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 Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte

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Kim Jae Seung


Kim Jae Seung

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MessageSujet: Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte   Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte Icon_minitime1Sam 18 Aoû - 4:36



13/11/11 - 23:50


Une musique assourdissante se fait entendre un court moment alors que la porte du Tenjô Tenge est ouverte. Elle se referme toutefois rapidement, derrière deux jeunes femmes qui rigolent un peu trop pour avoir encore toute leur tête. Ça fait doucement rire Jae Seung, qui faisait encore la queue dans l'espoir d'entrer dans cette célèbre boîte de nuit. Comment pouvait-on être saoul mort alors qu'il n'était même pas encore minuit ? Décidément, les Japonais étaient les rois des petits buveurs... Ils ne supportaient pas du tout l'alcool et même si on disait que tous les asiatiques étaient semblables à ce niveau, JS se vantait beaucoup du contraire, pour sa part ! En même temps, c'était de son âge... Quand on entendait un type de trente ans se vanter d'avoir une bonne descente, on grimaçait généralement. À à peine dix-sept printemps, on relativisait et se disait que c'était sûrement pour faire bonne impression, pour attirer l'attention ou pour les deux. C'était en effet un peu le cas... Mais JS avait quand même réellement une bonne descente !

Quoiqu'il en soit, il commençait à être impatient. Le jeune Coréen n'avait jamais mis les pieds dans cette boîte de nuit et pour être franc, on lui avait répété inlassablement la même chose à ce sujet : tu n'y mettra même pas le gros orteil. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas l'âge légal, pardi ! Et visiblement, le fait qu'il ait de plutôt bonnes cartes d'identités faussées ne rassurait guère ses copains qui s'étaient tous fait la malle. Peu importe. Il n'avait absolument pas besoin d'eux pour s'amuser dans un tel endroit ! Dragueur invétéré, il trouverait rapidement son compte, homme ou femme, de son âge ou plus vieux que lui. Ça ne lui causait aucun soucis et de toute façon, après quelques bières, il ne faisait plus trop la différence entre ce qui était vraiment un bon coup de ce qui ne l'était pas... ce qui lui avait déjà attiré des ennuis malgré tout. Du coup, il faisait un peu plus attention maintenant. Même s'il était seul à voir ses coups d'une nuit, restait qu'il avait sa petite fierté, merci bien... Ça paraissait glauque dis comme ça, hein ?

La porte s'ouvre une nouvelle fois, laissant venir jusqu'à eux plus que la basse de la musique. JS en pousse un petit soupir. Il avait vraiment envie d'aller se donner à fond sur la piste de danse. Et justement, alors qu'il commençait à trouver le temps long, c'est lui qui avance devant le videur. Il lui fait un petit clin d'oeil, sûr de lui, lui montrant de façon très brève sa carte tout en se dirigeant d'un pas assuré vers la porte... et au moment même où il met le pied sur la première marche du Tenten, deux bras puissants l'encadrent. Du haut de son mètre quatre-vingt, Jae Sung est plus que grand dans ce pays pas nécessairement taillé à une très grande échelle. Toutefois, ce type savait exactement ce qu'il faisait et n'avait sûrement pas peur d'être confronté à un adolescent de son gabarit. JS a un juron en coréen tout en essayant de se défaire des bras du videur, mais c'est peine perdue. Celui-ci lui fait clairement savoir qu'il vaut mieux pour sa santé qu'il arrête de faire le con et Jae Seung cesse de bouger.

Néanmoins, alors que le videur le relâche, l'adolescent au sang un peu trop chaud -le sang nord coréen, ça !- lui donne une bonne poussée, histoire de ne pas se faire jarter sans avoir levé le petit doigt ! Ça ne fait pas l'affaire du videur... qui s'approche menaçant. JS était certain qu'il allait en rester là mais... non... Le poing de l'homme s'abat sur sa mâchoire dans un petit craquement qui n'a absolument rien d'enviable. La douleur est fulgurante et rapidement, l'adolescent lève les deux mains. Une d'entre elle pour se protéger de l'homme... l'autre pour vérifier s'il n'a rien de casser. Visiblement non... Il s'est mordu la joue dans le processus, ce qui expliquait le goût métallique qu'il avait soudainement dans la bouche, mais l'habitude... Enfin, bref. Il lance un regard noir au videur, tout en gardant l'air fier et le dos droit. Ça fait rire l'autre, qui lui dit approximativement de revenir quand il aura l'âge, histoire d'être engagé. Ponctuant le tout d'un « gamin » que JS sent bien passer, merci... Pour le moment, il ne songeait pas à la magnifique opportunité que l'homme venait de lui lancer. Il était bien trop en colère et, surtout, bafoué dans sa fierté toute masculine !

Le Coréen tourne donc les talons tout en enfonçant sa fausse carte d'identité dans la poche de son jeans. Au moins, le videur ne la lui avait pas piqué... Il tourne au coin du bâtiment pour s'enfoncer dans une ruelle qui menait sûrement à une backdoor peu utilisée. Il est au milieu lorsqu'il entend le doux martèlement de talons hauts contre le bitume. Vivement, JS se retourne, une main sur sa joue déjà assez enflée. Il lui fallait un sac de petits pois surgelés... un truc dans le genre et vite. Son regard se pose sur...

Ben voyez-vous ça. La Reine de Coeur... Qu'est-ce que tu me veux, ma jolie ?

Non, Jae Seung n'avait absolument pas la langue dans sa poche pour ses dix-sept ans. Même pas devant une femme qui était assurément plus vieille que lui, sans qu'il ne sache exactement de combien d'années. Elle était très séduisante, malgré tout, et le ton employé avait peut-être quelque chose d'agressif, mais ce n'était qu'un résidu de cette rage qui l'avait pris au ventre lorsque le videur l'avait ceinturé, qui avait gagné en intensité lorsqu'il avait été frappé et qui se calmait doucement maintenant, mais pas assez vite pour paraître civilisé immédiatement ! Son accent purement coréen n'aidait sûrement en rien, faisant paraître ses mots plus abruptes qu'ils ne l'étaient réellement.

Cette nana avait sûrement tout vu. Alors quoi ? Elle venait rigoler de sa gueule ? Désolé, mais JS passait son tour... Ça aurait dût être une soirée pour se changer les idées. Génial...

J'suis pas d'humeur. Alors si t'as un sac de glace, j'en suis ravis. Sinon...

Sinon, il préférait encore une fois passer son tour, peu importe ce qu'elle lui voulait. Le jeune homme grogne tout en s'assoyant dans les escaliers menant à la porte de service, pressant doucement sa joue endolorie. Ça faisait un mal de chien, mais plutôt crever que de l'avoue. Dans un crachat pas très ragoûtant, il envoie du sang au sol. Mouais... Le coréen avait de la chance d'avoir encore toutes ses dents, probablement. Son regard en revient à la belle inconnue, sur laquelle il s'attarde davantage. Eh bien... ?


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MessageSujet: Re: Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte   Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte Icon_minitime1Mar 21 Aoû - 10:02


Un mal de chien
13 novembre 2011 - 23h50

ft. Beaudoire Charlotte && Kim Jae Seung

Il était encore tôt, et je n'avais pas prévu de passer toute la soirée là. J'avais donc prévu de m'y rendre une fois la nuit quelque peu avancée, profitant du début de la nuit pour me nourrir, puisqu'il fallait bien que je le fasse. Trouver une proie n'était pas forcément évident quand, comme moi, on ne connaissait guère la ville, et je ne tombais malheureusement pas sur un suicidaire que j'aurais pu aider dans sa démarche. Non. Je ne croisais pour l'heure que des couples transis d'amour, des jeunes déjà prêts à faire la fête, et des businessmen cherchant un peu de détente auprès de filles de joie.

Je m'étais éloignée de mon quartier, pour le coup, cherchant une victime dont je ne regretterais pas trop le meurtre. Et j'avais fini par croiser la route d'un pauvre hère, malgré tout, d'un âge avancé, aviné et assez inconscient de ce qui se déroulait autour de lui, mais que j'avais pu observer un petit moment avant de le suivre dans une ruelle où il s'était étendu sur un carton. Je me suis approchée, doucement, et il m'a baragouiné quelques mots que je ne pus pas comprendre quand il a remarqué ma présence. J'ai posé quelques yens dans sa main comme il me la tendait, avant de descendre un peu plus à son niveau en murmurant une mélodie apaisante, comme si ça pouvait atténuer l'horreur de ce que je m'apprêtais à faire et qui me rebutait toujours, malgré les siècles.

Je n'aimais pas me nourrir. Je n'aimais pas tuer les humains. Et pourtant, je n'avais guère de choix. Alors je n'avais pour proie que ceux que la société rejette, ceux qui seraient le moins regrettés. Ou ceux qui s'adonnaient au crime, aussi, envers les leurs. Ce soir, ce serait un grand-père mendiant pour subsister, et qui, de ce que j'avais pu en voir, n'avait guère suscité la compassion de ses pairs.

Marie m'avait indiqué l'endroit, le terrain vague, où elle donnait une sépulture à ses victimes, et j'avais résolu de suivre son exemple. Je ne souhaitais pas attirer l'attention par des morts étranges qui pourraient défrayer la chronique et attirer l'attention d'une presse à scandale sur les marques particulières que mes crocs pouvaient laisser dans le cou de mes victimes. Et une fois mon œuvre accomplie, et ma faim apaisée, j'étais rentrée chez moi pour vérifier ma mise, avant de gagner le Tenjô Tenge.

Nombre de clients potentiels se pressaient à l'entrée, espérant l'acceptation du videur qui n'avait, de fait, pas l'air particulièrement commode. Je ne prêtais guère d'attention aux deux femmes passablement éméchées qui sortaient en riant, mais davantage à ce jeune homme, qui tentait d'entrer malgré un âge sans doute trop juste. Il est grand, songé-je appréciatrice, mais un peu trop sûr de lui, peut-être. Non seulement le portier le met dehors, mais aussi, et surtout, à sa réaction un peu trop impulsive, le frappe au visage, laissant un craquement peu rassurant retentir. Je plains le jeune homme un instant, un sourire amusé sur le visage cependant.

Et comme il s'éloigne aprùhgès la remarque du videur qui lui conseille de revenir lorsqu'il aura l'âge de se faire engager – que je doute qu'il ait entendue, d'ailleurs – je me décide à le suivre. L'odeur de sang qui le suit aurait pu me mettre les nerfs à rude épreuve si je n'avais pas pris soin de me nourrir au préalable, et je me félicite d'avoir pris la décision de chasser un peu auparavant. Dans la ruelle, mes talons claquent, annonçant mon arrivée au jeune homme dont je n'ai pas reconnu le langage tout à l'heure lorsqu'il a juré. Le sourire amusé ne quitte pas mes lèvres lorsqu'il prend la parole et je penche légèrement la tête sur le côté pour l'observer.

« Ben voyez-vous ça. La Reine de Coeur... Qu'est-ce que tu me veux, ma jolie ? »
« La Reine de Coeur... »


Je parle en anglais, et j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur. J'ai beau réussir à comprendre un peu le japonais, il ne faut quand même pas trop m'en demander encore, et si je peux ponctuer mes phrases de quelques mots, je suis clairement incapable de tenir une conversation dans la langue nipponne. N'empêche que the Queen of Hearts... J'aime ça. C'est étonnant, mais on ne m'a pas encore surnommée ainsi, malgré la renommée de ce personnage dans le folklore, dans l'imaginaire collectif. Ce n'est pourtant pas faute d'en être, clairement inspirée, il suffit de voir mon maquillage pour le supposer, et même si à l'origine, c'était un peu inconscient, c'est devenu ma marque de fabrique, ces dernières années. Résultat, même si j'ai un peu de mal à comprendre ce qu'il dit avec cet accent que je n'identifie pas, je m'approche, pas le moins impressionnée du monde.

« J'suis pas d'humeur. Alors si t'as un sac de glace, j'en suis ravi. Sinon... »
« Pas d'humeur pour quoi, mon chou ? »


Il s'assied sur les marches et je m'approche, lascive. Je voulais m'amuser, ce soir, et je crois bien que j'ai trouvé quelqu'un pour le faire avec moi. Je n'ai jamais aimé la solitude, de toute façon, alors il n'y a rien de vraiment étonnant à ce que je cherche de la compagnie, même celle d'un adolescent. A son âge, j'étais déjà Maman, n'est-ce pas ? Et moi je suis d'humeur, et je ne doute absolument pas de ma capacité à le faire changer d'avis.




Dernière édition par Beaudoire Charlotte le Mer 31 Oct - 14:32, édité 2 fois
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Kim Jae Seung


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MessageSujet: Re: Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte   Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte Icon_minitime1Sam 25 Aoû - 23:03


Cette femme était... bizarre. Jae Seung le constate à la façon dont elle marche, presque comme un prédateur. Ça lui fait arquer un sourcils alors qu'il se demande s'il n'est pas tombé sur une folle. Après tout, les rues de Tôkyô en étaient souvent remplies... Fallait pas croire que parce que ce quartier n'était pas entièrement désert qu'il n'était pas dangereux. JS, pendant ses escapades nocturnes, l'avait souvent appris à ses dépends. Heureusement, il était quand même un minimum capable de se défendre. Il n'était absolument pas calé en quelques techniques d'autodéfense que ce soit, mais avait une bonne force physique et courait vite ! Sauf que là... eh bien il n'avait vraiment pas envie de jouer à ça. Et cette dame le flippait un peu, désolé. Surtout lorsqu'elle reprend le surnom dont il l'avait affublé sans y penser... mais en anglais. Et c'est d'ailleurs dans cette langue que la femme l'aborde, tout en s'approchant.

JS... cligne deux ou trois fois des paupières. Okay, ils allaient avoir du mal à communiquer, même s'il avait un peu compris les intentions de la femme. Ou du moins, il le croyait. Peu importe, car il doit quand même faire un effort inhumain pour comprendre ce qu'elle ajoute ! JS n'était pas l'élève le plus attentif en classe et ça incluait les classes d'anglais. De toute façon, au Japon, on n'était pas réputé pour parler un très bon anglais... et même s'il était Coréen, c'est ici qu'il l'apprenait, le dit anglais.

▬ Si tu continues comme ça, tu vas me filer un mal de crâne pas possible... marmonne vaguement le jeune homme, tout en japonais, bien sûr.

Et elle était chanceuse qu'il ne se mette pas au coréen. Peut-être l'adolescent aurait-il pu faire quelques efforts pour avoir une meilleure prononciation, mais mis à part son accent coréen inaltérable, il y avait aussi le facteur mâchoire tuméfiée qui entrait en ligne de compte. La femme a une démarche féline qui ne peut forcément que l'intéresser. Il observe un moment le corps savamment mis en valeur par un habillement décalé avant de relever la tête vers le visage de sa propriétaire. Rare qu'une femme plus âgée que lui -c'était évident, l'écart d'âge paraissait bien entre un adolescent et une jeune adulte- prenait les devants niveau drague. Et c'est bien ce qu'elle faisait, n'est-ce pas ? Tout au moins minaudait-elle pour son bon plaisir. Mais ça le rendait légèrement dubitatif. Parce que voilà, comme il se tuait à y songer, les femmes plus âgées que lui ne le considéraient généralement pas avec un sérieux suffisant pour venir elles-mêmes l'aborder avec ce genre d'intention.

Il soupire un peu, posant une main à plat contre la marche sur laquelle il était assis, histoire d'y collecter un peu de fraîcheur. Puis, sa paume termine contre sa mâchoire endolorie, dans un petit grognement qui n'a rien de joyeux. C'était douloureux, bon sang !

Pas d'humeur pour causer anglais, déjà, gronde JS tout en lançant un petit regard en biais à la femme. Tu parles pas japonais ? Alors qu'est-ce que tu fais ici ?

C'était pas un peu maso ? Malgré tout, après un petit moment de silence, JS ne peut que se rendre à l'évidence : il compatissait. Parce que lui aussi avait connu ça et c'était un vrai calvaire. Il avait vraiment souffert de ne pas pouvoir entièrement communiquer ses pensées lorsqu'il était arrivé ici. Et bien sûr, le pire ça avait été l'écriture et la lecture à l'école. Maintenant, il s'en sortait bien, mais il se souvenait encore.

Je sais c'est quoi, arriver dans un pays étranger sans en parler la langue. Mais si tu te forces pas, tu y arriveras jamais, ma belle, assure-t-il d'un ton beaucoup moins grognon, même si son humeur n'était toujours pas au beau fixe. Et puis, tu devrais pas fréquenter les ruelles de Tôkyô, surtout pas la nuit. Tu sais pas encore c'que tu pourrais y trouver.

Une vraie blague, considérant que c'était lui le gamin qui allait dans les coins dangereux et qui n'aurait peut-être pas dût, pour le moment ! Mais, JS ne pensait pas exactement de cette façon et s'il y avait bien quelque chose qui l'horripilait, c'est qu'on le prenne pour un gosse. Il avait connu assez d'emmerdes dans sa vie et devait prendre assez de responsabilités d'adultes sans qu'on vienne lui faire la morale juste parce qu'on ne connaissait pas sa vie. Et avec son père qui était encore suspendu de son boulot pour baston... Les finances n'allaient pas très bien. JS songeait déjà à prendre un petit boulot en dessous de la table malgré l'école.

Bref, après ces digressions, JS fini par se poser avec un peu plus de nonchalance dans les marches de béton, faisant un petit clin d'oeil séducteur à la femme.

C'est quoi ton p'tit nom ? demande-t-il. Moi c'est Jae Seung. Tu sais le dire ? Jae... Seung. Sinon, appelle-moi JS. Comme en anglais.

Ça risquait d'être déjà plus facile. Et en espérant qu'elle avait bien suivit ce qu'il disait. De toute façon, plutôt crever que d'essayer de parler anglais, hein. Ce qu'il ne savait de toute façon pas faire. Il y avait tout un monde entre le comprendre et le parler...


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MessageSujet: Re: Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte   Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte Icon_minitime1Dim 7 Oct - 23:36


Un mal de chien
13 novembre 2011 - 23h50

ft. Beaudoire Charlotte && Kim Jae Seung

S'il savait ! Le pauvre était bien loin d'imaginer à qui il pouvait avoir à faire. Oh oui, j'étais quelqu'un de spécial. Il n'imaginait pas à quel point. Cette démarche de prédatrice, ce n'est pas pour rien que je l'arbore, c'est ce que je suis, quand bien même tuer me répugne toujours autant, malgré les siècles et la nécessité de le faire. Mais il ignorera pourquoi encore un moment, chanceux qu'il est. Ce soir, je n'ai pas faim. Et j'ai envie de m'amuser, mais ce n'est pas dans mes habitudes de faire du mal à mes jouer, contrairement à d'autres de mon espèce, qui, eux, ne méritent pas de survivre encore. Non, mon jeu est tout autre. Il consiste finalement à faire comme les humains, à chasser à leur manière. Et ma proie, ce soir, se trouve assise en face de moi. Il a l'air assez dubitatif en m'observant, et le voir ainsi perplexe m'amuse. Je ne le laisse pas indifférent, je le sais, et quand bien même je préférerais l'intéresser pour... disons ma plastique plutôt que mon attitude, le voir aussi peu à l'aise me fait sourire.

« Si tu continues comme ça, tu vas me filer un mal de crâne pas possible... »

Je ne peux m'empêcher de rire. Ce n'est pas mon but, mais le voir aussi embarrassé par ma présence, et manifestement mon anglais, ça a le don de me faire rire, oui. Et si je comprends son japonais malgré sa prononciation sans doute rendue difficile par le coup qu'il a pris, il n'en reste pas moins qu'il a un accent que j'ai du mal à identifier. Différent de ceux d'ici. Et c'est à mon tour d'être intriguée. D'où vient-il, réellement ? Je n'en sais rien, mais je sais - ou en tout cas je suppose - que, comme moi, il est étranger à ce pays. Asiatique, vraisemblablement, mais je suis bien en peine de déterminer de quel autre pays il peut bien provenir. J'ai beau avoir parcouru une bonne partie du monde, je dois bien avouer que l'Europe et l'Amérique ont constitué l'essentiel de mes voyages. Certes, je suis déjà venue ici, il y a longtemps, et j'ai quelques restes de langue japonaise, mais clairement pas assez pour entretenir toute une conversation sans mal. Il n'a pas l'air décidé à m'aider, pourtant, et poursuit...

« Pas d'humeur pour causer anglais, déjà. Tu parles pas japonais ? Alors qu'est-ce que tu fais ici ? »

Je soupire légèrement à cette remarque. Bon. Il faut que je me force, alors ? Mmh... Après tout, si je dois rester ici, autant que je tente de m'intégrer davantage... Et pour ça, renouer avec la langue japonaise semble incontournable. Je sais bien que Marie m'y aiderait, si je le lui demandais, mais je crois que je n'ai pas envie de me montrer en position de faiblesse devant ma fille. Alors pourquoi pas lui, finalement ? Ce pourrait être... intéressant... l'idée de le revoir et de travailler mon japonais avec un autre étranger m'effleure, mais à vrai dire, je doute qu'il souhaite me revoir plus tard, celui-là. Qu'importe, pour l'heure, je vais faire l'effort auquel je me suis refusé ces dernières quarante-huit heures, et je me décide à lui répondre, dans un japonais saccadé et approximatif.

« Je parle un peu, mais très mal. L'anglais est plus naturel pour moi. »

Et le français plus encore, mais il n'est pas obligé de le savoir. Je m'approche encore, jusqu'à venir m'accroupir devant lui, un coude sur mes genoux, le menton dans ma main, lorsqu'il reprend la parole.

« Je sais c'est quoi, arriver dans un pays étranger sans en parler la langue. Mais si tu te forces pas, tu y arriveras jamais, ma belle. Et puis, tu devrais pas fréquenter les ruelles de Tôkyô, surtout pas la nuit. Tu sais pas encore c'que tu pourrais y trouver. »

S'il savait ! Je souris à sa remarque, et tente d'exprimer dans la langue du pays mes pensées avec difficulté.

« J'ai plus de ressources qu'il n'y paraît, mais c'est gentil de t'en inquiéter. Et toi aussi, tu devrais faire attention. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. »

Tout au moins est-ce ce que je tente de dire, mais je doute que mes pensées et mon parler concordent parfaitement. J'espère que ça reste compréhensible néanmoins, mais je n'en suis pas vraiment sûre, et je l'observe un moment, me demandant s'il a compris ce que j'ai tenté de dire. Jusqu'à ce qu'il me lance un clin d'oeil auquel je réponds par un sourire plus prononcé tandis qu'il reprend la parole.

« C'est quoi ton p'tit nom ? Moi c'est Jae Seung. Tu sais le dire ? Jae... Seung. Sinon, appelle-moi JS. Comme en anglais.
« Charlotte. Ou Charlie. Comme tu veux. »


Je n'ai jamais cherché à changer mon prénom, ni mon nom d'ailleurs, et je ne compte pas me cacher davantage aujourd'hui. J'imagine que mon nom français est aussi étrange pour lui que le sien pour moi et je penche légèrement la tête sur le côté, cherchant à imprimer le nom par lequel il s'est présenté. Définitivement pas japonais.

« Jae... Seung... »

Je doute de le prononcer correctement, malgré mon oreille musicale. Je m'y efforce cependant et lui lance un regard interrogatif, cherchant à déterminer comment je m'en suis sortie.

« Dommage que tu n'aies pas pu rentrer, on aurait pu s'amuser là-dedans. »

Oui, tous les deux. Et non, je ne compte pas te laisser tranquille tout de suite, mais puisque tu as l'air plus détendu, j'imagine que ma présence ne t'indispose plus tant que ça. N'est-ce pas ?


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Kim Jae Seung


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MessageSujet: Re: Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte   Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte Icon_minitime1Mer 24 Oct - 4:31


Le rire de l'étrangère s'élève dans la ruelle, aussi mélodieux qu'angoissant, sans que le jeune Coréen ne sache exactement pourquoi cette notion lui venait soudainement à l'esprit. L'angoisse, c'était quelque chose qui vous prenait aux tripes. Et c'était dans l'attitude de cette femme, dans son regard. Comme si elle dominait la conversation ou plutôt, comme si elle savait que dès qu'elle voudrait le faire, elle le pourrait. Jae Seung était un peu surpris, pour tout dire. Ce petit bout de femme tout frêle semblait pourtant croire qu'elle était bien au-dessus de lui. De quoi se demander si elle ne s'était pas enfuie d'un quelconque hôpital psychiatrique du coin. Y avait-il seulement ce genre d'endroit ici ? Sûrement... Tôkyô vendait du rêve. Tôkyô vendait tout autant les pires cauchemars imaginables et de ça, Jae Seung en était conscient. Mais cette nuit, pourquoi est-ce que ça lui tomberait dessus, ce genre de plan de fou ? Les adolescents avaient tous cette étonnante et terrifiante aptitude à croire que tout n'arrivait « qu'aux autres ». Sans savoir que parfois, les autres, c'était eux.

La femme ouvre la bouche. Cette fois, c'est pour s'exprimer dans un très mauvais japonais qui ne le fait pas grogner seulement parce qu'il savait très exactement ce qu'on ressentait quand on débarquait dans un pays dont on ne maîtrisait pas la langue. Quoique cette femme devait être juste assez âgée pour avoir fait le choix seule... De toute façon, il comprenait ce qu'elle voulait dire. Heureusement, car quelle ironie s'il n'avait pas compris alors qu'elle essayait de lui dire qu'elle ne parlait que peu japonais. N'était-ce pas une des premières phrases toute faite qu'on apprenait lorsque venait le temps de se perdre dans un pays étranger ? JS chasse bien vite ces pensées ou plutôt, prennent-elles leur envol d'elles-même, car al femme vient s'accroupir juste en face de lui. Il l'observe avec assurance et peut-être un brin de mépris uniquement présent à cause de cette attitude qui lui collait à la peau. Celle d'un mauvais garçon, du genre qui fait craquer les lycéennes en moins de deux. Mais celle-là n'était pas une lycéenne... et ce n'était pas pour draguer, pour le moment. Mignonne, ça oui ! Mais elle était un peu particulière... Et JS aimait être celui qui menait.

La voix au mauvais accent s'élève à nouveau, toujours aussi chantante, mais aussi difficile à comprendre. JS fronce un peu les sourcils, remet les morceaux du puzzle en place... et finalement peste un peu mentalement. Il devrait se lever et quitter cet endroit plutôt que de jouer aux charades avec une étrangères aux yeux clignotants !

Moi, j'sais prendre soin de moi, déclare JS tout en glissant rapidement une main sous son nez blessé, y récoltant quelques perles de sang. Oui bon, là ça ne paraissait pas trop, qu'il savait prendre soin de lui... mais il y veillait ! J'connais le coin. J'suis ici depuis plus longtemps que toi, visiblement.

Et il n'ose pas le dire, mais il était tombé sur elle et ça, elle le savait parfaitement. Alors qu'essayait-elle d'insinuer ? Sûrement rien du tout. JS commençait à se faire des idées. Vraiment, cette soirée était naze. Il allait rentrer et peut-être appeler Akira pour se plaindre... Si son pote était libre, parce que celui-là aussi était une bestiole de la nuit, à toujours sortir sans répondre à son cellulaire... La femme se présente. C'est que c'est bon de mettre un nom sur un visage, mine de rien. Charlotte. Bizarre. Il avait jamais entendu ça et ça sonnait pas trop anglophone, mais qui était-il pour juger ? Tout compte fait... Ah ouais, ça lui disait un truc et c'était anglophone !

Me fait penser au groupe de zik. Good Charlotte, tu connais ? demande le jeune homme. Il écarte un peu les jambes, posant ses avants-bras sur ses cuisse, dos courbé vers l'avant, toute son attitude du mauvais garçon de gang de rue retrouvée. J'préfère Charlie.

Ça, c'était décidé. Quant à son prénom, ben... Disons qu'il avait pas trop fondé d'espoir sur la prononciation, du coup c'était quand même un peu mieux qu'il l'eût cru, bien qu'on fusse à mille lieux des variations propre à son coréen natal. De toute façon, il commençait à y être habitué, hein.

Ça se défend. Mais appelle-moi JS.

Du coup, elle ne pourrait pas se rater. JS reste un moment sans bouger, haussant lentement les épaules alors que la femme... lui fait des avances ? Mais les avances avec des « si », ça ne fonctionne jamais beaucoup. De fait, il se contente pour un moment de sortir son paquet de clopes un peu froissé d'une poche de son jeans. Il en sort une, qu'il présente à la dame, avant de s'en prendre-lui-même une, qu'il allume rapidement grâce à un petit briquet acheté au petit dépanneur du coin à une poignée de yen. JS en tire une bouffée par la force de l'habitude, sale addiction à son âge pourtant encore fort jeune, puis souffle la fumée qui en résulte sur le côté, histoire de ne pas indisposer la jeune femme. Son regard de charbon fouille un moment celui de la caucasienne avant qu'il ne reprenne la parole, un fin sourire se dessinant sur ses lèvres.

Tu sais que t'as vraiment pas l'air commode, Charlie ? Qu'est-ce que tu veux ?

Parce qu'il n'était pas con... Il y avait quelque chose qu'elle voulait de cette discussion. C'était pas la simple rencontre de deux inconnus parce qu'il n'y avait rien d'autre à foutre dans le coin. Elle, elle pourrait rentrer dans la dite boîte de nuit. Alors qu'est-ce qu'elle fichait ici à lui tenir compagnie ? Et c'était pas parce qu'elle se faisait du mouron, hein. Elle ne s'était pas une seule fois intéressé à sa blessure. Finalement, le jeune homme a un petit regard derrière lui tout en reprenant une bouffée de cigarette. Ouais. Ils auraient pu s'amuser. La musique leur parvenait encore en sourdine... Mais tout compte fait...

Ça me fait plus du tout envie... Demain soir. Ou l'autre d'après. Là, j'me fume cette clope et je retourne chez moi. Ou j'appelle des potes. T'es toute seule, beauté ? Y a personne qui t'attend là-dedans ?

Et malgré tout... JS a un petit regard peu amène pour le fond de la ruelle, plongé dans l'obscurité. Il le montre d'ailleurs d'un petit signe de la tête.

Ou là bas ?

Parce qu'il connaissait les dangers de la rue et ça ne l'aurait pas étonné que ce petit bout de femme inoffensif se croit tout puissant parce qu'elle avait des compères pas très loin. Mais pourquoi faire de lui leur cible ? C'était évident qu'il était pas un gosse de richard...


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Un mal de chien ▬ ft. Beaudoire Charlotte

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