C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.

 

 As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki

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Murakami Junya


Murakami Junya

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MessageSujet: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Sam 4 Aoû - 22:08



Embrace me and banish the pain
Jeudi, 1 Novembre, 02h30


Cette soirée avait été... horrible. Un véritable enfer sur terre. Un cauchemar éveillé. Et ce n'était guère une exagération. Pour Junya, c'était assurément une des pires nuits qu'il ait vécu, et de loin. La rencontre qu'il avait fait dans la forêt d'Aokigahara l'avait bel et bien convaincu d'une chose : plus jamais il n'allait y mettre les pieds. Il avait encore en tête l'adresse mail qu'il avait confié à Kazuhiro. Une adresse qu'il devait supposément créer le lendemain. Pour être franc, Junya n'était pas certain de mettre ce projet à exécution. Il n'avait pas du tout envie de garder contact avec ce garçon qui avait été si nocif pour lui alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer. Le jeune journaliste était peut-être parfois naïf, mais il savait cette fois que Kazuhiro était mauvais pour lui et ne pouvait pas lui apporter grand chose de bon. Mais, cette adresse mail le protégeait quand même. Elle était fausse, le nom ne le mènerait à rien et il n'allait même pas s'y inscrire sous Junya. Dans le fond... il ne craignait pas grand chose, si ? En tout cas, pas question de lui donner sa vraie adresse. Genre... jamais.

Comme il l'avait déjà prévu quand les choses avaient commencé à se gâter sévèrement, le jeune homme avait retrouvé dans ses archives de textos le nom du temple où habitait Natsuki. Ça lui faisait un peu bizarre, quand même, de songer au fait qu'un homme comme Natsu vivait bel et bien dans un temple et, pire, en étant un des gardiens ! Mais, ce contraste avec son physique et sa personnalité de badboy séduisait énormément Junya. Et c'est en pensant uniquement à cet homme qu'il avait réussi à trouver la force d'aller jusqu'à ce temple qui, jusqu'à présent, lui était inconnu. Pourtant, il aurait peut-être dût tout autant se méfier de Natsuki... mais non. Parce que c'était différent, il en était convaincu. De fait, après quelques renseignements glanés sur son téléphone -pas question d'adresser la parole à qui que ce soit ce soir...- et s'être perdu deux fois, Junya trouve son chemin. C'est au bord de l'épuisement psychologique qu'il arrive au temple de Tenkyû basé à Tôkyô. Ce temple était fermé aux visiteurs, il le savait et c'était sûrement la raison qui en faisait un endroit pas si simple à trouver. D'autant plus qu'il n'était vraiment pas gros... Jun avait faillit ne jamais le remarquer entre ces deux grandes bâtisses qui l’engouffraient...

À cette heure, il était certain de ne jamais trouver qui que ce soit pour l'accueillir. Pourtant, il tombe sur un vieil homme en train de passer le balai ! C'était... une heure étonnante pour faire du ménage et Junya l'observe un moment avec suspicion. Il serre la sangle de son sac à bandoulière de ses deux mains, faisant un petit pas vers l'arrière, nerveux. Désolé, mais avec les événements de la soirée, il préférait encore être sur ses gardes que trop con. L'homme a un sourire chaleureux pour lui et Jun y répond avec un peu moins de coeur, mais tout autant de sincérité.

« Bonsoir, jeune homme. », murmure le vieil homme d'une voix paisible. « Je peux t'aider ? »

C'est à ce moment que Junya réalise qu'il a probablement l'air de s'être fait attaqué au coin de la rue. Ce qui n'est pas faux, mis à part l'endroit... mais ce n'était pas le moment de se raconter à un étranger. Il n'en avait pas du tout envie. De fait, après un moment de silence, Jun reprend la parole pour non pas répondre à l'homme en kimono, mais plutôt lui pose à son tour une question.

« Vous savez où je peux trouver Moriyama Natsuki ? », demande Jun sur un ton plutôt bas. « Je dois le voir... »

Le vieil homme semble un peu surpris. Eh bien quoi ? Natsu n'avait pas beaucoup de visiteurs ? S'appuyant contre son balai, le moine -ou pas...- répète le nom de l'homme, songeur.

« Tu sais que les visiteurs ne sont pas autorisés à ce temple-ci, n'est-ce pas ? », fait soudainement le vieil homme, sans pour autant être menaçant ou désagréable, au contraire.

Mais c'est trop pour Jun qui sent ses yeux s'emplir de larmes. Il déglutit avec difficulté, ouvrant la bouche, puis la refermant... Parce que dans le fond, il ne savait pas quoi dire. Natsuki ne devait pas être là, n'est-ce pas ? Ou bien il y était mais cet homme l'empêchait tout de même d'aller le rejoindre ! Jun est sur le point de faire une petite crise d'hystérie et ça se voit dans son visage alors qu'il rouvre les lèvres. Toutefois, pas le temps de faire un seul son qu'un jappement se fait entendre... et qu'un énorme chien se rut vers Jun ! Plutôt que de courir dans l'autre sens, le petit journaliste se penche, réceptionnant la chienne comme il peut.

« Feiran ! », s'exclame Jun tout en poussant un long soupir de soulagement. « Bonne chienne. Assis... assis... »

Ça prend quelques demandes à Jun pour être écouté, probablement parce qu'il n'avait pas le ton ferme de Natsuki ! Mais ça faisait plaisir que la chienne l'ait reconnu, par contre, ça oui ! Et visiblement, c'est aussi une bonne chose... parce que dans un soupir un peu résigné, le vieil homme demande à Jun de le suivre, ce que l'étudiant fait sans se prier, talonné par Feiran ! La chienne était restée ici parce qu'elle était enceinte, c'est vrai. Jun avait oublié ce petit détail ! Pourtant, il avait aussi hâte que Natsuki, sinon plus, de voir les chiots ! Ou le chiot... Mais lui espérait secrètement qu'il y en ait plus d'un ! Dans le temple, Jun retire ses souliers, les prenants dans une main. Silencieux et respectueux, il suit son guide d'un soir vers ce qui semblait être un couloir réservé aux chambres.

Finalement, ils s'arrêtent devant une porte coulissante que l'homme ouvre tout en faisant remarquer avec justesse, probablement :

« Je ne devrais pas faire entrer d'invités ici et encore moins les faire entrer dans la chambre du gardien. Alors, il faudra que Moriyama-san me laisse une note à ce sujet. » Et après une petite pause : « Je te fais confiance pour le lui demander et pour respecter son espace privé. Bonne soirée, jeune homme. »

Puis, sur ce, l'aîné se détourne, probablement pour retourner à sa tâche. Jun a un moment de silence pendant lequel il reste planté en dehors de chambre. C'est tellement silencieux, ici, mis à part Feiran qui haletait, heureuse qu'elle était d'avoir de la compagnie. Est-ce qu'il était vraiment seul ici avec ce vieil homme ? Ce dernier lui avait semblé très bien, très apaisant... mais Jun n'était pas prêt à faire confiance à qui que ce soit. Il avait néanmoins l'impression qu'au-delà de faire un peu de ménage à l'extérieur, l'homme attendait... D'un mouvement de la tête, le journaliste en herbe éloigne ces pensées de son esprit. Il referme la porte coulissante derrière Feiran et lui, puis pose ses souliers dans un coin. Son regard se pose sur la petite chambre bien rangée, mais minimaliste, pas très très personnelle. Et étonnamment... ça lui rappelle tout Natsuki, ça ! Ce qui le sidérait toutefois, c'était le fait qu'il venait d'apprendre que Natsu était carrément « le » gardien du temple. Et que même les très vieux hommes avaient un immense respect pour lui... Il était le patron ici, quoi ! Ça c'était fou... et sexy !

Jun a un petit reniflement tout en caressant d'une main Feiran. Il hésite un petit moment, tout de même mal à l'aise. Peut-être que Natsuki allait être furieux en le trouvant ici, en fait. Et ça lui faisait grave peur. Mais finalement, convenant qu'il n'allait pas repartir comme un voleur, il pose son sac à bandoulière près de ses souliers, puis retire chaussettes et veste qu'il plonge dans le sac. De celui-ci, il sort son lecteur MP3. Puis, il va s'étendre sur le futon de Natsuki. Ouvrant les draps, il invite la chienne à venir se poser tout contre lui. Vu sa forte hésitation, Jun comprend que Feiran n'a généralement pas le droit d'aller dormir là. Mais il insiste autant qu'elle hésite et même probablement plus car finalement, comme tout bon chien qui se respecte, elle fini par céder. Elle serait bien bête de laisser passer une telle occasion ! Les couvertures recouvrent finalement le petit humain et la grosse chienne. Junya se calle contre elle, glisse un bras autour de la silhouette imposante, puis ferme les yeux en activant son lecteur MP3.

Et il s'endort, paisible, bercé par la chaleur de la chienne et le parfum de cet homme si unique à ses yeux.


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Moriyama Natsuki


Moriyama Natsuki

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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Lun 6 Aoû - 15:44





Natsuki venait de claquer la portière de sa voiture. Franchement, il était cassé… Cette nuit passée à Aokigahara avait été pénible et pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il avait croisé une foule de vampire ! Matoya Takeru en plein milieu de celle-ci, à qui il avait copieusement replacé le nez avant qu’ils ne se séparent « plus ou moins en bons termes » et deux autres vampires lorsqu’il en était sortit. Probablement « papa et sa fille » qui se rendaient à la fête, ce soir. Ces derniers s’étaient contentés de le regarder, Natsuki n’aurait pas sût dire s’ils l’avaient reconnu ou pas… En tout cas, il n’était pas seul lui non plus en sortant de cette putain de forêt…

En effet, Natsuki avait finit par retomber sur les marmots qu’il cherchait et que Matoya lui avait finalement réellement indiqué. Ca avait été un peu dur au départ de leur faire entendre raison… Ces cons avaient en réalité légèrement abusé sur le saké beaucoup plus tôt dans la soirée et de là, ils s’étaient tous plus ou moins montés la tête quoi. C’étaient de jeunes recrues qui voulaient bien faire et qui avaient encore du mal à encaisser psychologiquement leur mission. La faute à la modernité peut être… C’était souvent difficile que d’inculquer des trucs à ces têtes de pioches. En tout cas, pas question de les ramener avec lui au temple à Tôkyô. Il avait promit aux grandes instances de Tenkyû de les leur ramener à Nikkô et c’est ce qu’il avait fait, laissant ces quatre grands cons s’entasser dans sa bagnole pour tout le voyage.

Est-ce qu’il leur avait aboyé dessus ? Evidemment ! Mais pas tout du long non. Quoi qu’on en dise, Natsuki était quand même drôlement soulagé de les retrouver vivant. Ils lui avaient affirmé qu’ils n’avaient eu aucun vampire et franchement, c’était mieux d’être la vérité parce que ça pouvait gravement porter à conséquence. La paix avec le Conseil était précaire…

Quoi qu’il en soit, une fois les gamins déposés au temple patriarche de l’Ordre, Natsuki avait enfin pu s’en retourner chez lui. Et il était trois heure et quart déjà lorsqu’il met les deux pieds au temple ! L’endroit était désert si ce n’était d’Ashiba qui passait le balais, guettant qu’aucune attaque ne survienne ou qu’aucun chasseur de l’Ordre dans le besoin de montre le bout de son nez. Il se devait d’accueillir tous ceux qui rentraient de la chasse et qui séjournait ici et de lui fournir le compte de ceux qui étaient encore dehors alors que le jour allait poindre, pour que Natsuki aille les chercher en espérant les retrouver vivant.

Vu l’heure, personne n’avait encore dût revenir de la chasse. De toute façon, en ce moment, il n’y avait que trois membres de l’Ordre qui créchaient ici et Madara. Ouais, un chasseur indépendant… Mais peut être une future recrue de l’Ordre aussi… En tout cas, ça laissait un temple très calme et Natsuki envisageait même, plutôt que d’aller se coucher immédiatement alors qu’il était fort las, de récupérer sa guitare sèche et d’aller au fond du jardin japonais attenant au temple pour en jouer le temps d’une petite demi heure histoire de se dérider. Sans doute même qu’avant ça il ferait chauffer au bois un bac d’eau avant de revêtir le kimono histoire de se mettre à l’aise. Ouais… Natsuki était le genre à se foutre en kimono… Sans doute un truc qu’il avait gardé de son éducation au temple. De toute façon, ici, on n’avait pas le choix de le porter. Y avait qu’en mettant les deux pieds dehors qu’on pouvait se balader habillé comme on voulait.

Fait étonnant, plutôt que de rester avec son balais un peu plus loin, Ashiba s’approche soudainement, ayant visiblement quelque chose à lui dire de manière relativement soucieuse. Plus étonnant encore, Feiran n’accoure pas… Et forcément, il rejoint ces deux éléments et se montre inquiet lui-même lorsque le vieil homme arrive à sa hauteur. Ce dernier le rassure néanmoins très vite avant de lui expliquer qu’il avait un « invité ». Si Natsuki a le réflexe de penser à Watanabe, ça ne dure cependant pas très longtemps parce qu’Ashiba lui assure qu’il ne l’avait jamais vu et que s’il lui avait ouvert, c’était parce qu’il était non seulement humain mais qu’il avait semblé en proie à de grandes émotions. Ha, Feiran l’avait également accueillit comme un roi…

Natsuki s’était contenté d’acquiescer, assurant qu’il s’occupait de tout mais pour être honnête, ça l’avait laissé complètement perplexe. Il avait également promit de signaler ses connaissances qui pouvaient « potentiellement passées », comme s’il était le genre à inviter tout un tas de monde et finalement, Natsuki s’était dirigé vers les chambres à coucher du temple, là où Ashiba lui avait assuré avoir laissé le jeune homme. Et finalement, même sans description physique, est-ce que Natsuki n’avait pas déjà deviné ?

Lorsqu’il arrive à la porte en papier de riz coulissante, un gémissement canin se fait entendre derrière mais rien d’autre et la pièce est plongé dans une relative obscurité. Natsuki entre, pose un index sur ses lèvres pour que Feiran se taise et ne bouge plus quand il se rend compte malgré l’obscurité qu’effectivement, c’est Junya qui est arrivé à l’improviste et qui s’était endormit là, sa fine silhouette se devinant sous la couverture. Passons le fait que Feiran était dans son futon, elle aussi… Un bruit diffus provenant des écouteurs de Jun vint à ses oreilles et sortant un briquet, Natsuki vient allumer la lampe à huile qui se trouve dans la chambrée. S’approchant du futon, il vient ensuite avec une douceur qu’on ne lui connaissait probablement pas dégager Junya de sa chienne avant de lui faire signe de se lever et l’animal obéit, docile.

Suite à cela, Natsuki… Se remet debout. Il allait réveiller Jun oui… Mais pour l’heure il allait surtout prendre ce fameux bain et se changer ! Désolé mais les questions s’étaient pour après ! Il était frigorifié parce qu’il avait passé la nuit dans la forêt et que sa voiture n’avait plus le chauffage depuis environs 2 mois… Et puis Jun dormait… Il allait lui laisser encore un peu de temps.

Résultat, c’est seulement une demie heure plus tard que Natsuki revient dans sa chambre, frai comme un gardon ou presque. Le kimono entièrement noir était passé sur lui et ses vêtements civils retrouvent une place dans un coin de sa chambre. Feiran ? Elle l’a suivit sans le quitter d’une semelle, réclamant câlin et réconfort comme à chaque fois qu’il partait sans elle, brave bête.

Dans ce laps de temps, Jun ne s’est pas plus réveillé et Natsuki finit par se poser sur le futon, repoussant du bout des doigts une mèche de cheveux qui lui tombait en travers du visage, il effleure la peau douce avant d’avoir encore un moment d’hésitation, parce qu’il n’avait pas l’habitude des jolis minois venant se faire une sieste dans son futon en son absence quoi ! Et finalement, Natsuki vient retirer les oreillettes des oreilles de Jun, l’appelant une fois ou deux par son prénom avant de le laisser émerger plus ou moins tout à fait.

๑ Hey… Bien venu chez les vivants.

Natsuki se remet debout tandis qu’Ashiba se fait entendre à la porte. Il lui avait demandé de préparer du thé après être passé au bain. L’homme se saisit rapidement du petit plateau, s’inclinant devant Ashiba pour le remercier et finalement, il referme la porte de son pied, revenant se poser sur le futon pour poser le plateau entre Junya et lui, expliquant :

๑ C’est du thé traditionnel maison. C’est tout pour toi.

Ce disant, Natsuki vient chercher un élastique dans une petite commande en étirant le bras, ramenant ensuite ses cheveux en un nœud parce qu’ils étaient un peu humides du bain.

๑ Je peux savoir ce que tu fais là ? Tu devrais pas être à une super soirée, jouant les catwoman ?

Se disant, Natsuki repose les yeux sur un Junya encore un peu ensommeillé et qui remettait probablement doucement mais sûrement la situation.

๑ Tu sais que c’est interdit au public non ? Tu as de la chance qu’Ashiba t’ai laissé entrer. Et que Feiran était dehors.

Néanmoins, parce que mine de rien, il était un minimum inquiet, il se renseigne :

๑ Il m’a dit que tu étais arrivé bouleversé. Il s’est passé quelque chose ?

Et en tout cas, parce qu’il ne voulait pas avoir l’air de le jeter dehors :

๑ Ne t’inquiète pas, tu peux dormir là cette nuit. J’irais dans une autre chambre à côté.

Ca le fait grogner un peu, parce que bon, c’était Natsuki et qu’il s’était pas mal retenu jusque là ! La surprise, la fatigue, le soulagement pour les gamins du temple, l’inquiétude de trouver Jun ici… Disons qu’il avait son lot de raison d’être un peu plus paisible, même si ça n’allait sûrement pas durer longtemps… Le temps que le bien être du bain très chaud se dissipe, sûrement !



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Murakami Junya


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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Jeu 9 Aoû - 6:39


Est-ce que Junya s'était réveillé à un moment ? Pas tout à fait, non. Probablement qu'il avait eu conscience du départ de la chienne d'à ses côtés, ne pouvant plus profiter de sa chaleur presque étouffante, mais terriblement réconfortante. Techniquement, il aurait dût ouvrir les yeux à ce moment-là. Toutefois, il se contente de remuer deux secondes, marmonnant quelque chose d'inaudible qui n'était peut-être même pas du japonais à la base, puis s'était replongé dans un sommeil profond. La fatigue et la frayeur de la soirée avaient eu raison de son énergie habituellement inépuisable. Junya avait vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil et nul doute que même s'il était en « terres inconnues », il aurait pu faire sa nuit sans soucis, dans le futon de Natsuki, le nez dans son oreiller pour se réconforter de son parfum musqué.

Mais ce n'est pas ce qui arrive... parce que soudainement, des doigts chauds frôlent son lobe d'oreille et sa mâchoire à ce niveau, retirant par le fait même la source de la musique qu'il était en train d'écouter. Son prénom heurte avec douceur le coquillage de son oreille et Jun gémit à nouveau, cette fois plus franchement, signe qu'il allait sûrement se réveiller pour de bon. Il ouvre les yeux, mais les referme immédiatement. Pas que la lumière soit vive, au contraire. Il avait eu le temps de percevoir une lueur diffuse et agréable. Une odeur tout aussi douce vient jusqu'à ses narines et il frémit, réalisant que malgré tout, il était transit de froid. Pendant un moment, le jeune homme se recroqueville un peu sur lui-même. Puis, finalement, ses jambes s'étirent, entraînant la couverture dans un même mouvement.

Le drap glisse contre son torse, dévoile un ventre plat dénudé par le petit haut qui avait remonté, puis les cuisses encore bien engoncées dans son jeans moulant. Celui-ci avait descendu d'un ou deux petits centimètres dans son sommeil. Et Jun le trouvait terriblement inconfortable. Il aurait tué pour un t-shirt biiiien grand présentement ! C'était toujours une très mauvaise idée de s'endormir tout habillé. D'ailleurs... d'ailleurs pourquoi était-il habillé ? Jun rouvre les yeux, un peu perdu. Il observe les murs en papier de riz autour de lui, dubitatif... et finalement, il pose son regard sur... Natsuki qui, après avoir conversé avec quelqu'un quelques secondes plus tôt, avait posé du thé près de lui. Ah... le thé. C'était donc ça, l'odeur agréable et réconfortante ! Elle l'était d'autant plus qu'il avait froid et qu'il voulait quelque chose pour se réchauffer.

Jun se redresse tant bien que mal dans le lit, probablement coiffé par l'oreiller, ce qui n'avait rien de très reluisant. Il glisse une main dans ses cheveux, histoire de dompter les mèches les plus folles, l'autre frictionnant brièvement ses yeux pour faire le point. D'un pouce, habitude oblige, il essuie ses paupières inférieures pour en retirer le maquillage qui s'y était probablement déposé, sans quitter Natsu du regard. Et finalement, un petit sourire rassuré glisse sur ses lèvres. Le jeune homme rabaisse son haut tout en observant le beau badboy avec attention. Il rigole doucement en voyant les mains tatouées rassembler les cheveux bouclés en une queue de cheval contre la nuque. C'était... tellement particuliers de voir Natsuki habillé en kimono ! D'ailleurs...

« J'ai l'impression d'être en plein rêve... », assure le jeune homme, riant doucement, la voix encore endormie. « Tu es certain de m'avoir bel et bien réveillé ? »

Nul doute que cet homme était comme une médaille : à deux facettes. Et il aimait tout ce qu'il en découvrait, pour sa part... Cette petite scène qui semblait presque sortir du Japon ancestral... Junya s'en délectait. Et le fait qu'il vienne tout juste de se réveiller au milieu de ce petit monde de fantaisie le faisait probablement davantage profiter ! Jun fini de se débarrasser les couvertures, mais cesse tout mouvement alors que Natsu le ramène un peu à sa réalité de la soirée. Il acquiesce à propos du temple fermé aux invités, poussant un petit soupir.

« Je suis désolé... », assure Junya, sincère. « Mais je voulais te voir. Je... »

Sa voix se brise un peu et il se tait, ne pouvant pas continuer ainsi. Il repousse plutôt le thé pour le poser doucement au sol, puis vient se pelotonner dans les bras de Natsuki et tant pis si ça semble déplacé ! Il avait attendu ça... toute la soirée ! Il y reste un moment sans parler, ses yeux s'emplissant de larmes, mais ne pleurant pas pour autant. C'était les émotions. La colère, la peur, le soulagement... Et l'épuisement, en plus du fait qu'il venait de se réveiller. Ça le chamboulait, mais il allait vite se ressaisir ! Déjà, parce que toute fleur soit-il, il n'avait pas du tout envie de pleurer devant le beau gardien de temple ! Alors, il attend que la vague de larmes soit passée et il réussi à le faire sans qu'une seule d'entre elles coule. Pendant ce temps, le petit journaliste lève une main pour venir tirer un peu sur le col du kimono de Natsuki, dévoilant un partie un tatouage ornant le bas d'une épaule, contre le torse. Ce devait être la fin d'une de ses manches, comme on dit en langage de tatoueur !

Jun rit doucement en suivant du doigt un petit démon amusant sur la peau colorée de l'homme, sa tête reposant toujours sur l'autre épaule.

« Ton tatoueur est doué... », assure-t-il, réellement admiratif. « On dirait un personnage de Tim Burton, celui-là. Ça me plaît beaucoup. »

Ça l'aidait à dédramatiser un peu, malgré tout ! Et même s'il semblait à côté de ses pompes, en vrai, il savait exactement ce qu'il faisait. D'ailleurs, plus Junya parle, plus sa voix se fait affirmée. Le sommeil l'abandonne. Le ton implorant, voire geignant sur lequel il s'était adressé au vieil homme de l'entrée aussi. Ne reste qu'un Junya plutôt calme, posé et prêt à raconter sa soirée... et peut-être aussi à profiter de la présence d'un homme qui ne le laissait certes pas indifférent. À l'invitation de Natsuki, l'étudiant en journaliste a un petit sourire, charmé. Rester ici pour la nuit ? Il n'aurait pas osé en rêver. Relevant la tête vers le gardien du temple, il lui fait un petit clin d'oeil malicieux.

« Pourquoi, dans une autre chambre ? », demande Junya sur un ton qui n'a absolument rien d'innocent. « Tu as peur de choquer les divinités... ? »

Il avait conscience que c'était par simple respect, hein ! Mais il aimait bien en jouer. Finalement, dans un petit soupir, le jeune homme laisse tomber sa main du torse à la cuisse de Natsuki. Il ne la caresse pas. Elle est seulement... posée là. Il devait bien en venir au sujet qui l'amenait ici, bien sûr... Mais il avait un peu peur de la réaction de Natsuki. Principalement parce qu'il savait que l'homme serait exaspéré de savoir qu'il était allé à Aokigahara cette nuit ! Mais après tout, il n'était pas face à son père, hein... Alors, Jun se lance.

« J'ai fais une bêtise ce soir... Je l'admet alors pas la peine de me faire la morale, ok ? », commence Junya, histoire de bien prévenir le coup. Il ne tourne toutefois pas davantage autour du pot, continuant rapidement. « J'ai entendu parler d'un rassemblement gothique dans la forêt d'Aokigahara. Une secte, vraisemblablement. Je n'ai pas vu la moindre trace de ces gothiques mais... Je me suis perdu. Je n'étais pas loin dans la forêt, hein ! Je ne suis pas non plus complètement idiot. Bref... Je suis tombé sur cet homme. Un taxidermiste, rien pour rassurer. Il n'arrêtait pas de m'effrayer en me racontant des stupides histoires de vampires... Et le pire, je pense que c'est qu'il se croyait ! »

Et Junya a cette petite exclamation sur le ton de l'homme qui vient de rencontrer la folie pour la première fois de sa vie... C'était un peu le cas, en quelques sortes...

« Je... On a décidé de retrouver notre chemin ensemble. Puis, on est tombé sur un type... un cinglé qui faisait un jeu de rôle. Et il était déguisé en vampire ! », gronde Junya, en ayant visiblement vraiment marre de ces bestioles de la nuit. « Il nous a dit comment sortir de la forêt. Mais c'est Kazuhiro -c'est le taxidermiste- qui nous avait amené.. Attend, je raconte mal ! »

Jun prend une profonde inspiration, un peu tremblant. Il s'éloigne juste assez de Natsuki pour s'asseoir bien droit sur le futon, en tailleur. Les mains entre ses jambes, contre le futon, il prend une nouvelle inspiration, puis lève la tête pour plonger son regard dans celui du gardien.

« En fait, avant de savoir que c'était un garçon qui faisait du grandeur nature, on a juste entendu un bruit vraiment... vraiment étrange. On aurait dit quelqu'un qui se faisait traîner sur le sol, c'était glauque ! Je ne comprend même pas comment ce type, qui était seul, a pu faire ce bruit ! Donc, on a juste entendu le bruit vraiment effrayant. Je pensais presque à un meurtrier... mais Kazuhiro m'a attrapé par le poignet. Vraiment fortement. Et j'avais beau me débattre, il me disait de me fermer la gueule et m'attirait vers le bruit ! Ok, finalement ça a un peu été notre porte de sortie, mais j'étais dans tous mes états parce que c'est stupide de faire ça. Je suis le seul à trouver ça absolument imbécile de s'approcher comme ça à toute vitesse d'un bruit louche en plein Aokigahara au milieu de la nuit ?! »

Ça s'était dit. Les exclamations de Junya sont néanmoins chuchotées, histoire de ne pas ameuter tout le temple. Et... il était quand même bien énervé, là. Ça faisait du bien, raconter tout ça !

« Donc quand le type est partit, j'ai dis à Kazuhiro -je ne connais pas son nom de famille et ça m'énerve- que je ne voulais plus qu'il me suive et qu'on irait tous les deux de notre côté parce qu'il était trop... trop fou ! Il m'a engueulé... il a... mon dieu, c'était effrayant. La seule chose à laquelle je pouvais penser, c'était à ces hommes qui battent leurs femmes pour ensuite venir s'excuser en pleurant, avant de le refaire dix minutes plus tard. Il avait l'air de ce genre de cinglé. Il m'a traité de petit con, m'a dit de me fermer la gueule, encore... m'a menacé de mort, m'a traité de moins que rien... C'était... Bon sang, c'était irréel... Et en plus, il m'a assuré qu'il n'allait pas me quitter tant et aussi longtemps qu'on aurait pas trouvé la sortie... »

Jun glisse une main tremblante dans son visage, fermant un moment les yeux. C'était difficile, de raconter tout ça. Plus qu'il ne l'aurait cru, pour être franc... Finalement, il revient contre Natsuki, glissant ses bras autour de la taille fine.

« Je ne me souviens plus vraiment du trajet du retour... », murmure lentement Junya, la voix affaiblie. « Je me souviens juste que je pensais à toi et au fait que je devais vraiment venir te rejoindre. Ne me demande pas pourquoi toi. Je sais qu'on se connaît à peine. Mais tu me rassures. »

Et pas que ça. Mais ce n'était pas le moment de s'expliquer en long, en large et en travers pour ça aussi ! Jun se contente de soupirer doucement tout en levant une main pour caresser doucement les cheveux de l'homme, sans défaire sa coiffure.

« C'est trop peu politiquement correct que tu restes dans cette chambre cette nuit, avec moi ? », demande soudainement Junya. « J'ai envie de partager le même futon que toi. Et même si présentement je n'en ai probablement pas l'air, je ne suis pas assez fragile pour que tu me brises. Tu te sous-estime, d'ailleurs. Tu n'es pas ce genre d'homme... »

Et lui, il pouvait le lui prouver.


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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Jeu 9 Aoû - 14:33




Bon… Ca devait pas être trop trop grave ce qui amenait Jun ici parce qu’au moment de se réveiller il prend un peu tout son temps, s’étirant et laissant à loisir Natsuki caresser des yeux un venter diaphane et sans aucun doute d’une grande douceur. S’il n’y mettait pas les mains dans la réalité, au moins ne faisait-il de tort à personne en l’imaginant ! Pas que Junya se serait réellement débattu à ce qu’il lui semblait parce que s’il était le plus pervers des deux, Junya déployait une énergie proprement phénoménale à lui faire du rentre dedans à chaque fois qu’ils se voyaient ou par texto ! Pas désagréable évidemment ! Mais bon, ça le faisait gronder par principe quoi… Trop jeune, naïf sur la réalité de l’existence, tout ça… Du coup, Natsuki touchait oui… Mais uniquement en pensés !

Le jeune homme est un peu échevelé, son maquillage s’est discrètement fait la mal et l’oreiller a laisser son emprunte sur une partie de sa joue mais, mine de rien, ça ne gâte pas son charme naturel. Les bienfaits de la jeunesse sûrement… Ou juste de la beauté. Certains l’avaient, d’autres pas… Et Jun l’avait indubitablement !

Ensuite hé bien… La phrase clichée que finalement, Natsuki aurait dût être prêt à entendre dans la bouche de Junya ! Le coup du rêve on le lui avait jamais fait ! Ou alors il s’en souvenait pas ! Mais bon, ça collait bien à la personnalité du journaliste en herbe non ?

๑ Ouais, sûr parce que si ton rêve c’est ce genre de piaule, je voudrais pas voir ton appart’…

Mais mine de rien, un sourire amusé se glisse sur ses lèvres après cette petite remarque. Natsuki était juste… Disons qu’il aimait rarement dire les choses de manière positive. Fallait toujours qu’il détourne un peu, comme là. Pas qu’il soit mécontent de voir Junya de toute façon même si évidemment, il l’avait pas trop prévu là… Et que ça gênait un peu ses plans.

Junya finit par parler un peu de ce qui l’amenait… Ou du moins, il amorce l’idée… Mais sa voix tremble avant de complètement s’éteindre et sans que Natsuki le voit réellement venir, le thé est relégué au second plan et le jeune homme est déjà contre lui, se pelotonnant sans gêne aucune et se trouvant visiblement confortable parce que l’étreinte n’a rien de brève. Pendant une minute, Natsuki est si saisit que ses mains se contentent de rester à quelques centimètres de Jun, comme cherchant à savoir si elle devait étreindre et repousser. Mais bon… Les jolis minois qui pleurent –ou sont sur le point de le faire- c’était un peu son talon d’Achille quoi… Et de fait, Natsuki passe un bras en travers des épaules de Jun pour le garder contre lui.

Son autre main se pose sagement sur une hanche étroite et à la naissance ronde, se maudissant un peu en levant les yeux au ciel. Voilà qu’une petite poupée de chair et de sang venait le tenter jusque dans la maison de ses croyances elles mêmes ! Enfin… Pas parce qu’il était tenté que Natsuki comptait céder mais disons que sa main glisse peut être d’un centimètre ou deux pour caresser l’air de pas trop y toucher le dessus des fesses du jeune homme. C’était lui qui l’avait cherché !

Le silence se fait un moment, Junya rassemblant probablement sa bonne volonté pour ne pas jouer les chutes du Niagara (haha) et franchement, Natsuki lui en est reconnaissant parce que consoler c’était pas vraiment le truc dans lequel il excellait. Il était même franchement mauvais à ce petit jeu là !

Sans se mettre à somnoler non plus, Natsuki commence néanmoins à se détendre un peu, relâchant la pression de cette journée infiniment trop longue, laissant ses épaules s’affaisser très légèrement, à peine… Et ses yeux se fermer. Disons qu’il profitait de la quiétude et de la présence quoi. Présence qui justement, finit par remplir à nouveau l’atmosphère alors même qu’un parfum fleurit vient jusqu’aux narines de Natsuki qui pousse un petit soupire. Il sent une main fine se glisser au niveau de son encolure et venir suivre ce qu’il supposait être la ligne d’un tatouage. Ha ça, il en était fier !

๑ C’est le meilleur, je dois encore aller le voir pour le suivant dans pas longtemps.

Enfin… Quand il aurait le temps quoi. Paraît-il que dans le tatouage, le plus difficile c’était de s’arrêter. Natsuki était probablement une preuve vivante que ça devait être vrai… Ou qu’en tout cas, c’était comme une drogue. Un peu coûteuse certes, comme toutes les drogues… Mais à voir la chambre de Natsuki on comprenait rapidement qu’il n’était pas très très porté sur la dépense non ?

Bref… Junya semble s’apaiser à parler ainsi de tout et de rien et de son côté, ça continu de l’endormir un peu que d’avoir cette main un peu fraîche qui caresse sa peau. Quel homme aurait-il été pour n’y être pas réceptif ? De toute façon, soyons sérieux : Junya savait éperdument qu’il lui plaisait et il en jouait drôlement, insistant et usant jusqu’à la corde les bonnes réserves de Natsuki. Dire que s’il cédait, on l’accuserait probablement encore d’avoir abusé de la naïveté ou de la jeunesse de Junya !

Quant à l’autre chambre, les divinités, tout ça… Natsuki rouvre les yeux, les levant justement au ciel. Tenez qu’est ce qu’il disait ? C’était Junya qui tentait de le dévergonder ! Est-ce qu’il aurait l’air crédible devant un tribunal ?

๑ Parce que dans ce temple on fait comme « moi » je dis. Et que je dis que je dormirais dans la chambre à côté.

Mais si ça peut faire plaisir à Jun :

๑ Il ne fait aucun doute que tu es désirable, que tu sais très habilement me tenter et que j’adorerais me glisser entre tes cuisses pour te faire gémir malgré la fatigue accumulée… Mais non.

Là, voilà, satisfait ? Oui, il avait des scrupules ! Parce que Junya s’accrochait un peu trop à lui pour que ça lui semble réellement passager. Ce gamin allait s’attirer tellement, tellement de problèmes…

Et justement, parlant de problèmes… Junya en avait rencontré plusieurs ce soir et malgré tout, il ne se rend probablement pas compte à quel point il a été chanceux. Chanceux d’être resté vivant, chanceux que l’autre dingue dont il avait croisé la route ne l’ai pas égorgé fait deux trous le long de la jugulaire… Chanceux d’avoir simplement retrouvé son chemin alors qu’il s’était perdu en plein milieu d’une forêt que lui-même avait en grand respect tant elle était dangereuse.

Junya parle plusieurs fois de vampires et si Natsuki ne bronche pas à ce mot, c’est qu’il a plus ou moins l’habitude. Mais de toute façon, Jun est tellement perdu dans son récit, s’étant écarté le temps de remettre ses idées en ordre pour mieux s’exprimer que le membre de l’Ordre n’est pas tout à fait certain que le jeune homme s’en serait rendu compte. Voyez comme la race humaine était aussi naïve qu’inconsciente… Malgré tous les risques réels et avérés dont ils étaient au courant, c’était plus fort qu’eux… Il FALLAIT qu’ils se jettent dans la gueule du loup. Est-ce que c’était seulement possible d’être ainsi irréfléchi ? Sans vouloir manquer de respect ou de tact envers Junya, Natsuki commente :

๑ Je suis à deux doigts de te dire que c’est bien fait pour toi…

Ceci-dit, pour éviter toute méprise…

๑ Je ne suis pas content qu’il te soit arrivé quelque chose, je suis même plutôt alarmé par ce que tu me racontes… Mais en même temps et bien que tu ne veuilles pas me l’entendre dire : je te l’avais bien dit.

Non, ça ne lui faisait pas plaisir de le constater et ça devait profondément se voir. Natsuki était très sérieux et ce type trop louche avait eu bien de la chance qu’il ne les croise pas en route parce qu’il lui aurait collé la tronche au fin fond du trou du cul.

๑ Tu vas encore me reparler de ta bombe au poivre, comme elle te protège bien ? En fait les problèmes n’ont pas besoin de venir à toi, tu te jettes littéralement dans leurs bras ! Je veux bien t’abriter ce soir et t’assurer que tu n’as qu’à m’appeler la prochaine fois mais franchement, j’espère que tu auras la jugeote de ne pas créer de « prochaine fois ». Cette forêt est dangereuse et peu importe qu’une secte quelconque s’y ballade ou pas. Tu penses à ta famille s’il t’était arrivé quelque chose ? Il aurait pu se passer des années avant qu’on ne te retrouve, qu’ils apprennent ce que tu es devenu. Moi j’aurais jamais su probablement. A moins qu’au lieu d’écrire les articles, ta mort ait fait les gros titres.

Ca ne l’amusait pas de prendre ce ton avec Junya mais franchement, il espérait bien que ça l’ait assez secoué pour le faire réfléchir ! Cela dit, parce qu’il n’était pas agréable dans le rôle du moralisateur, Natsuki vient saisir Jun pour l’attirer à nouveau dans son giron, frictionnant un peu son dos en se détournant légèrement, par respect, au cas où finalement, les larmes couleraient quand même. Ouais, il pouvait avoir l’air sans cœur à disputer un Jun probablement bien secoué et qui avait eu la peur de sa vie. Mais c’était mieux de faire passer le message dans cet état d’esprit que lorsque pour une raison ou une autre, il aurait relativisé.

Jun renouvèle sa demande pour dormir dans la même chambre que lui et Natsuki soupire, venant jeter un regard au réveil matin sur la petite table de nuit. Il allait pas en dormir de la nuit s’il avait Jun allongé à quelques centimètres de lui, fallait pas être con… Et pourtant, dieu sait qu’il avait autant besoin qu’envie de dormir… Mais bon…

๑ Si tu veux. Mais j’espère bien que quand je te donne la main, tu prends pas le bras. Tu dors, tu ne t’amuse pas à grappiller toujours plus.

Natsuki dépose néanmoins un baiser dans la tignasse brune avant de convenir :

๑ Je suis allé à Aokigahara moi aussi ce soir. Pour aller chercher des élèves du temple qui étaient allés fanfaronner là bas aussi. Vous êtes vraiment une génération d’irréfléchis qui avez décidé de me donner des cheveux gris avant l’heure.

Déjà qu’il en avait quelques uns de manière un peu prématurée… Ha et aussi, fallait le dire :

๑ Feiran n’a pas le droit de dormir sur le futon. Dévergonde pas mon chien.

C’était dit sur un ton déjà beaucoup plus doux alors que Natsuki donne une petite tape sur une fesse ronde. En tout cas, autre chose :

๑ Tu as prévenu que t’étais ici ? Personne va te porter disparu pendant la nuit c’est bon ?

S’il pouvait éviter ce genre de problèmes supplémentaires…



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Murakami Junya


Murakami Junya

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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Lun 20 Aoû - 4:53


Junya lève les yeux au ciel. Natsuki avait le don de dire les choses... comme si tout devait être tourné de façon négative ! Toutefois, alors que plusieurs se seraient probablement énervés ou irrités, c'est plutôt un petit sourire amusé qui arque les lèvres de Jun. Lèvres qui, au passage, avaient perdue tout le gloss artificiel dont il les recouvrait habituellement. C'est bien rare qu'il restait aussi calme alors qu'il ne ressemblait à rien en présence d'un homme qui l'intéressait ! Mais... il se rendait juste compte que si ces artifices étaient agréables et non négligeables, ils n'étaient pas non plus absolument nécessaires avec Natsuki, malgré son côté machiste bien trempé. C'était le genre de chose que l'homme lui-même n'avouerait probablement jamais... mais ça charmait aussi énormément Jun, tous ces petits côtés cachés que le beau gardien de temple possédait, l'air de pas y toucher, souvent camouflés sous une bonne dose de culot machiste.

De fait non, son rêve n'était pas ce genre d'endroit... Mais, ça lui faisait un peu penser à un séjour détente en montagne. Ce kimono, ce décor, ce calme dans lequel ils trempaient. Il en avait seulement énormément besoin présentement et Natsuki le lui offrait sans se poser de question. C'était donc la perfection incarnée dans le petit monde chamboulé du jeune journaliste. La façon dont il s'était jeté dans les bras de l'homme le prouvait à elle seule. Ce dernier pose ses mains sur lui après un temps qui lui semble infini et nul doute que si Jun n'avait pas été aussi chamboulé, il aurait un peu taclé sur le sujet ! Il avait l'impression de faire un peu perdre ses moyens au joli badboy. C'était particuliers comme sensation, parce que Natsuki ne semblait absolument pas être le genre d'homme qui avait besoin d'une carte pour découvrir le territoire que représentaient ses courbes !

Natsuki vante ensuite son tatoueur comme étant « le meilleur ». Il ne précise pas de quoi, mais ça sous-entendait un pompeux « du monde », forcément ! Ça fait doucement rire Jun, mais il ne proteste pas. C'était le discours que tenait tous les grands tatoués et c'était probablement une marque d'intelligence... parce que pour ce genre d'art, on voulait assurément aller chez le meilleur ! Songeur, Jun glisse à nouveau le bout des doigts contre le petit démon qui reposait entre l'épaule et le torse de Natsuki.

« Adolescent, je voulais me faire tatouer la chute de reins. L'occasion ne s'est jamais présentée... Eh bien déjà, ma mère a fait une syncope, tu peux bien croire. », rigole doucement Jun tout en levant les yeux au ciel. « Je trouve sexy de mettre l'accent de cette façon sur certaines parties du corps. Et puis, il y a aussi les hommes comme toi qui peuvent être tatoués de la tête aux pieds et qui semblent être nés pour ça, bien sûr... Mais je suis loin d'en faire parti. »

Quant à faire comme Natsuki le disait parce qu'ils étaient dans « son » temple, ça fait rire de bon coeur Junya. Forcément, vu comme ça... Mais il ne disait pas nécessairement ce dont il avait envie là, n'est-ce pas ? Nul doute que l'homme disait trop souvent « oui mais non » pour ne pas avoir envie d'un peu plus. Et justement, voilà qu'il parle d'une manière franche de l'acte, qui, forcément, fait monter une petite chaleur dans les reins de Jun. Désolé, mais un homme qui lui plaît plus que tout vient de lui expliquer qu'il aimerait se glisser entre ses cuisses comme ça, parce qu'il y avait pensé... avant de se rétracter, bien sûr ! Comme toujours ! Jun soupire, sa main sur la cuisse de Natsuki s'y affermissant un peu. Franchement... on ne l'aurait pas cru avant de le voir et pourtant, si ça continuait, c'est lui qui allait devoir débaucher Natsu !

Mais, ce n'est pas la peine de protester pour le moment... Car Natsuki ne laissera naturellement pas passer le petit récit qu'il venait de lui raconter. Jun le voit venir gros comme une maison et ça le fait un peu soupirer, mais il n'a pas l'air excédé de l'adolescent qu'on reprend à ses torts. L'homme est dur dans ses paroles au tout début et forcément, ça braque un peu Jun qui a un mouvement de recul. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il lui dise carrément qu'il méritait ce qui lui était arrivé, pour être franc et dans son état présent, c'était difficile à encaisser. Natsuki se reprend. Ou plutôt, il ajoute une information un peu plus douce... mais l'intervention laisse un goût amer à Junya, qui a un petit « hm » dubitatif, pas convaincu alors que le gardien lui assure ne pas être heureux que ses péripéties lui soient bel et bien arrivées. C'est cependant un petit soupir qui franchit le seuil des lèvres de Jun par la suite. Il pouvait concéder à l'homme qu'il avait raison sur certains points. L'étudiant en journalisme glisse ses deux mains dans son visage avant de s'étirer un peu, constatant à quel point il commençait à être inconfortable dans ses vêtements.

Il réajuste un peu ses jeans sur ses hanches, observant la chambre sans parler, encaissant encore un moment en silence. Puis, il ferme les yeux alors que Natsuki l'attire contre lui, ne disant toujours pas un mot. Il continue de parler, pour sa part et Jun écoute, un petit sourire un peu réticent encore étirant ses lèvres alors que Natsu dépose un baiser sur son crâne. Une de ses mains se glisse sur la taille de l'homme, il saisit doucement pour se hisser... sur les genoux de Natsuki ! Oh oh... Ça tombe mal parce que le gardien venait de lui demander de ne pas en prendre plus qu'il donnait. Mais, Jun a une bonne raison, cette fois...

« C'est pour avoir manqué complètement de tact en me disant que c'était bien fait pour moi. », assure-t-il, sachant très exactement ce qu'il voulait, pour sa part ! « Compte-toi heureux que je ne sois pas le genre d'homme à demander des excuses ! »

Le ton est néanmoins doucement taquin. Il n'avait pas l'intention de reprocher davantage ses paroles à Natsuki et la raison était fort simple, somme toute : il comprenait. Il était évident que le gardien de temple avait raison sur toute la ligne... ou presque. Parce que malgré tout, Junya devait faire son boulot. Seulement, peut-être devrait-il le faire accompagné, comme toute bonne personne sensée serait habituellement portée à le faire...

« Je sais que c'était de la folie... », assure Junya tout en soupirant à nouveau. C'est à son tour de déposer un baiser, contre la tempe de Natsuki. « J'ai tendance à me jeter tête baissée non pas dans le danger, mais dans mes convictions, mes envies, mes idées... Appelle ça comme tu veux. Et j'ai du mal à fixer la limite, j'en suis conscient. Je suis passionné... »

Il pouvait faire des efforts à ce niveau, peut-être... Parce que malgré tout, Natsuki avait raison : ça l'amènerait à sa perte. Tôkyô et ses environs étaient plus dangereux qu'il ne l'avait cru en embrassant la profession de journaliste. Un sourire revient fleurir ses lèvres alors qu'il baisse la tête pour observer le joli badboy. Ses bras viennent encercler le cou de Natsuki, se plaisant drôlement à cette proximité. Et malgré tout...

« C'est cette passion qui t'attire chez moi, aussi. », assure Junya. « Tu n'es pas le genre d'homme à t'encombrer d'inutile ou d'indésirable, je me trompe ? Pourquoi est-ce que tu souffles chaud et froid sur moi ? Tu t'y prends mal si tu veux me repousser, parce que ça me plaît vraiment... beaucoup. »

À propos de la forêt que Natsuki avait lui-même visité, il a un petit regard curieux pour l'homme.

« C'est bizarre... On aurait dit que tout Tôkyô s'était donné rendez-vous là-bas, ce soir. La forêt regorgeait de bruits absolument pas naturels. Et puis ces hommes que j'ai rencontré et qui n'étaient même pas ensemble... Tes élèves... Toi... Tu ne trouve pas ça particuliers, tout de même ? », demande finalement Junya, quand même un peu curieux... Okay, beaucoup ! Mais, il n'allait pas non plus proposer derechef à retourner là-bas ! « Quelle idée... J'avoue que j'aurais aimé ne pas être compté au lot des jeunes idiots, ce soir. Difficile de te prouver que je suis mature quand tu peux me reléguer à ce rang... »

Quant à Feiran, Jun pouffe un peu, lançant un regard amusé à la chienne. Il en revient toutefois rapidement à Natsuki, glissant ses mains dans les jolies boucles humides de la douche ou du bain qu'il avait pris avant de revenir auprès de lui. D'ailleurs, Natsuki sentait bon les produits pour homme. Pas ceux d'hommes comme lui, qui se rabattaient plutôt sur des parfums féminins !

« Elle m'a réchauffé. J'en avais besoin, puisque son maître était absent... », commence doucement Jun, avant de rebondir sur une constatation toute autre. « Tu sais combien de temps je dois rester devant la coiffeuse pour avoir de telles boucles ? »

Finalement, alors que Natsu commence à encore une fois penser qu'il avait des comptes à rendre à qui que ce soit, Jun se relève, soupirant un peu ! Il ne fait pas d'extra pour passer ses fesses loin du visage de l'homme alors qu'il quitte le futon, d'ailleurs ! Se dirigeant vers la garde-robe typique, il lève les yeux au ciel.

« Personne ne va constater ma disparition. Je suppose que ma mère se sent coupable des agissements de mon père, parce qu'elle me paie le loyer d'un petit appartement que j'habite seul ici. Elle ne vient pas de Tôkyô et à la séparation de mes parents, elle est retournée dans son petit village du nord pour des raisons de santé. », commence à expliquer Jun tout en ouvrant doucement la garde-robe. « Je t'emprunte un t-shirt, ok ? Parce que je vais mourir à dormir dans ces vêtements et si je reste en sous-vêtements, tu vas me taper un scandale parce que je te débauche. Bref, mon père n'est donc plus trop certain d'aimer son fils gay, mon cousin, Fubuki, a clairement mieux à faire que de frapper à ma porte à cette heure et... en fait à peu près tout le monde que je connais a mieux à faire et je ne vais pas les en blâmer. Oui, je sais, je suis en train de t'assommer de parole, mais tu n'as qu'à écouter le timbre de ma voix et à te faire croire que je suis en train de te parler au téléphone rose. Tu auras l'air intéressé, je ferai semblant de le croire et nous serons tous les deux heureux, d'accord ? »

Il rigole doucement tout en tournant la tête vers Natsuki pour lui offrir un clin d'oeil malicieux avant de... faire passer son haut par-dessus sa tête ! La petite chaîne qu'il porte émet un petit bruit métallique à ce mouvement, avant de retomber contre la peau lisse de son cou. C'est ensuite au bouton de ses jeans que s'attaquent les jolis doigts manucurés. Et pendant ce petit exercice, Junya reste dos à Natsuki. Cependant, juste avant que ses jeans ne glissent davantage contre sa chute de rein, il a un petit « oh ! » faussement innocent.

« Tu ne veux pas... Tu sais... Me toucher et tout ça. Je comprend et je respecte tes voeux de chastetés, mon bel éphèbe. Alors si tu pouvais juste... Te retourner, tu vois ? Comme ça... »

Ce disant, Jun se tourne vers Natsuki, laissant tomber ses jeans au sol. Non, il n'est pas nu ; ses sous-vêtements un peu plus féminins que masculins étaient toujours en place... Mais alors, il voulait vraiment voir la tête de l'homme qui semblait parfois croire qu'il n'avait pas le culot de ses convictions ! Et puis... la situation le grisait doucement. Si Natsuki voulait vraiment rester chaste en sa présence, il détournerait le regard, après tout. Non... s'il ne le faisait pas, Jun n'allait pas lui sauter dessus comme un animal. Il voulait simplement... lui montrer que lui, il était prêt à tâter un peu plus franchement le terrain pour une relation. Oui, quelque chose de vrai et de complet. Natsu devait bien voir qu'il s'était déjà épris de lui... Sinon il l'aurait accueillit dans son futon d'une toute autre façon... pas vrai ?


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Moriyama Natsuki


Moriyama Natsuki

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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Sam 25 Aoû - 9:29




Jun reste un long moment dans son giron et à chaque fois qu’il y a un petit blanc dans leur conversation, Natsuki ferme les yeux. Pas pour s’endormir non, même pas pour somnoler… Mais bel et bien pour se reposer un peu oui. Ses yeux commençaient à lui piquer après cette longue journée, son dos réclamait une pause probablement bien mérité et ses muscles fourbus quémandaient eux aussi un peu de repos, surtout après ce bain bien chaud qui les avait partiellement détendus.

De son côté, sa Belle au Bois Dormant semblait en revanche complètement réveillé, ou presque. A croire qu’il avait plus du vampire que ce que Natsuki le pensait ! En tout cas, le jeune homme était d’humeur bavarde et en fait… Il l’était toujours n’est ce pas ? C’était bien pour ce genre de caractère –et surtout pour la curiosité- que Natsuki l’affublait du surnom de « fouine ». Ce n’était pas méchant… Mais probablement très vrai à son avis ! Une bien séduisante fouine, soit dit en passant…

Junya lui parle tatouage, lui expliquant son opinion sur le sujet après lui avoir parlé de celui qu’il aurait bien aimé se faire, brièvement. Et Natsuki ne commente pour le moment pas. Pourtant, il avait bel et bien un avis sur la question hein ! C’est juste qu’il attendait que Junya en ait terminé de son côté, histoire de ne pas lancer tout un débat alors qu’il était ben trop tard –ou trop tôt- pour ça !

Une main se fait doucement ferme sur sa cuisse mais Natsuki ne bronche pas, les yeux à présent lus clos que mi-clos. Oui, cette jolie fleur lui faisait envie et oui il aurait aimé pouvoir la découvrir autant du bout des doigts que de la langue… Mais entre la fatigue, les dernières inquiétudes et son corps qui protestait vigoureusement, ce n’était vraiment pas le bon moment. Fallait-il expliquer aussi que Natsuki ne se sentait pas nécessaire d’avoir une « relation » avec Junya ? Pas parce que c’était lui en particulier mais parce qu’il lui semblait que ce genre de chose était plutôt incompatible avec son mode de vie. Et il n’était pas idiot, il l’avait déjà remarqué : Jun ne charmait pas dans l’espoir d’un coup unique. De fait oui… Natsuki y allait un peu à reculons, indécis. Gros con sur les bords, assurément, mais il n’avait pas un mauvais fond et il ne se serait pas sentit mieux que s’il l’avait violé s’il avait fondu sur Junya pour le renvoyer chez lui au matin en lui ordonnant de ne plus jamais revenir. De toute façon… L’aurait-il fait ? Un autre problème en perspective… bref !

Forcément, quand arrive le moment de commenter la soirée de Junya, ce dernier se crispe. Natsuki manquait peut être de tact mais il avait pour l’occasion bien conscience que ce qu’il disait n’était pas facile à entendre. Il avait des mots durs… Mais aussi des mots justes, à son avis. Et ça ne lui donnait pas envie de crier victoire ou de se sentir tout puissant. Quand l’inquiétude parlait, on préfèrerait bien souvent avoir tort…

Ainsi, Junya reste pour une fois résolument silencieux après s’être écarté de lui, ne ponctuant ses propres monologues que par quelques interventions exclamatives qui ne faisaient qu’exprimer la difficulté que le jeune homme avait à avaler ses remarques. Mais, mine de rien, il n’y avait pas eu de grande tentative de le couper dans ce qu’il disait pour se trouver des arguments ou des excuses. Somme toute, c’était un très bon point pour Junya parce que Natsuki avait horreur de devoir batailler mille ans pour obtenir le silence et l’écoute dont il jugeait avoir besoin.

Fallait pas croire : il se sentait réellement stressé après les explications de Junya… Et toutes les informations qui franchissaient ses propres lèvres n’étaient dictées que par la volonté de voir Jun faire ENFIN plus attention à lui. Aucune carrière au monde ne valait qu’on mette ainsi sa vie en péril. Du moins, aucune carrière « reconnue » parce que bien sûr, à la vue de sa propre carrière, il aurait eu l’air particulièrement ridicule dans ses explications. Mais Junya et lui ne jouaient pas dans la même cour…

Le jeune homme se laisse néanmoins réattirer, preuve qu’il n’était pas non plus en train de bouillir silencieusement de son côté… Et ça aussi, c’est un certain soulagement pour Natsuki ! Il n’avait jamais su y faire avec les enfants, n’aimait d’ailleurs pas spécialement ces derniers et était bien aise que Junya n’agisse pas comme l’un d’eux malgré son évidente et si tentante jeunesse.

Néanmoins… Junya fait un peu « contre mauvaise fortune bon cœur » en quelque chose. Ou alors, il suit le principe du « à toute chose malheur est bon ». Car tandis que Natsuki se fait pour ainsi dire câlin, le jeune homme lui grimpe sur les genoux, assurant que c’était là, en quelque sorte, ses propres excuses pour son « manque de tact ». Hé bien… Une vraie boussole ce garçon. Dire qu’il venait de lui demander de ne pas prendre le bras lorsque Natsuki lui donnait la main.

Jun ne se trouve ensuite pas d’excuses… Mais il tempère, à sa façon. Passionné oui… Sans doute trop pour sa santé mais Natsuki pouvait il réellement retenir toute cette passion ? Ca aussi ça le faisait flipper parce qu’un garçon avec toute cette fougue et cette curiosité était difficile à garder dans le secret sans en être blessé. En fait, Junya avait beau savoir ce qu’il voulait, Natsuki doutait qu’il sache également les conséquences de ces désires.

Le sujet glisse doucement, Junya faisant de cette « passion » un atout soit disant charme qui percutait chez Natsuki et ce dernier ne confirme ni n’infirme, ne s’étant en réalité pas vraiment posé la question. On en revient ensuite à Aokigahara… Sujet délicat… Et quand la curiosité de Jun revient au galop, Natsuki coupe court en assurant :

๑ Je suis sûr que c’est tous les ans la même chose à cette date. A Halloween, tous les jeunes deviennent cons.

C’était aussi simple que ça… Et Natsuki était réellement convaincu que vampire mis à part, il y avait chaque année pour Halloween beaucoup de population dans cette forêt. Heureusement que la grande réunion vampirique n’avait pas forcément toujours lieu le 31 octobre… Le taux de mortalité là bas déjà élevé aurait probablement eu un pic !

Natsuki ne répond pas au sujet de Feiran mais lève les yeux au ciel lorsqu’il est question de ses boucles. Pitié… C’était déjà assez décourageant pour lui d’avoir une tignasse pleine de boucles alors qu’il était JAPONAIS ! Pas la peine de mettre le doigt sur ce détail ! Pas qu’en soit ça lui fasse grand-chose… Natsuki n’en avait pas grand-chose à foutre… Mais c’était un truc sur lequel il était facile de tacler du coup !

Ensuite… Hé bien ensuite, Junya fait « comme chez lui » tout en répondant à sa dernière question. Sauf que « juste répondre » devait être un exercice trop difficile pour l’apprenti journaliste… Voilà qu’il lui sort un flot de paroles qui, franchement, lui donnait des vertiges ! Et désolé mais il avait le cerveau monotache et peu imaginatif alors il faisait mal la conversion en mode « téléphone rose » même si assurément, s’aurait été plus agréable !!!

Comme de toute façon Junya ne semble pas attendre de réponse, Natsuki d’en donne pas, se contentant d’observer le jeune homme qui se dénude à présent. Sa peau laiteuse est dévoilée et Natsuki la devine absolument douce. Le pantalon vient danser dangereusement sur les hanches étroites et Junya se fait espiègle, lui demandant de se détourner avant de lui même le faire pour se dévoiler ainsi à demi nu dans des sous-vêtements pas exactement masculin mais qui offrait un joli galbe aux cuisses rondes et longues quoi que Jun ne soit pas extrêmement grand. Plus que lui certes… Mais si peu… Et ce n’était pas le sujet !

Natsuki se lève, allant pousser une porte coulissante qui donne sur un petit placard en réalité. Un kimono ou deux, quelques paires de chaussures, sa guitare, un katana (parce que bien qu’il utilise un couteau, c’était bel et bien au sabre qu’il avait été entraîné étant gamin), des cartons remplis de choses diverses… Mais surtout, il était tapissé d’un miroir et saisissant Junya, il le fait pivoter entre ses bras pour que le jeune homme s’y mire et puisse y voir comme il était magnifique, dans la semi pénombre rendu sucrée par le thé de sa chambre. Les mains de Natsuki, chaudes, glissent sur les hanches en sablier, les dessinant de ses paumes avant de passer sur le ventre plat et du bout des lèvres, l’homme vient déposer une série de petits baisers sur la ligne allant de l’épaule au cou, où il reste quelques secondes avant de relever les yeux dans le miroir, reprenant finalement la parole :

๑ Je préfère ta peau sans tatouage. Regardes toi. Tu n’en a pas besoin pour mettre une partie de ton corps en valeur. Elles le sont toutes déjà à leur maximum.

Sur ce, l’homme relâche finalement le jeune journaliste pour aller se laisser tomber dans son futon, la tête sur l’oreiller et les yeux déjà fermés.

๑ Eteins quand tu vas venir te coucher. Je suis mort, j’ai besoin de quelques heures de sommeil.

Et aussi :

๑ Quand tu te réveilleras demain, je serais probablement déjà partit. J’aurais laissé des instructions à ton sujet.

Finalement, Natsuki ouvre un bras pour laisser à Jun la latitude de venir se poser contre lui s’il en avait envie histoire d’y passer la nuit. Mais si là encore, le jeune homme cherchait à avoir plus que ce qu’il lui offrait, Natsuki irait vraiment prendre le sommeil dont il avait désespérément besoin dans la chambre d’à côté…




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Murakami Junya


Murakami Junya

☩ La Fouine ☩

Âge : 21 ans
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MessageSujet: Re: As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki   As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki Icon_minitime1Dim 26 Aoû - 0:02


La peau de Natsuki était chaude, son ton frisant dans de jolies notes graves et l'aura qu'il dégageait était apaisante. Junya n'aurait cédé sa place pour absolument rien au monde. Ce moment était magique, quoi qu'on n'en pense et malgré l'aspect simplet de la chambre de l'homme. Il aimait sentir son regard sur son corps quasi entièrement dénudé... et loin d'être comme nombre de ces hommes qui, en le regardant, le déshabillaient complètement du regard, Natsuki l'habillait plutôt du siens. Ils seraient sûrement nombreux à lui faire la morale. À lui dire que cet homme était trop vieux pour lui. Qu'il aurait une trop mauvaise influence. Qu'il se servait de lui et le jetterais après usage. Mais, Junya n'en croyait rien. Et il mépriserait sûrement ceux qui s'aventureraient un peu trop dans leurs convictions. Il était évident que Natsuki ne lui voulait aucun mal. Ça l'était d'autant plus à la suite, d'ailleurs, qui fini d'enchanter entièrement Junya, dont le petit coeur rose ne battait à présent plus que pour ce bel éphèbe.

Natsuki, non content de venir le retrouver pour le réchauffer dans sa nudité, se comporte d'une façon... particulièrement romantique, sûrement sans même s'en rendre compte. Il en fait doucement rougir Jun de bonheur alors qu'il l'amène devant un grand miroir pour qu'il se contemple, ce que le jeune homme fait un petit moment avant d'observer plutôt Natsuki. Il voit en réflexion ses mains tatouées contre ses hanches, puis son ventre qui caressent, le faisant frissonner de leur agréable chaleur. Les lèvres du gardien se perdent ensuite dans son cou et tout en posant ses propres mains sur celles de Natsuki, Jun renverse la tête vers l'arrière, contre l'épaule solide de l'homme. Ses lèvres s'entrouvrent, laissant passer un soupir de bien-être alors qu'une petite chair de poule apparaît sur son épiderme laiteux. Le teint plus hâlé de Natsuki contraste joliment avec celui de sa peau... mais en fait, chaque petit détail, Jun pourrait le retourner pour l'associer à lui-même tant soudainement, il lui semble qu'ils forment le couple parfait.

Est-ce que Natsuki l'allume ? Oui, assurément... Mais, il avait lui aussi à coeur de bien faire et de fait, il ne compte pas nécessairement sauter sur l'autre homme, même s'il est évident qu'il en avait envie. Il se contente de savourer ce moment et tous les délices qu'il entraîne au creux de ses reins et au plus profond de son âme. Natsuki le relâche, mais sa chaleur est toujours présente et Jun a un petit rire conquis tout en refermant la porte de la garde-robe. Il prend ensuite un t-shirt de Natsuki pour s'en habillé alors que l'homme se pose dans son futon. Avec un petit clin d'oeil, Jun fait signe au gardien du temple d'attendre une petite minute. Avec maintes précautions, il vient s'agenouiller devant le thé, respectueusement. Il s'incline même brièvement avant de prendre la tasse dans ses mains, en prenant une gorgée. Délectable. Et ça complétait admirablement le portrait, tout en le réchauffant de l'intérieur. D'ailleurs, un dernier petit frisson parcours son épiderme avant que Junya ne repose la tasse.

La lumière s'éteint, ensuite. Le jeune journaliste vient se poser dans le giron de Natsuki, encore légèrement tremblant d'émotions. Il étire le cou, déposant avec un amour qu'il ne peut à présent plus retenir un baiser contre les lèvres douces. C'est un plaisir de sentir l'épiderme rugueux d'une petite barbe de Natsuki contre le siens, d'ailleurs ! Et finalement, il se love généreusement contre l'homme, ses bras se logeant autour de sa taille, une de ses jambes trouvant refuge entre celles de celui qui partageait sa couche. Ou le contraire... Peu importe !

« Natsuki... », murmure tout doucement Junya, n'ajoutant d'abord rien, laissant seulement planer le prénom de l'homme dans l'atmosphère. « Tu peux croire ce que tu veux à ton sujet, mais on ne m'avait jamais dit, ni démontré plus joli compliment. »

Il relève la tête, observant un moment l'homme, dont la respiration est drôlement... régulière. Il s'était déjà endormit ! Mais, ça fait seulement sourire Jun avec un brin de malice amusée. Il lève une main, caressant la joue de Natsuki avec tendresse. Il ne savait trop comment, mais visiblement, le destin s'était amusé à mettre sur son chemin son âme soeur.

« Je crois que je viens de comprendre... », chuchote lentement Junya uniquement pour lui-même, puisque l'homme était endormit. Du moins, le souhaitait-il un peu, tout de même. « Qu'il n'y en aura plus jamais d'autre que toi dans ma vie. »

Un amour bête d'adolescent ? Non. C'était l'amour qu'on comprenait une fois devant l'autel, à prononcer nos voeux, généralement. Mais, Junya n'avait pas besoin de ce genre de cérémonie pour prendre pleinement conscience de la relation qu'il voulait avoir avec Natsuki. Et rencontre récente ou pas, il savait que ce qu'il faisait et désirait était bien. Parce que pour une fois, il y avait réfléchit avant de s'y lancer à pleine vitesse. Là, maintenant... Et c'est Natsuki qui l'y avait forcé. Tout compte fait... cet homme était une très, très bonne influence...


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As I try in vain not to think of you feat. Moriyama Natsuki

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