais il considérait que l'ordre avait besoin d'une personne de ma trempe malgré le fait que la gente féminine ne soit pas très nombreuses. Il voulait que je vois la face cachée du monde pour ne pas que je meurs dans l'ignorance. J'ai continué à aller à l'école tout en gardant ce secret bien enfuit au fond de moi, je restais silencieuse et ne parlais jamais à l'école. Le pire, c'est que j'avais un mal fou à me tourner vers les autres enfants puisqu'ils étaient si loin de mon univers. J'avais peur de trahir Ojiisan en parlant trop. Ainsi, je me taisais, c'était tellement plus facile.
« Ta mère aurait été fière de toi. »Il me le disait tellement souvent que j'ai fini par y croire, et ces mots sont devenus ma force. J'y pensais tellement fort que la bâton qui me servait d'arme frappait de plus en plus rudement chaque jour. Mes entraînements semblaient longs et fastidieux, ils étaient aussi interminables que bénéfiques. J'en avais besoin pour survivre, mes bras n'avaient pas le droit de faiblir et je devais rendre fier Ojiisan. Même si dans son regard brillant pleurait parfois de la tristesse que je n'arrivais pas à comprendre.
Or. Dans les belles histoires aussi atypique que la mienne, dans lesquels j'étais le sauveur de l'humanité et en même temps une victime de l'innocence. J'ai appris que la fille que j'étais, n’avait pas sa place dans l'ordre. Ces petits bonhommes du même âge que le mien n’hésitait pas à me lancer des railleries, les filles étaient plus faibles, moins fortes. Leur durée de vie était plus courte. C'était juste des railleries de gamins, mais leurs mots me faisaient mal.
J'ai grandis avec. Je n’ai jamais eu envi de me pendre même avec toutes ces injures. J'étais la favorite de mon grand-père, il m'apprenait tout ce que je devais savoir dans les moindres détails. Il prenait plus de temps pour moi que pour les autres. Cependant, c'était parfait, je le voulais rien que pour moi. Il avait toujours été comme un second père. À propos de paternel, lui aussi semble m'avoir abandonner. En réalité, même ojiisan ne l'a jamais connu. Ma mère m'a pondu, voilà, et m'a ramené au bercail pour me laisser. C'est bien mieux que l'orphelinat et même si grand-père n’ont pas l'air d'apprécier me voir grandir dans ce grand cercle familial, il sait mieux que quiconque que j'étais mieux ici. Pour protéger les autres du danger, pour aider les plus démunis, pour sourire à ceux qui avait besoin de chaleur.
Alors pourquoi avais-je si peur des gens au point de me renfermer sur moi-même toujours plus chaque jour ? Seul comptait ojiisan. Les autres n'existaient pas. Les vampires aussi faisaient partis entièrement de mon existence, puisque je devais me tourner vers cette menace dans les années à venir. La façon de pensée des gens était trop compliqués pour moi. Je préférais largement imaginer qu'ils pensaient et agissaient comme moi. Mais cela me faisait encore plus flipper. J'avais beau aller à l'école et les observer. Rien à faire. Ils étaient bizarres. Surtout les filles. Leurs sujets de conversation étaient tellement loin des miens. J'avais quand même eu une amie, très proche, qui a toujours cherché à me comprendre. Elle m'apportait même des repas certains midi. C'était l'ami parfait, et je n'ai pas été fidèle à cette perfection. Elle s'appelait Miwako et je ne l'ai plus jamais revu après le collège.
La vie sur la toile est parfois, moins dangereuse.Je n'étais pas faites pour l'école. Je n'étais pas faites pour supporter les bagarres et attendre que le sang coule. Je n'étais pas faite pour écouter les autres. Je n'étais pas faite pour raconter mon histoire. J'aimais le mensonge. M'inventer une autre vie plus normale semblait être la plus logique des solutions. Je m'imaginais tellement bien avec une mère, un père et un frère ou une sœur. Je ne regrettais pas spécialement ma vie d'aujourd'hui, mais en tant qu'adolescente j'avais besoin de me trouver des repères pour mieux avancer. Et m'imaginer ailleurs, dans une autre famille, m'enchantait un peu. Cela m'était un peu de couleur dans ma vie.
J'ai commencé à goûter au plaisir de la toile, à découvrir ses défauts comme ses qualités. Les gens sur internet semblaient tellement plus abordables. J'ai connu des gens que j'ai vite perdu de vue, certains sont restés mes amis. Sur internet, c'était tellement facile de raconter la vie d'une autre personne que j'ai réellement commencé à y prendre goût. Cela m'aida sans doute plus tard à mieux intégrer la société et à mieux interagir avec les gens. En temps normal, internet produit l'effet inverse.
Même si la solitude te rend difficile, mais le mieux est de survivre avec l'illusion de revoir son visage dans les parages.Ojiisan m'a enseigné le respect de la vie, pas le respect du mort. Je prierais pour les vivants, mais il m'est inutile de prier pour les morts. Je respecte les gens qui me respectent, j'apprécie la sagesse des personnes âgées, je ne tue pas pour tuer. Je tue pour protéger.
Je suis sortie du trou avec mon grand-père à mes 17 ans. J'ai appris l'art du combat en temps réel. J'ai appris à reconnaître les créatures. J'ai arraché la mort à la mort parce que le danger rôdait. Ojiisan ne cessait de me répéter que c'était une tâche qui m'était confiée, et que je devais pas défaillir. Après tout, les vampires sont déjà morts. Une mission est une mission. J'aurais dû être assez forte pour que cette âme sombre ne me hante pas. J'aurais dû. Mais ce ne fut pas le cas. Et malgré la sagesse d'Ojiisan et ses propos rassurant, je ne quittais plus le QG de l'Ordre. La douleur émotionnelle avait été si intense et si foudroyante qu'elle m'avait rongé jusqu'à l'os. Un mois n'avait pas suffis à panser la plaie béante. Mais le baume des paroles rassurantes de mon grand-père m'avait empêché de me noyer.
Les gamins de mon enfance avaient peut être raison. Je n'avais peut être pas la force mentale.
Pourtant, vous savez, j'ai survécu. J'ai continué à avancer et à protéger. C'était le devoir qu'on m'avait confié, et je devais respecter les derniers mots de mon grand-père.
« Tu surmonteras toutes les épreuves durant mon absence, et tu survivras. Promet-le moi. »C'était comme si je sentais encore sa main sur ma joue. Il a disparu, sans me donner plus d'explications. Il m'a dit qu'il reviendrait quand il en aurait fini avec ce qu'il comptait faire. Mais il n'est jamais revenu. Je ne savais pas où il était parti, s'il était encore entier. Je n'eus droit à aucun coup de fil, ni de lettres.
Aujourd'hui, j'ai réappris à grandir dans cette grande fourmilière, j'ai récupéré le taudis de mon grand-père, et la toile m'aime et me connaît encore mieux. Le jour, je me rabats sur la confection de cartes de vœux, et la nuit je protège les innocents. Je suis l'héroïne et l'ennemie. Je suis ce que tu peux aimer autant que tu peux détester.
Derrière l'écran
๑ Pseudo : cromania, surijun
๑ Âge : 22 ans
๑ Sexe : F {√}
๑ Avatar : Aya Ueto
๑ Présence sur 7 : 5/7
๑ Comment avez-vous connu le forum ? J'étais Kiyomori.
๑ Et maintenant le code ? Validé par Seijûrô
Dernière édition par Takahashi Ayame le Ven 14 Sep - 11:50, édité 15 fois