Fléau d'une nuit feat. Natanabe Kazuhiro

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Bien sûr que la souffrance est de mise à cet instant, comment pourrait-il en être autrement ?! Oui le corps de Kazuhiro semble vouloir Hebichi, son corps, ses baisers, ses caresses... mais pas son esprit ! Et quand bien même son corps le réclame, il ne s'attendait pas du tout, mais absolument pas à une telle douleur ! Il n'a jamais ressenti de telles brûlures en lui ! Sentir une entité s'immiscer dans son corps est vraiment une étrange sensation, jamais il n'aurait imaginé qu'une telle chose se produirait un jour, jamais il ne pensait qu'il allait être...violé comme ça, oui violé, c'est le mot... et surtout pas par un vampire, qui même s'il est très séduisant, est une ordure de première ! Personne ne peut le nier tout de même ! Mais la douleur est tellement cuisante ! Hebichi n'aurait pas pu être doux après tout, il n'en a fichtrement rien à faire de Kazuhiro, après tout c'est qu'un simple humain, un petit débris comme il le dit si bien... Il ne pense qu'à son propre plaisir, égoïste !
Il aura la satisfaction de le voir jouir une seconde fois, mais pas pour le moment, bientôt, très bientôt...

Il se sent totalement prisonnier, comme il le fut il y a quelques années, les poignets ainsi entravés il a l'impression d'être retourné en arrière et de n'être qu'un enfant que l'on punit. Mais pourtant, c'est différent, la douleur se mêle étrangement au plaisir non voulu et sans qu'il ne puisse le retenir, un gémissement de plaisir s'échappe de ses lèvres. Non, tout sauf ça... il va se retenir de ne plus gémir, il ne veut pas lui laisser cette satisfaction !

Oui il le mord et pourquoi pas d'ailleurs ?! Hebichi semble aimer la bestialité nan ? Alors pourquoi il n'aurait pas le droit de mordre ? Hum... il aime blesser mais n'aime pas l'être... décidément, quel égoïsme ! Mais le regard du vampire ne le rassure en rien, il sait qu'il aurait dû s'abstenir mais c'était plus fort que lui. Une plainte se fait entendre quand il enfonce ses griffes dans ses poignets, il va saigner, il perd tout doucement son sang mais un peu trop, il ne faut pas qu'il continue de saigner. Il blêmit un peu, mais il a tellement chaud, il transpire, sous la douleur, la chaleur et les coups de reins du vampire. A ce coup de reins phénoménal, il pousse étrangement un vrai gémissement de plaisir, non pas de douleur. Il s'en veut tellement d'aimer ça ! Il devrait détester et être complètement impassible et pourtant c'est loin d'être le cas ! Sa langue prise au piège il n'a d'autre choix que de subir cette morsure douloureuse. Sentir son propre sang couler dans sa bouche est pire qu'une horreur, le goût est détestable et il risque de s'étouffer, il tousse d'ailleurs, aillant du mal à déglutir. Ses yeux sont tellement brillants qu'on voit sa faiblesse, son corps n'en peut plus et le sang qui s'échappe de celui-ci s'échappe bien trop justement.

Une petite plainte lorsqu'il lui attrape les cheveux comme ça et le force à approcher son visage du siens. Il a beaucoup de mal à l'écouter à cause de ses sens décuplé, du plaisir et de la douleur qu'il ressent. Il est bien plus concentré sur les coups de reins du vampire que sur ses mots, c'est si difficile ! Il appréhende chaque pénétration, mais il comprend et saisit tout de même ce qu'il lui dit. Il se sent faible et ses défenses disparaissent peu à peu totalement. Il plonge ses yeux dans les siens et secoue la tête comme simple réponse. Il est évident qu'il ne veut pas y rester ! Il ne compte pas mourir dans une telle situation et pas à cause d'un vampire qui est entré par effraction chez lui ! De plus, le fait qu'il soit ici lui sauve la vie nan ? Alors il devrait être bien plus reconnaissant, il devrait arrêter de le faire souffrir... Hum, Hebichi est incapable d'une telle chose. Il n'est vraiment pas difficile de cerner la personnalité de cette créature de la nuit.

Sa jolie bouche se tiendra tranquille, il ne compte pas le remordre, il ne fera pas la bêtise une seconde fois. Un soupir de soulagement lorsque sa tête retrouve l'oreiller et qu'une des nombreuses douleurs qu'il ressent disparait.

« Ça ne m'excite pas du tout... »

Pourtant il laisse encore échapper un gémissement de pur plaisir et lorsqu'il viendra caresser son entre jambe, il se met à jouir, il se retenait depuis bien trop longtemps. Il se cambre et s'extasie totalement, des larmes coulant aux coins de ses yeux. Il se déteste tellement. Puis lorsqu'il repose le regard sur Hebichi, c'est une lueur de total plaisir qui peint ses yeux. Son corps bouge de lui-même, comme s'il cherchait encore plus de la part d'Hebichi. Ses bras se lèvent puis viennent s'enrouler par-dessus la nuque d'Hebichi, le faisant se redresser légèrement et se coller un peu plus au vampire. Il ne se contrôle absolument plus ! Sous le plaisir il vient griffer le vampire, du sang de celui-ci s'immisçant sous ses ongles. Ce n'était pas fait exprès ! C'est de la faute d'Hebichi.

« Ensuite... tu partiras... »

On dirait un regret mais ce n'est pas le cas ! Son corps le trahis totalement et son esprit est tellement faible qu'il est dans un état second et ne sait plus ce qu'il dit ou fait. Les humains peuvent vraiment être fragiles dans des situations extrêmes, en voilà la preuve... Il ne retient même plus ses gémissements qui sont tantôt des gémissements de douleur et tantôt un véritable plaisir.

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Enfin...Après près de deux heures de lutte à grand renfort de menaces et de rappels à l'ordre, le petit Kazuhiro semblait complètement sous la coupe du fondateur, esclave de son propre plaisir. Dès l'instant où il avait secoué négativement de la tête d'un air intimidé, les coins de sa bouche décorés de gouttelettes carmines, Hebichi avait sentit sa proie relâcher la pression. Il se rendait et mieux valait tard que jamais, des gémissements d'un tout autre registre émergeaient d'ailleurs de ses lèvres à présent...Ce qui avait eût le don d'enchanter le fondateur faisant naître une chaleur encore plus fulgurante dans son bas-ventre. Son sourire retrouva un éclat de satisfaction quand il sentit son pantin se cambrer, ce juste après qu'il ait démenti apprécier son traitement...Il n'était décidément plus du tout convaincant. Son orgasme semblait bien plus puissant que le premier, il en avait les coins des yeux humides...Hebichi se serait presque surpris à trouver cette réaction adorable et s'était mordillé la lèvre inférieure d'excitation tout en continuant de le surplomber. Ses doigts quittèrent le membre du jeune homme dans une caresse avant d'aller se poser sur l'intérieur de sa cuisse, luisante de la semence fraîchement libérée.

Il commençait lui aussi à réellement apprécier la situation et à se laisser enivrer par toute cette obscénité érotique qu'il avait lui-même créé. La vue, la saveur et le parfum de tous les fluides corporels pouvant émaner de Kazuhiro achevaient de transformer le fondateur en incube et si les humains avaient un pouvoir sur les vampires, c'était sûrement celui de les rendre accroc à tout ce qui pouvait émaner de leur corps, respirant la vie. Le sang était loin d'être la seule chose capable d'attirer un vampire, hélas pour les mortels, ce pouvoir d'attraction ne leur était pas si bénéfique qu'à leurs prédateurs. Même si cela pouvait réellement devenir faiblesse pour les êtres de la nuit les plus sensibles, en particulier les nouveaux-nés. Avec l'ancienneté, on catalysait tous ces appétits sans pour autant qu'ils ne disparaissent complètement et Hebichi ne faisait pas exception à la règle, il se savait nettement prédisposé à la luxure. Des élans qui ne se manifestaient pas si souvent, parfois à raison de quatre fois dans une année.

Mais leur basse fréquence n'était que pour encourager leur intensité dès lors que le fondateur avait jeté son dévolu sur une cible, et Kazuhiro en faisait précisément l'expérience. Par ailleurs, ce dernier devenait surprenant comme si de jouir pour la seconde fois avait fait tombé les barrières qu'il s'était jusqu'ici posé inutilement. Son regard chocolat semblait dire "Recommence, prends moi encore." Et Hebichi aurait mis sa main au feu que c'était ce qu'il pensait réellement, ce qui le fit frissonner et resserrer ses ongles sur les cuisses du jeune homme. Il respira fortement presque à la limite du gémissement quand il le vit se mouvoir en cadence avec lui...Puis, voilà qu'il se redresse pour l'entourer de ses bras et lui griffe le haut du dos. Quelle métamorphose...Le vampire ne peut s'empêcher de gémir en voyant ainsi sa proie complètement extatique s'abandonner à l'ivresse d'un tel échange.

Entourant son torse de ses bras, il le ramène un peu plus à lui et s'agenouille, adoptant ainsi une position encore plus excitante, son sexe se trouvant désormais intégralement en lui, sensation divine. Il se détache ensuite gardant une main sur la chute de reins de Kazuhiro pour l'aider à se redresser tandis que l'autre va se poser sur ses côtes gauche, son pouce jouant astucieusement avec le téton bourgeonnant un peu plus haut. Il a très bien entendu son murmure et le dévisage de son iris rougeoyante et fiévreuse.

-Ce n'est plus ce que tu veux...?

Puis il lui sourit de cette manière vorace et en augmentant encore la vivacité de ses coups de hanches. Sa main gauche s'abaisse pour emprisonner sa fesse droite, la griffant avec une certaine affection.

-Libère toi complètement et avoue-le...Que tu aimerais que je reste pour te baiser encore...

Coup de reins ravageur arrachant un gémissement presque bestial à Hebichi avant qu'il ne continue.

-Et encore...

Réitérant le même geste, il en ferme les yeux de délice avant de ramener le jeune homme contre lui, ses bras allant se croiser dans son dos. Il va murmurer ensuite contre ses lèvres.

-Alors...? Dois-je m'arrêter...?

Bien sûr qu'Hebichi continuait à jouer avec lui, il sentait sa propre extase arriver et ne souhaitait qu'une chose, que Kazuhiro continue à se conduire en esclave sexuel éperdu. Il lui lécha les lèvres avant de promener sa langue sur son menton puis sa gorge et y enfonça ses canines, désireux de goûter à nouveau son sang. Il en gémit avec force tout en poursuivant ses pénétrations, lascives et profondes. Nul doute que si sa proie continuait à se montrer aussi entreprenante, il jouirait sous peu et peut-être la morsure allait-elle encourager Kazuhiro à faire de même, pour la troisième fois.

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Esclave... quel mot abominable... comment un tel mot à t-il pu être crée ? Comment a-t-il pu un jour sortir de la bouche d'un homme ? L'esclavage sexuel a fait beaucoup parlé de lui durant une période et on en entend encore parler maintenant. Homme ou femme, aujourd'hui il n'y a plus aucune différence, prostitués et macs, ce n'est rien d'autre que de l'esclavage ! Est-ce qu'affectionne Hebichi ? D'avoir des humains à ses pieds, ou même d'autres créatures ? Prend-il réellement Kazuhiro pour son esclave sexuel ? La situation le fait bel et bien penser et pour l'avouer, c'est une vérité... A cet instant présent le jeune humain n'est rien d'autre que l'esclave de cet abject vampire ! Rien de tout cela n'aurait dû arriver, Hebichi n'aurait jamais dû entrer chez lui, pourquoi a-t-il choisi cette fenêtre ? Pourquoi s'est-il laissé piéger par le lever de soleil ? Un vampire comme lui, de son âge et de son importance n'aurait jamais dû faire une telle erreur n'est-ce pas ? Kazuhiro n'est rien d'autre que le dommage collatéral d'une erreur ! Il n'est rien d'autre qu'un jouet pour divertir un vampire qui attend le coucher du soleil pour quitter cet endroit ! Pitoyable...

Ce n'est pas intentionnel, le jeune homme ne fait absolument rien pour attirer le fondateur, il ne fait rien pour qu'il désire l'avoir et le faire souffrir ou au contraire lui faire prendre plaisir. C'est simplement lui qui déclenche tout ça, qui fait agir ainsi le fragile jeune homme. C'est comme si son corps ne lui appartenait plus, comme si une entité étrangère s'était infiltré en lui et avait pris possession de son corps pour le faire agir ainsi. C'est une sensation étrange de ne plus sentir son corps lui obéir, de sentir ses gestes lui échapper, de se voir agir sans réussir à se stopper. En réalité c'est comme s'il avait été hypnotisé et qu'il est prisonnier de cette hypnose et ce n'est pas totalement faux. Hebichi dégage quelque chose qui le force à agir de manière à le satisfaire. Résister ne sert plus à rien, il vaut mieux laisser les choses se faire, ainsi elles termineront bien plus rapidement et le jeune homme pourra ensuite souffler et tenter d'oublier ce qui vient de se passer. Oublier ? Mais qu'est-ce que l'oubli ? Il est pourtant bien placé pour savoir qu'on n'oublie jamais rien, même lorsqu'on le désir plus que tout, que l'on fait tout pour cela. Les souvenirs, surtout douloureux sont les plus difficiles à effacer de l'esprit d'un homme. L'esprit de Kazu n'oublie rien, comme s'il y avait un compartiment bien spécifique dans son cerveau qui gardait tout gravé, prêt à tout ressortir lorsque le jeune homme tente d'oublier. Nan, l'oublie est impossible, quoi qu'il se passe... Une amnésie pourrait être la seule solution, mais ça risquerait d'être encore plus douloureux que de savoir. Quelle frustration !

Il se résigne et se laisse envahir par le plaisir que lui fait ressentir Hebichi. Il se redresse pour se coller contre lui, ne résistant absolument plus à ce qu'il fait, ne l'empêchant pas de changer de position. Il pousse un gémissement roque lorsqu'il se met à genoux et qu'il le sent entièrement en lui. C'est si... non, il ne peut pas le dire, juste le penser. Le regard de Kazu est fiévreux, il est totalement esclave du plaisir que lui procure le corps du fondateur. Bien accroché à lui, les ongles sortis, il ne peut pas s'en empêcher, il ne peut s'empêcher de gémir sous ses coups de reins si divins. Il laisse tomber sa tête en arrière quand il le griffe à la fesse. C'est douloureux, mais c'est comme si la douleur s'effaçait instantanément pour laisser plaisir au plaisir. Son corps est pris de frissons, il sent ses poils se hérisser sur son épiderme, les sensations sont décuplées.

Il le regarde lorsqu'il parle, il le trouverait presque beau à cet instant... Oui, Hebichi est beau, il est même sublime, splendide, c'est une beauté envoutante mais... il ne peut se l'avouer ! C'est un viol et il est esclave des pouvoirs d'une créature démoniaque. Que doit-il lui dire, que doit-il répondre ? Affirmation ? Négation ? Quel camp choisir ? Tout doit finir vite, très vite... une fois qu'il aura pris son pied il le laissera de toute façon alors finissons-en au plus vite...

« Non ne t'arrête pas, continue... encore, j'en veux... encore... et encore...»

Collé là contre lui, il est dans son cou, il gémit à son oreille et ainsi caché de son regard, pendant qu'il parle, il pleure, oui, il laisse échapper les larmes qu'il ne peut plus retenir. Le combat contre lui-même est tellement intense et déroutant qu'il ne peut plus contenir ses émotions. Mais après cette épreuve, il deviendra bien plus fort, oui, bien plus fort... Il sait qu'il n'est qu'un jouet, qu'une poupée pour lui, il doute qu'Hebichi puisse ressentir la moindre émotion ! Un vampire est un être mort, son coeur est mort, toute émotion est donc morte en lui, il n'est qu'un corps, un simple corps...
Il ne s'attendait pas à ce qu'il le morde encore une fois, si bien que sous la surprise il pousse une plainte mais jouis, oui, une troisième fois. Son corps est pris de violent frissons, comme si une violente décharge électrique le parcourait. Son coeur bat si fort qu'il est sûr qu'Hebichi doit l'entendre bien distinctement. Il le regarde, comme déterminé.

« Mords-moi encore ! Continue ! »

... Effectivement, ça sonne comme un ordre. Pardon Hebichi mais celui qui a engendré cela, c'est toi ! Mais fini vite, finis-en vite avec lui... et disparais !

Encore, oui, encore... son corps bouge de lui-même, il cherche plus, il bouge en rythme avec le vampire, suivant les mouvements de son corps, il vient même chercher à l'embrasser, mais il ferme les yeux, peut-être essai-t-il d'imaginer quelqu'un d'autre, pourquoi pas...
Mais il voulait un esclave... il en a un, le temps de cette journée...

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Si Kazuhiro n'était plus du tout maître de lui-même, il en allait pareillement pour le fondateur. Il avait franchit cette frontière que tout être consumé par le plaisir franchissait inévitablement un certain seuil d'excitation atteint...La sensation qu'on ne pourrait plus s'arrêter. Les encouragements du jeune homme, ses soupirs mouillés de larmes, ses désirs criés tout haut...Hebichi était malgré lui devenu un instrument lui aussi et il dû faire montre d'un formidable effort de volonté pour mettre fin à la morsure, tandis qu'il sentait à nouveau la semence tiède de Kazuhiro retomber en filaments sur leurs cuisses...Le regard brûlant, ce dernier lui avait ordonné de continuer, de l'agresser de ses canines une fois encore...Mais même si l'adrénaline engendrée par la jouissance conférait à ce frêle petit jouet une grande énergie, nul doute que son corps allait sous peu crier grâce si Hebichi continuait de la sorte. A moins d'être un véritable athlète, on ne pouvait pas supporter à la fois un rapport si violent et une perte de sang aussi grande. Et c'est uniquement la crainte de le voir devenir involontairement son calice qui calma les ardeurs du fondateur...

Pour faire se calmer le jeune homme d'ailleurs, il l'immobilisa fermement, lui empoignant les bras à lui faire mal et apporta ses lèvres aux siennes qui semblaient désespérément chercher à l'embrasser depuis quelques instants. Ils partagèrent alors un baiser des plus profonds tandis qu'Hebichi dans un froncement de sourcil accompagné d'un long gémissement étouffé, se libérait enfin en lui. Leurs deux corps avaient frissonné avant de se relâcher petit à petit. L'étreinte du fondateur se fit moins oppressante et il détacha leurs bouches, laissant ainsi Kazuhiro reprendre son souffle. Hebichi le sentit rapidement s'affaisser contre lui, il était manifestement épuisé et vidé de toutes ses ressources au sens figuré comme au sens propre...Il fallait dire que sa matinée avait été riche en émotions fortes. Soupirant à nouveau, yeux fermés, le fondateur l'enlaça pour l'empêcher de tomber de côté. Il n'avait plus envie de le tuer même si beaucoup de mortels auraient sûrement rêver mourir après avoir jouit une dernière fois. Pourquoi ? Tout simplement parce que malgré la résistance qu'il avait manifesté au début de leur échange, Kazuhiro avait fini par lui apporter le réconfort dont il avait eu besoin des suites d'une pareille nuit. Et pour ça, il méritait d'avoir la vie sauve.

Hebichi l'avait de toutes façons assez fait souffrir pour se persuader qu'il n'éprouvait en rien de la compassion, juste un soupçon de gratitude. Basculant lentement en avant, il allongea le jeune homme sur son futon, tâché de sang par endroits et se retira doucement de lui dans un soupir. Il avait tout d'une poupée brisée tel que le fondateur pouvait le contempler à présent, respirant avec peine, quelques-uns de ses cheveux foncés collant à son front et ses joues, divers hématomes et traces de sang tranchant sur la pâleur de sa peau...Un sourire apaisé au coin des lèvres, Hebichi alla promener le dos de ses phalanges sur une joue du jeune homme avant de s'abaisser pour lécher la plaie laissée par ses canines sur sa gorge. Le reste cicatriserait sans son aide...Il faudrait surtout que ce gringalet se nourrisse comme il se devait pour récupérer. Pour sa part, le fondateur n'avait aucune envie d'être présent à son éveil, pour éviter d'avoir à nouveau de puissantes envies de l'assommer, geste qui pourrait l'achever. Aussi, il se rendit dans la salle de bain pour se refaire un brin de toilette, se rhabilla avant d'aller couvrir Kazuhiro et jeta un oeil au réveil de ce dernier. Il était à peine 8 h...En d'autres termes, il était coincé dans ce bâtiment pour une bonne dizaine d'heures encore. Il s'en accommoderait. En ouvrant le tiroir d'un petit meuble, là où trônait un téléphone, Hebichi mit la main sur plusieurs lettres adressées au jeune homme, la seule chose qui l'intéressait étant d'avoir son adresse détaillée. Il pianota ensuite un numéro qu'il connaissait de mémoire et colla le combiné à son oreille.

-Oui, bonjour. J'aimerais passer commande, à livrer à domicile pour 12 h si possible. Un plateau Oushitsu qu'il faudra déposer à cette adresse...

Hebichi dicta simplement l'adresse de Kazuhiro qu'il avait sous les yeux mais demanda par contre de facturer la commande à une autre adresse, nulle autre que la sienne. Une façon de faire peu orthodoxe mais ce restaurant en avait l'habitude, beaucoup de clients fortunés n'hésitant pas à offrir des plateaux de sushis très onéreux au même titre que des fleurs ou des chocolats. C'était pour ainsi dire l'un des meilleurs restaurants de sushis de Tokyo et le fondateur y avait déjà commandé quelques menus pour récompenser des humains un peu plus valeureux que la moyenne. Nul doute que le jeune homme n'aurait jamais mangé de sushis plus savoureux que ceux-là mais il lui faudrait bien ça pour récupérer d'une telle entrevue. C'était une manière plutôt avenante et originale de lui souhaiter un bon rétablissement, peut-être un brin moqueuse aussi...Mais là étaient les manières d'Hebichi. La sonnerie qui retentirait à midi réveillerait sûrement Kazuhiro s'il dormait encore, le fondateur lui, aurait filé depuis un bout de temps d'ici là. Ce qu'il s'empressa d'ailleurs de faire après avoir jeté un dernier regard au jeune homme.

-Peut-être à une prochaine fois, mon petit nyctophobe.

Puis il s'empara des clés de l'appartement qu'il avait réussi à trouver sans mal et ouvrit la porte. Dans le couloir, aucune fenêtre ne représentant un danger pour lui. Ne restait plus qu'à atteindre l’ascenseur et à aller se réfugier au sous-sol. Il referma la porte derrière lui et glissa les clés en-dessous pour qu'elles se retrouvent à l'intérieur. Quelques mouvements de son long manteau noir et il se retrouvait dans le-dit appareil, descendant au plus bas du bâtiment pour esquiver tous rayons de soleil le reste de la journée. Tel un mauvais rêve, il venait de quitter la chambre de Kazuhiro, son étage...Tout était silencieux à présent. Mais il était certain que le souvenir de cette rencontre resterait à jamais gravé dans l'esprit du jeune homme, Hebichi s'en serait autrement senti vexé. De son côté, il allait sûrement très vite oublier Kazuhiro, comme c'était le cas pour la majorité des humains qui avaient le malheur de croiser sa route...Un trait de caractère qui se retournerait peut-être contre lui un jour, qui savait ?

Spoiler:

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Les encouragements de Kazuhiro ne sont pas forcés parce qu'il est fou de plaisir et de désir mais au fond, c'est une torture. On sait tous que les vampires ont cette... enfin ils sont... ils sont exceptionnels dans le plaisir de la chair, ils ont quelque chose de plus qui rend fou et qui pourrait rapidement rendre accro. Certainement que si ce genre de chosesdevait arriver à Kazu tous les soirs ou jours, il en deviendra rapidement accro, son corps étant extrêmement sensible. Quel vice, la luxure... Le jeune taxidermiste est loin d'être un grand athlète et son corps tire déjà la sonnette d'alarme, il ne tiendra pas éternellement, il n'est qu'un humain et qui plus est avec très peu d'endurance. Il pousse une plainte quand il empoigne ainsi son bras, la douleur est si vive qu'il revient un peu à la réalité de la chose mais pousse un gémissement quand il le sent se libérer en lui mais là... il se sent si sale... Mais tout doucement, il sent son corps se détendre, puis il ne sentira plus rien, juste son cerveau s'embrumer et ses yeux se voiler. Rapidement il perdra connaissance dans les bras de ce cruel vampire.

Il ne sentira plus rien de ce qui se passe autour de lui, il est dans un autre monde, à moitié en train de rêver et à moitié en train de cauchemarder. Pourtant son corps ne montre pas ce signe d'agitation. Hebichi lui a fait subir tellement de choses qu'il n'a plus aucune force, ne serait ce que pour simplement frissonner, non maintenant il a besoin de beaucoup de repos. Pour le moment il s'évade dans son esprit qui n'arrive plus à prêcher le vrai du faux. Etrangement les mots que prononcent Hebichi résonnent dans son esprit, lorsqu'il partira et lui dira cette phrase, qu'ils se reverraient peut-être une prochaine fois... Jamais il ne pourra oublier cette phrase, jamais...

Lorsque qu'à midi la sonnerie retentira Kazu ouvrira les yeux. Il met un petit moment à réaliser où il est alors qu'il est simplement chez lui. Son corps en tout endoloris et tout lui revient en tête soudainement. Ce vampire, cette... ce viole... il lève la main à sa gorge, là où il a été mordu mais il ne sent aucune blessure, pourtant il sait que c'est arrivé, il sait qu'il n'a pas rêvé. On sonne une seconde fois à la porte et il sursaute en sortant de ses pensées. Il se lèvera difficilement, il n'a jamais ressenti une telle douleur, surtout à ses endroits là, c'est nouveau. Il enfile difficilement un peignoir et va à la porte ouvrir. Il est surpris en voyant un livreur. Il prend le plateau et on lui dit qu'il n'a rien à payer, oui, vraiment, il ne comprend rien, mais il n'a pas la tête à réfléchir là. Il referme la porte au nez du livreur et va déposer le plateau sur sa petite table, s'asseyant sur une chaise l'air complètement paumé. Les images lui reviennent en tête, Hebichi, son regard, ses mains, ses coups, ses canines, son corps et... il ferme les yeux et secoue la tête pour chasser toutes ses images et instantanément il cherche Haru du regard mais il ne le voit nulle part.

« Haru ? Haru ?! »

Pourquoi est-ce qu'il ne le voit pas ? Pourquoi est-ce qu'il n'est pas là ? Il va ouvrir tous les volets, inondant le petit studio d'un flot de lumière qui va légèrement radoucir l'atmosphère. Il voit alors les tâches de sang sur le drap du futon mais il ne s'y attarde pas. Il file à la salle de bain voir si son ami s'y trouve. Il n'y est pas... Il ne comprend plus rien, c'est trop de choses d'un coup... Haru qui disparait, sa première rencontre avec un vampire, cette... chose qui s'est passé... hum...

Il va falloir beaucoup de temps à Kazu pour accepter et certainement qu'il n'acceptera jamais. Il file prendre une douche, il en a tellement besoin pour se laver de tout ça. Il se passera une heure, puis deux sans qu'il ne sorte de sous la cascade d'eau.

« Je te tuerais... »

Dans son esprit tout est clair... Alors commence les recherches...

The end...

Spoiler:

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